Prince de Bresse ?

Ça y est, le chou-fleur de plein champ 100% Bio, avec son goût si délicat, le prince de Bresse de Matthieu

arrive dans les paniers de tous nos abonnés !

Et il y a aussi notre fameux petit pois, si délicieux, ^[1]Les petits pois ont bénéficié d’un poétique suivi photographique par l’ami Philippe Beaugrand, disponible ICI

patiemment récolté à la main – et à la fraîche –  par toute l’équipe de jeunes Biaux Jardiniers. L’intervention obstinée de pas moins de 10 mains affairées aura été nécessaire.

Jolies récoltes pour jolis paniers… ça va être un régal !

Des paniers copieux et diversifiés de légumes on pourrait par fierté dire que c’est « comme d’habitude », mais quand même, là, ce sont des vraiment privilégiés tous les Biaux abonnés à nos Biaux paniers du Biau Jardin de Grannod : le petit pois, c’est

• pas mal de travail d’entretien pour ramer la culture
• assez long de récolte,
• pour assez peu de kilos au total

Bref, du petit pois, c’est le grand luxe !

Mais pour en arriver là, cette semaine aussi, pas mal de boulot, et puis d’imprévus : c’est la saison… On pourrait donc dire là aussi que c’est « comme d’habitude », mais quand même, du boulot et des imprévus, il y en aurait un petit peu moins, les Biaux Jardiniers ne se mettraient pas en grève là contre, à moins bien sûr que la journée fasse plus que 24 heures ! Mais avec qui négocier ça ?

Beuheuheuheuh…

Parmi les imprévus du moment,

• après le « joli » 🙁 bouchon – lyonnais 🙂 – qui a sacrément retardé la dernière distribution de paniers ^[2]merci aux amapiens qui ont fait en sorte que ses conséquences en loooongue file d’attente en ont été résorbées en « presque » un clin d’œil
• après la visite de corbeaux et donc le requiem partiel pour notre première plantation de maïs doux

il y a eu au jardin un autre genre de visite inopinée : un groupe qui n’avait pas compris que chez des maraîchers, on marche uniquement dans les allées, par sur les planches prêtes…

et certainement pas sur les céleris repiqués la semaine d’avant !

D’autant plus quand on est génétiquement chaussés de sabots très durs et proportionnellement petits pour un poids de plusieurs centaines de kilos… Alors même si – en guise d’excuse ? – ces bovins sortis de leur pré, nous ont amené in situ un peu – un tout tout petit peu – de matière organique fraîche à composter en surface,

les Biaux Jardiniers ont sollicité en urgence l’aide de Bernard pour remettre ces 5 bovins aventureux « sur le droit chemin » et leur légitime propriétaire – sitôt alerté et rapidement arrivé – les a guidés au pré, dans de l’herbe encore verte, derrière une bonne cloture.

Courges

Les plants des diverses variétés de courges étaient au bon stade

pour être repiqués en place, alors c’est ce que les Biaux Jardiniers ont fait, puisque, comme de juste, les planches elles aussi étaient prêtes. Pour une partie, Matthieu les a donc filmées en biodégradable avec la dérouleuse, et, comme de juste, la fameuse position en torsion :

• main gauche en avant sur le volant guidant le tracteur
• ET « en même temps » main droite sur le côté sur le levier guidant la dérouleuse
• jambes en avant sur les pédales
• ET « en même temps » épaules à 90° pour être dispo à l’avant comme à l’arrière
• cervicales permettant de regarder avec grande attention derrière (pour voir ce qui se passe derrière…)
• ET « en même temps » devant (pour voir se qui se passe devant…)

Pour réagir et s’adapter rapidos.

Simultanément, Vivien lestait régulièrement les films d’une pelletée de terre pour éviter les dégâts du vent :

c’est que c’est drôlement fragile, le paillage biodégradable. Et puis un plant de courge, si il se trouve prisonnier au soleil sous le film noir… ça craint ! Et puis bien sûr, « en même temps » il faut aussi installer l’arrosage,

parce qu’on dirait bien qu’il fait chaud, qu’il ne pleut quasi pas, et en plus qu’il y a un petit vent qui sèche dur dur. Or, il y a plus de 25 ans, les Biaux Jardiniers avaient choisi Sornay pour s’y ré-installer aussi parce que les anciens maraîchers de la commune y avaient construit dans les années 1960 un circuit collectif d’arrosage, alors… on a pu arroser les repiquages.

D’autres courges, celles que l’on appelle « les petites courges », on les a repiquées dans d’autres carrés et sur toiles noires tissées, pas neuves mais toujours fidèles au poste depuis pas mal d’années. Bien sûr, et là aussi « comme d’habitude », chez nous toujours à proximité d’une bande fleurie diversifiée pour auxiliaires.

Tout le monde s’y est mis, ça a été encore assez vite fait.

Carotte

Ces jours, Vivien a aussi fait le premier binage des carottes semées pour la rentrée. Elles avaient bien sûr bénéficié d’une occultation. C’est la roue sarcleuse qui a été utilisée. Ça a fait plutôt duboboulo.

D’autant plus nécessaire que le sol était « tapé » par les arrosages correctement suivis tout le temps de l’occultation pour faire germer les graines des végétaux indésirables (végétal indésirable = végétal issu de notre jardin et que le mangeur souhaite ne pas manger). Arrosages ensuite suivis de près après semis pour faire germer les graines de carotte semées. Les plantes ont besoin d’une terre bien aérée, donc dans nos sols fragiles, les binages précoces sont d’autant plus indispensables : la mission est de « casser la croûte »…

Sauf que concernant les jeunes semis, « casser la croûte », ça se fait sans saucisson ni vin rouge, mais en marchant et poussant la roue sarcleuse :

à raison de 4 trajets par planche, quand on multiplie par le nombre de planches, ça fait au total nettement plus de deux kilomètres d’une belle promenade rurale, agricole et paysanne… et Bio !

Mais là aussi, et même si c’est un travail en solitaire, c’est quand même assez vite fait. En tout cas nous, en Bio, on trouve que ça ne justifie absolument pas de polluer les sols, l’air et l’eau, les applicateurs du produit comme les consommateurs du légume, en utilisant, en remplacement du travail manuel humain, la vaste gamme des herbicides chimiques de synthèse que la loi autorise en agriculture dite conventionnelle ! ^[3]Plus d’un demi siècle d’utilisation concrète de ces produits ont d’ailleurs démontré leur persistance dans les milieux – eau potable comprise – les molécules … Continue reading

Et puis la marche consciente, c’est bon pour la santé !

Foins

Parmi les autres activités paysannes de saison sur notre ferme maraîchère : les foins. Ils ont été fauchés dans les petits prés comme dans la prairie de Seille,

et fanés. Par Romi.

C’est au moins un des avantages de la sécheresse : sans inondations ni pluie, la fauche a pu être assez précoce.

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