Comme plusieurs fois lors de chaque hiver « normal », la Seille a été en crue.
et l’eau est arrivée peu en dessous de la belle haie bocagère qui longe notre jardin.
Les bassins de rétention des eaux de drainage qui s’étaient remplis pendant ces semaines pluvieuses ont été rejoints, et en partie recouverts, par la crue
La récolte des carottes, de impossible qu’elle était les jours précédents, impossible est restée, aucune eau ne s’évacuant plus.
Restait à attendre que, sortie de son lit, elle retourne « se coucher » cette Seille dont nous apprécions les sorties hivernales d’autant plus qu’elles contribuent à nous offrir l’arrosage de nos légumes « quand la saison sera venue ».
Mais dès la décrue, les sols ont ressuyé assez rapidement, et les Biaux Jardiniers, heureusement rassurés de le constater plus vite qu’ils ne le craignaient, se sont lancés dans les dernières récoltes des dernières carottes,
dans des conditions bien loin d’être agronomiquement et humainement idylliques.
Mais il arrive toujours des moments dans la vie professionnelle des Biaux Jardiniers où, pris entre plusieurs « injonctions contradictoires » [1]comme on dit… :
- travailler la terre dans les meilleures conditions agronomiques,
- ne pas laisser pourrir ou geler trop de racines en terre,
- subir l’incertitude de l’avenir météo au moment de réaliser un choix,
- remplir copieusement les paniers de nos fidèles abonnés
- etc…
un moment où il faut se résoudre à ne pratiquer « que » l’agriculture Bio du possible [2] c’est très vrai que celle des vidéos, et des documentaires environnementaux à esprit positif est plus facile ! .
Moins exigeante quand à l’excès d’humidité du sol, c’est l’arracheuse rouge (achetée d’occasion il y a 25 ans) qui a été utilisée,
même si derrière, le travail manuel est plus long. Mais comme qui dirait que c’était çà ou rien…
Toute l’équipe s’est mobilisée en quelques épisodes pour récolter tout le carré et remplir de bonne carotte (et de terre !) les palox qui vont assurer le stock pour cet hiver.
Soulagement.
Finalement… les paysans, y’s plaignent toujours de la météo, mais quand ils ne se font pas bombarder pendant une guerre ou une autre, c’est cool comme boulot, non ?
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