Intense activité mécanique en fin de semaine dernière, juste à côté de ce chêne qui avait spontanément germé et lancé ses racines pour s’installer au jardin, entre les premiers tunnels… juste quand nous aussi ! Et bien sûr qu’on avait choisi de laisser ce « signe » vivre sa vie avec nous : 30 ans de compagnonnage, avec même de la musique ! (lien)
Parce que oui, ça y est :
la mini-pelle a décapé
sous deux vieux tunnels. En effet, on avait décidé l’an dernier de profiter de la construction des bi-tunnels (lien) pour ne plus cultiver sous les plus vieux, d’enlever les barres de culture, etc… de les bâcher en film blanc,
pour en faire un abri où ranger du matériel de jardin. La mini-pelle a donc décapé la bonne terre arable Bio enrichie de matière organique depuis plusieurs décades,
elle a nivelé et rangé en tas ce précieux « matériau » qui servira pour quelques petits aménagements futurs.
Du côté des bi-tunnels,
la mini-pelle a creusé
les tranchées pour – enfin ! – supprimer les tuyaux souples baladeurs et raccorder en définitif leur système d’arrosage aux prises existantes dans la conduite générale de la grande allée de circulation.
Donc, pour chacun des 5 bi-tunnels, recherche précise de la conduite et creusement d’une petite tranchée, remplacement de la remontée « plein champ »
par la pose en fond de tranchée et le raccordement d’une antenne adaptée
avec ce qu’il faut de cales par pavés béton pour sécuriser le tube polyéthylène.
Toujours dans la terre du jardin, mais moins profond (encore que… les racines de certains engrais verts, ça descend loin !)
fertilité et auxiliaires
suivent leur route. Les mélanges semés à l’automne se développent bien, le seigle vesce bien sûr
mais les derniers seigles semés – logiquement « trop tard » vue l’eau reçue du ciel – avec de la féverole « à l’arrache », en toute fin de saison et entre deux « coups d’flotte » sont assez actifs pour ne pas être décevants dans le contexte qu’ils ont subi.
Dans les espaces laissés en fossé pour capter l’eau concentrée entre les tunnels et que nous essayons de valoriser aussi en favorisant la biodiversité, le Geranium robertianum, très bon réservoir d’auxiliaires, se développe drôlement bien.
On a apporté du fumier sur des planches qui vont accueillir des cultures fruit de cet été,
et on y a passé le cultibutte.
Le tracteur a travaillé en plein champ aussi :
- avec la herse étrille pour le premier passage « en plein » dans les carrés de pomme de terre (photo 2024 ici) à peine plus tard que l’année dernière,
- et au cultibutte pour préparer des planches.
Après l’oignon la semaine dernière,
nouvelle grosse plantation
cette semaine : le céleri-rave précoce mis en place dans un carré entouré d’autres encore en engrais vert. Plantation en deux rangs et sur planche filmée, donc pas avec la planteuse, mais à la main.
Ou plutôt « des deux mains ». Parce que oui, c’est l’art du-e maraîcher-e – un-e bipède – que d’être aussi… un-e « bimanus » ? « bimanuel-le » ? (comment qu’on dit çà ? pas bi-manie, quand même !)
Non seulement pour installer chaque plant en place sur la planche
mais aussi pour regarder – grâce à l’autonomie de la pensée et la souplesse cervicale – la prochaine tâche à faire et la commencer plus loin devant et d’une main pendant que l’autre finit encore sur le côté.
Et dans le céleri comme dans l’oignon (et autres plants) autant de couleurs de caisses à mottes que de variétés du légume en question.
Ensuite, sitôt plantation, on a apporté un arrosage très bienvenu pour « souder » les racines ! Parce que oui, la station de pompage, ça commençait à quasi re-fonctionner
Parmi les autres activités maraîchères de la semaine, évidemment
récoltes et préparations,
notamment les derniers poireaux de la saison, bienvenus en ces jours gris, frais et humides, traditionnels de la semaine sainte, du radis botte de plein champ, qui a souffert des journées de précoce chaleur sèche avec grosses claques matinales et répétées de quasi gel.
Et c’est aussi la saison du
désherbage manuel
des carottes botte précoce
avec beau soleil et ciel bleu qui incitent, dans ce tunnel lieu de culte… ure… à une petite cérémonie, non pas cultuelle mais culturello-ergonomique,
pour être mieux conforts au boulot.
Ah bin v’oui : au Biau Jardin, on ne se prive de rien !
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