Le poireau, c’est un « légume galère » non seulement
- parce que sa culture est longue et facilement victime de maladies et parasites « compliquées » en Bio,
- parce que sa récolte n’est pas vraiment confortable,
mais surtout son épluchage manuel pour la vente, c’est long, LONG… LONG !!
Même si çà se fait dans une position assez ergonomique et dans l’ambiance confortable du bâtiment, on adore… quand c’est fini !!!
Parce que préparer les poireaux avant de les vendre, çà consiste à couper le haut des feuilles, recouper les racines, « plumer » les feuilles abîmées, le tout en enlevant la terre.
Bien sûr, quand on veut supprimer cette galère, la solution, c’est… la laveuse à poireau. Une de ces machines qui neuve est indiscutablement hors de portée financière du petit maraîcher. Et qui, chez celui qui est diversifié, ne tourne que très peu d’heures chaque année, l’achat d’occasion n’étant donc tentant que si le prix est assez bas.
C’est donc sans hésiter que le Biau Jardinier a sauté sur l’occasion quand il a su qu’une laveuse à poireau était disponible à petit prix pas loin de chez lui. Ce matériel était installé directement sur la terre dans un tunnel. Outil long de 9 mètres, les trois parties en ont été démontées, levées entre les arceaux du tunnel avec la grue du camion qui les a amenées au Biau Jardin la semaine dernière.
La machine a été tout de suite remontée en place, calée de niveau et nettoyée.
Et elle a été remise en service : graissée, les niveaux d’huile ont été faits, etc…
Un des paliers était parfaitement HS, mais comme le Bau Jardinier en a quelques uns en stock, çà n’a pris que le temps de le remplacer.
Il a aussi vérifié le système électrique.
Le Biau Jardinier a beau auto-construire pas mal de ses outils, les entretenir lui-même au maximum, réaliser beaucoup de travaux de construction, etc…il n’a pas (pas encore !) toutes les compétences nécessaires au paysan-maraîcher au top : il a donc fait appel à l’électricien, qui a pu venir de suite identifier un problème puis changer une des sécurités «coup de poing» puisque c’était elle qui était défectueuse.
Et une fois les divers modes de réglages compris et adaptés par tâtonnements, ça a été le moment de « l’essayage ».
Alors les Schtroumpfs ont laissé leur peau-rouge pour se transformer en marins-pêcheurs bretons. Avec le basculeur qui permet d’alimenter la laveuse en poireau sans se baisser, et le plus gros du nettoyage fait mécaniquement c’est quasi le confort bourgeois à tous les étages !
Rondement menée, l’opération s’est terminée d’abord par un petit coup de jet pour la machine. En attendant la prochaine fois,
puis par le nettoyage des lieux.
Au bilan un temps de travail divisé par 5 pour cette opération.
- Voilà comment on crée du chômage, disent les uns !!! (les observateurs)
- Voilà comment des paysans-maraîchers Bio essaient de s’approcher de la semaine de 35 heures, et en ergonomie… disent les autres (les producteurs).
Sans parler du revenu horaire du travail fixé par… le prix que « le marché » [1]libre et non faussé, hein ! accepte de payer le poireau.
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↑1 | libre et non faussé, hein ! |
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