Comme expliqué précédemment, le brave Massey 152 commence à avoir plus que l’âge des artères des Biaux Jardiniers : il fallait songer à lui trouver un successeur.
Le profil du candidat fut ainsi défini en 2007 :
- assez polyvalent pour devenir à terme le seul tracteur popur travail de sol de « l’exploitation »,
- 4 roues motrices (pour les planches permanentes), avec
- 4 pneus assez étroits pour se contenter de nos petites allées permanentes sans raboter les bords de planches de légumes
- 1 réducteur pour vitesses rampantes : objectif moins de 250 mètres à l’heure (indispensable en maraîchage mécanisé quand il n’y a pas de salariés permanents)
- 1 assistance de direction hydraulique pour tenter de palier à la baisse de tonus des biscotots des Biaux Jardiniers qui n’en peuvent plus des tracteurs des années 70 et de leur « direction insistée »…
- une consommation de fuel tendant vers pas grand chose pour satisfaire l’écologiste,
- assez de confort pour satisfaire le dos, et le reste, du travailleur syndiqué et néanmoins usable,
- le tout évidemment amortissable par des petits maraîchers qui ne font que 250 heures de tracteur par an.
En presque deux années de recherches régulières tant sur internet que chez les marchands de matériel agricole de Bourgogne, Rhone-Alpes et Franche -Comté, on nous en a proposé quelques uns de ces engins : dans le dernier tiers – voire quart ! – de leur vie. Vendus largement moitié du neuf et auxquels il manquait soit une chose soit l’autre… Et il a bien fallu se rendre à l’évidence : d’occasion la chose n’existait pas à un prix décent. Ou nous étions incapables de la trouver.
Et c’est ainsi qu’après n’avoir usé en trente ans que deux tracteurs d’occasion, nous voici, beaucoup plus près de la fin de carrière que du début, avec un tracteur neuf. On peut ranger çà dans le dossier des échecs de gestion. Effectivement.
Mais acheter 40% moins cher qu’au tarif un vieux tagazou, serait-ce bien raisonnable? Nous avons trouvé que non.
Et nous avons choisi une mensualité suffisante pour limiter la durée et le taux, et assez faible pour ne pas handicaper les autres investissements à venir. Et nous avons même eu à cette occasion l’impression que le banquier, après avoir dû constater la validité de nos choix bio, était peut être aussi rassuré par la régularité des paniers… Illusion ou contexte ???
Kilébo le Kubota ! vivement que Miss Trop lui croque le portrait !
Quant au Massey, il va entamer une tranquille pré-retraite : comme « brouette à moteur à conducteur assis ».
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