Le Biau Jardinier «en propre» au jardin avec bottes, accompagné de quelqu’un en bottes muni du nécessaire à prise de notes, ça ne trompe pas.
C’est un contrôle bio. Comme chaque année (au minimum).
Le contrôle annuel
Et oui. La certification bio est LE SEUL signe de qualité agricole qui contrôle
- chaque opérateur : individuellement,
- sur place : concrètement,
- chaque année : effectivement,
- voire plus : éventuellement.
Pourquoi LE SEUL ? Principalement des raisons historiques liées aux choix agricoles et écologistes des agriculteurs et consommateurs actifs en bio dans les années 70. Puisque le premier cahier des charges indépendant français de l’Agriculture Biologique et son mode de contrôle autonome ont été construits dans un cadre associatif. Les commissions Nature et Progrès y travaillant regroupaient, à parité ouverte, et des agriculteurs, et des techniciens, et des consommateurs. Dans une dynamique collective non marchande de protection des consommateurs, amélioration et développement des pratiques bio et valeurs défendues par les praticiens de l’agriculture et l’alimentation biologiques.
Plusieurs années plus tard, quand l’état a reconnu l’existence de l’AB organisée, le premier cahier des charges à être ensuite homologué fut celui de NP. Qui a plus tard servi de base dans l’élaboration du cahier des charges français officiel. Lequel a ensuite servi de trame à l’élaboration des textes européens.
Les bio y tiennent.
L’ensemble de la profession bio reste très attachée au contrôle annuel sur la ferme.
- Un contrôle physique complet de l’ensemble des pièces comptables, et outils d’enregistrement des pratiques.
- Une visite de l’ensemble des lieux de stockage des approvisionnements comme des productions.
- Une visite de toutes les parcelles et cultures.
La profession Bio reste très attachée aussi au contrôle à 150 %. Car effectivement, qui dit «contrôle annuel réalisé» ne dit pas «plus de contrôle sur la ferme pendant un an» : contrôle à 150, ça veut dire que 1000 contrôles annuels s’accompagnent de 500 contrôles inopinés.
Ils peuvent avoir lieu de manière parfaitement aléatoire, par sondage. Aussi en fonction du risque identifié par l’organisme certificateur lors des audits précédents, «du risque d’échanges de produits (mixité bio/non bio de l’activité), des quantités/volumes produits, des risques périodiques liés aux marchés et aux alertes, type de filières, etc…. Suite à vérification croisée, information d’un tiers, des Autorités, plainte…»
Des prélèvements pour analyse peuvent aussi être réalisés.
Alors ça coûte cher ?
Les frais de certification sont pris en charge à généralement 80 % par l’ensemble des conseils régionaux [1]à se demander pourquoi certains justifient leur non contrôle par l’excès de son coût… abus de crédulité du mal informé?
Sur la ferme.
La ferme a donc eu son contrôle approfondi il y a quelques jours. Au bureau pour toutes les pièces compta, intrants et traçabilité, et au jardin pour les cultures en place. Aussi dans tous les locaux de stockage et autres pour «croiser» traçabilité et réalité.
Et bien sûr dans toutes les parcelles de la ferme. Pour gagner du temps dans une activité qui occupe une grosse demi-journée, les intéressés les ont rejointes en fourgon, au mépris de l’empreinte carbone de l’opération :-))
Cette année à nouveau, aucune demande d’action corrective, ni manquement mineur, ni bien sûr d’irrégularité. Pas même de «remarque simple». Dans quelques semaines, après validation de l’audit, la nouvelle certification arrivera. Dans l’attente, on peut consulter celle en cours de validité en cliquant sur son image ci-dessous. On y constatera à nouveau que nous ne pratiquons pas cette tolérance discutable en production spécialisée : la mixité Bio / non Bio.
Et chez nous, TOUTE notre ferme est en Bio.
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↑1 | à se demander pourquoi certains justifient leur non contrôle par l’excès de son coût… abus de crédulité du mal informé? |
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