On s’occupe pas mal de courges en ce moment, mais… au fond, c’est qui les courges ?
Parce que oui, parmi les travaux de saison, y’a les courges, mais franchement, avec cette météo, on se demande bien : c’est qui, les courges, en ce moment ??? La météo, ça continue dans le même genre : quelques petites journées pour que la terre ressuie assez pour la travailler, en règle générale le wouiquinde – qui permet de faire la semaine de tracteur en 3 jours – et puis on se précipite à donf’ en début de semaine pour tous les travaux qui ne peuvent pas se faire « à seul » : planter, biner, récolter, et plouf, re coup de flotte. Alors sentiment général : « ras le seau » c’est le cas de le dire. Mais alors, RAS-LE-SEAU !
Entretien à la Schmotzer
D’autant que les Biaux Jardiniers savent bien que ce qui est fait, bien sûr, c’est fait, et même pas mal fait, mais…
- au binage, c’est moins efficace quand de la pluie redonne de la vigueur aux adventices qu’on vient de détruire,
- quand on travaille le sol encore humide, biner/butter certaines cultures sensibles, favorise le départ de quelques maladies, genre mildiou dans les pommes de terre…
Et bin alors, y’a qu’à pas biner ni butter !? ! Trop facile… parce que si ce qu’on souhaite récolter ce sont des légumes, plutôt que des adventices que ne souhaitent manger ni les abonnés à nos paniers, ni les clients du Biocoop Chalon, ni les convives des cantines livrées par BioàPro… et bin voilà : on en est « réduit » à ne pratiquer « que » l’agriculture du possible. Et c’est pas souvent facile de choisir avec sérénité entre plusieurs inconvénients. Même que parfois, ça n’aide pas à vivre calmement le travail, à dormir, etc… etc.
Binage avec la Duo
Cette semaine, donc, les Biaux Jardiniers ont réussi à glisser un premier binage de précision dans le carré de panais (premier plan) et le premier carré de carotte (au fond).
Ils ont utilisé la bineuse DUO, (photos et détails par ICI) celle qui arrive à supprimer les levées d’herbes indésirables même jusque à l’ombre des plantules de légumes.
Ça a fait « duboboulo » : les panais, les carottes, ne demandaient que çà !
Lors de la concertation citoyenne entre carotte, terre, paysan, ciel, les trois premiers demandaient en plus 48 heures sans pluie… et bin non, le Ciel, jupitérien, a filtré la proposition.
Fumure
Côté fertilité du jardin, les derniers engrais verts semés la saison dernière sont bien développés et font leur bon travail.
D’ailleurs, si on ouvre bien l’oreille, on entend les racines fissurer le profil des planches et en ameublir la surface et si on ouvre bien le nez, on sent bien que la féverole fixe en terre l’azote atmosphérique (pas loin de 80 % de l’air quand même) gratuitement (et sans risque explosion ! Plus d’infos ICI).
Autre chantier réalisé en conditions agronomiques limites et conditions sociales de wouiquinde : le fumier a été épandu partout où c’était prévu sur le plan de culture, puis grossièrement incorporé par un passage de cultibutte.
Courges
Le mois de mai, un des travaux importants, c’est la production des plants et mise en place de la collection de courges pour l’automne et l’hiver prochain. Émilie avait fait les plaques de mottes et les avait semées, le Biau Retraité avait eu en charge l’arrosage, le Biau Jardinier avait épandu et incorporé le fumier dans les carrés prévus pour cette culture.
Mais les conditions météo du travail de sol avaient rendu nécessaire un passage de finition pour éviter que les irrégularités et mottes ne contrarient la pose régulière et sans déchirure du paillage biodégradable.
C’est le Kultirotor, outil d’origine suisse présent depuis 35 années sur notre ferme qui a été mobilisé. En le tenant avec le relevage du tracteur, on arrive à en faire travailler principalement le seul rouleau arrière, qui ratisse et rappuie légèrement la planche. Très superficiellement.
En attendant l’adaptation d’un outil d’un outil plus léger déjà présent sur la ferme dans le « tas de vieilleries qui nous serviront dès qu’on s’en occupera », les Biaux Jardiniers trouvent que c’est un bon compromis : « L’agriculture du possible… »
Au programme courges ensuite pour incessamment sous peu dans pas longtemps : la pose du paillage biodégradable et la plantation. Laquelle plantation sera l’occasion de la première prise en main et adaptation d’une planteuse à bêches achetée d’occasion l’an dernier, localement, à bas prix, en « copro » avec un collègue.
(À suivre)
Et puis…
Les arceaux chenille qu’on avait enlevés il y a peu des planches de chou-fleur (ils n’en n’avaient plus besoin), Morgane les a posés sur les aubergines et poivrons qui venaient d’être repiqués (au cas où la quinzaine à venir ne nous offre pas des journées méditerranéennes).
Vivien a fait une bonne session rotofil autour des tunnels : pour en faciliter la bonne aération, tout en préservant les plantes qui sont utiles aux auxiliaires.
Dans le carré de petit pois
la culture qui a pour l’instant tiré profit des nombreuses pluies sans subir de températures trop élevées est plutôt jolie, mais les cosses ne se remplissent que lentement.
Et sous tunnel, les Biaux Jardiniers ont fait la première récolte d’oignon botte pour les paniers de nos abonnés !
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