Binage manuel sous tunnel, épandage de fumier, déchaumage d’engrais vert, reprise de planches, etc.. et même petite casse de matériel, en ce fin mars où les premières nivéoles fleurissent.
« Travaux manuels »
Binage d’allées
Sous tunnels, les planches permanentes où poussent les plantations précoces sont le plus souvent couvertes de film de paillage noir pour aider au réchauffement et limiter le développement des adventices. Et dans les allées, on bine à la main.
Avec nos petites râpettes au bout d’un confortable manche en frêne.
Ça fait pas d’mal de temps en temps de faire des sessions binage manuel, d’autant plus à l’abri d’un tunnel… et dans des cultures qui s’annoncent jolies ! Et ça réaligne nos chakras 🙂
Épandage fumier
On prépare la plantation des premières planches de courgette sous tunnel : on y amène donc du fumier, du assez frais pour que ça leur plaise bien. Le chargement du godet est mécanique : on recule dans le bord du tas de fumier, on remonte le godet et on transporte. Mais l’épandage est manuel.
On utilise un croc, qu’on choisit d’un modèle avec autant moins de dents que le fumier est compact car peu « défait » par le compostage.
Le croc permet aussi d’égaliser mieux la répartition du fumier sur la planche.
Travaux aux tracteurs
Disques
Romi a réalisé le deuxième passage d’outil de reprise sur la parcelle drainée l’année dernière. On avait à peu près les bonnes conditions pour « défaire » les mottes de terre et touffes de graminées qui continuent de survivre aux fameuses « hâles de mars »
C’est l’outil composé d’un train de disques crénelé à l’avant
d’un autre à l’arrière et suivi d’un rouleau plein mais à dents
qui a été mobilisé. C’est loin d’être prêt à semer, mais maintenant on peut envisager d’y arriver avec les seuls outils assez larges – mais aussi, assez vieux d’utilisation comme de conception – disponibles sur notre ferme.
Engrais verts et chaux
On continue de défaire des planches qui ont passé l’hiver avec une couverture plus ou moins développée en mélange d’engrais vert seigle et vesce. Vivien s’en est chargé avec le quadragénaire rotovator, scrupuleusement tenu « à bouts de bras » (de relevage hydraulique hein ! …) pour ne travailler que superficiellement.
Un peu partout
sur la ferme.
Il a aussi chaulé ce qui ne l’avait pas encore été.
Sur les planches déjà déchaumées, pour éviter la reprise de la végétation et réduire les mottes
on a utilisé le
Cultibutte
C’est aussi au cultibutte qu’on a repris les planches où la récolte de topinambour avait été faite. Les dents dites « queue de cochon double spire » de cet outil équipées de petit soc type « patte d’oie » font un joli travail de fissuration.
Hé oui : cochon, oie, c’est toute une ménagerie (locale, hein !) qui nous permet de cultiver, fissurer, monter, affiner, etc… nos planches permanentes avec des outils facilement non-violents car sans prise de force. Mais dans une certaine mesure seulement… Des fois une des dents fait une rencontre inopinée avec un élément solide, et au lieu que ça passe, hé bien, ça tord (un peu)
et très vite… ça casse. Le soc et son système de fixation rapide restent bien cachés en terre.
Qu’a-t-on rencontré brutalement dans ce terrain ? Une ancienne fondation romaine ? Un gros bloc très dense de minerai rare : argent ? indium ? lithium ? or ? Signe supérieur d’un gigantesque gisement à évidemment exploiter pour le progrès ? Bref de quoi vivre de rentes en les négociant « valeur-heureusement » à des fabricants d’ordis portables et de téléphones insu-portables ?
Pourvu que les maitres du monde ne soient pas au courant, ils viendraient, modernes pucelles d’Orléans à cravate rouge, bronzage UV sous mèche d’agent orange itou, ou œil en couteau sous blondblanc poil ras bouter les ploucs hors de leur Biau Jardin ?!?
Chut, c’est tout simple, n’ébruitons pas la trouvaille, prenons – dans le stock adéquat – une nouvelle dent queue de cochon, un autre soc patte d’oie, leur système de fixation rapide, installons tout çà à la place de ce qui est resté maintenant enterré on ne sait pas exactement où…
Parce que si ils ramènent leurs fraises dans nos campagnes terreuses, ça va nous faire tout drône !
Et restons Ploucs Bios à botteler d’excellent radis et cueillir du délicieux épinard
pour les abonnés de paniers de notre Biau Jardin ! Car comme le disait le laboureur à ses enfants :
« Un trésor est caché dedans. Je ne sais pas l’endroit, mais un peu de courage vous le fera trouver, vous en viendrez à bout. »
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