Aléas
Les violents orages de ces derniers temps n’ont apporté chez nous qu’un peu de grêle, et très « mouillée », qui n’a fait qu’un petit peu de dégâts au jardin, dans les petits pois en cours de récolte notamment. On a eu énormément plus de chances que certains collègues notamment de Cote d’Or, dont la culture d’oignon est tellement hachée que la récolte de l’année est quasiment « déjà faite ».
Cet épisode orageux avait apporté en une petite semaine près de 15% de la pluviométrie annuelle moyenne, c’est dire que ça n’a pas ressuyé tout de suite,
ça a laissé des traces
un peu partout
et on a été forcé de prendre du retard dans le désherbage manuel, notamment des carottes, qui, comme le panais, avaient déjà souffert à la levée.
Autre dégât co-latéral des frappes « chirurgicales » des orages, des films de paillage biodégradable qui se défont, et laissent donc la voie libre aux adventices. Il va falloir aller piocher tout ça, puis ré-enterrer les bords. Sans tarder sous peine d’enherbements (je dis bien' »enherbements » avec un seul M et sans D)
« Misère de privilégiés ! » diraient nos collègues des régions où leurs cultures ont été massacrées.
Épandage du fumier composté
Importante activité chez nous en Bio : la fumure organique. Le Biau Jardinier a épandu ce qui restait de fumier composté (à l’abri du lessivage par les orages sous sa bâche plastique) dans les derniers carrés où il était prévu d’en apporter cette année. Pour faire tout çà, il y a besoin de plusieurs matériaux et matériels.
Du fumier composté
- en conditions aérées grâce au retourneur d’andains de notre Cuma Compost 71
- et qu’on débâche car on l’avait abrité des pluies par une bâche plastique (hé oui…) qu’on prévoit de remplacer bientôt par un autre type de bâche : perspirante – mais toujours en matériau plastique (re-hé oui).
Une fourche
- mais pas à deux bras : à deux vérins (woua trop feignants ces zécolos-bio !)
- genre pince croco
pour remplir
un épandeur
attelé à un autre tracteur
qui roule jusqu’à la parcelle
et répartit le fumier régulièrement sur les planches où ce que c’est prévue dans la rotation.
On a fini le tas prévu pour cette année : toutes les planches qui devaient être couvertes l’ont été. L’estimation en temps réel et 100% indemne d’intelligence artificielle a encore démontré toute son humaine validité. Et avant que ça sèche, Matthieu a réalisé
l’incorporation au cultibutte
donc superficiellement.
Biens contents : c’est fait, et céduboboulo.
Reprises de planches
Le cultibutte, Matthieu l’a aussi passé dans certains tunnels pour en reprendre les planches après leurs récoltes de printemps
partout où cela faisait besoin. Certaines vont « partir » en engrais vert pour en améliorer la fertilité, d’autres en occultation pour détruire préventivement les adventices, etc…
Les cultures en cours
se développent correctement, les oignons mieux que ce qu’on craignait à partir de la météo,
les pastèques ont plutôt bien passé les orages,
et notre essai de piment de la Bresse démarre honnêtement,
Dans le carré de petit pois
toute l’équipe a été mobilisée au grand complet pour la récolte, parce que c’est très long ! Mais c’est l’orgueil maraîcher du Biau Jardin de Grannod de tenir à fournir du petit pois chaque printemps à leurs fidèles abonné-e-s de paniers…
tout en ne sachant pas très exactement si tout le temps qu’ils consacrent semer, pailler, repiquer, ramer, désherber, récolter… puis « dégager » cette culture leur est justement rémunéré par le prix de vente…Mais on tient à leur faire ce plaisir, c’est comme çà.
Les Biaux Jardiniers ont fait un
commando désherbage manuel
dans le carré de céleri-rave précoce car il y avait « de quoi faire ». Comme quoi même avec la protection contre les adventices apportée par un film noir de paillage, c’est loin de suffire pour les mises en place précoces !
Au point que, dans notre République bien évidemment tout à fait « laïque », des maraîchers ont passé quelques heures d’un lundi de fête religieuse à genoux dans des planches permanentes.
Et après cet épisode, chacun a pu rentrer chez soi avec la satisfaction d’avoir fait duboboulo, dans une d’autant bonne ambiance qu’il n’y avait ni chantiers sur le périph’ extérieur, ni bouchon sous Fourvière ! Charmes et compensations de la vie paysanne au dur labeur !
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