Nous avons finalement eu la douzaine de journées ensoleillées séchantes souhaitées lors du passage de butteuse
qui avait incorporé les engrais verts. Et celui de herse étrille avait biné les engrais verts. Les Biaux Jardiniers sont donc passés aux étapes suivantes.
Entretien des engrais verts
Base de l’entretien de la fertilité de nos terres, les engrais verts sont chez nous une culture à part entière. Elle demande donc du temps de travailleur, du matériel adapté, et un suivi régulier : pour donner un bon résultat.
Étrille
De même que pour les légumes, les premiers passages d’entretien en début de végétation sont déterminants pour la suite. Y consacrer tout le temps nécessaire au départ permet d’en économiser énormément ensuite. Pour continuer à détruire les adventices indésirables que l’air, l’eau, la faune, etc… amènent, les Biaux Jardiniers ont donc réalisé sur les engrais verts encore peu développés un nouveau passage de herse étrille. C’est déjà le deuxième de cette année.
Quel que soit le stade de développement de l’engrais vert, ce travail a permis de continuer à déraciner les adventices qui tentaient de redémarrer.
BPO
Ensuite, c’est la BPO, la fameuse Barre Porte Outils auto-construite qui est entrée en action dans les allées permanentes.
Pour lutter contre l’installation de plantes «non-alimentaires» vivaces type rumex, elle a été munie des éléments avec les dents adaptées aux exigences du moment.
Incorporation des engrais verts
Les premiers engrais verts avaient été déchaumés puis incorporés à la planche permanente par un passage de butteuse il y a une douzaine de jours, mais quelques mottes d’adventices par ci par là tentaient de redémarrer. Notamment du pâturin, un des ces végétaux non-alimentaires dont les Biaux Jardiniers, pourtant partisans concrets de la biodiversité, souhaitent limiter énormément la présence, voire la réduire à quasi rien… Le prototype de roloflex a été mobilisé.
Roloflex son look
Le roloflex ? Relevé anthropométrique du roloflex :
Des détails ? (genèse, objectif, auto-construction) => lien vers le CV du roloflex
Roloflex son travail
La souplesse de l’assemblage des disques garantit que l’outil suit correctement la forme, forcément irrégulière, des buttes permanentes, et l’agressivité des plaques travaillantes remet à l’air les racines qui font mine de redémarrer, tout en cassant les mottes créées par le travail grossier (et souhaité tel) de la butteuse. Ça s’est bien passé. Joli résultat. Bien contents !
Voiles et toiles
Les semis et repiquages en plein champ vont bon train : les Biaux Jardiniers sont bien contents d’être «à jour». Chou, salade, épinard, etc… la plupart des cultures démarrent assez correctement malgré les petits coups de fraîcheur. Mais c’est la saison frustrante : des milliers de plants – et bien plus de graines – sont implantés, mais où que l’on tourne le regard, tout ce boulot, et pas un légume en vue !
Au delà des arbres bocagers, pas encore garnis de feuilles, que nous entretenons et replantons au besoin, l’œil peut n’être accroché que par des produits de l’industrie : blancs ou noirs, de 19 ou 130 grammes au m2, de 5 ou 12 mètres de largeur, utilisés contre les dégâts du froid
ou pour détruire préventivement les adventices par faux semis.
Des paysans maraîchers en Bio, et…des produits de l’industrie !?!
Situation d’autant plus frustrante pour les paysans professionnels du maraîchage biologique que les discours «morauxzécolos de surface» trouvent facilement oreille attentive pour diffusion. Apparemment d’autant plus facilement que leurs auteurs sont non seulement assez éloignés des réalités agronomiques et économiques de terrain. Et, tout autant, peu décidés à se priver de consommation de végétaux de provenance bio et locale 3 mois durant, comme peu enclins à financer un régime social de l’intermittence en maraîchage…
Anti-bio décomplexés depuis 5 années ou bavards bien intentionnés au périmètre plus limité, bien des «costards bleus» ont l’image brillante, et le texte sonnant faux.
* * * * *