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Drainage maraîcher et « speed train-train »…

photo de feuillage dans une haie bocagère

Donc, ça y est : le drainage prévu pour cette année est réalisé.

Mais, au fait…pourquoi donc,

en Bio, drainer ?

En résumé : pour une une meilleure vie dans le sol, car comme l’aurait pu dire le bon roi Henri : « drainage et arrosage sont deux des mamelles du maraîchage » pour lutter contre la maltraitance végétale. En termes un peu moins moraux, ou plus techniques : on draine

  • pour limiter les excès d’eau,
  • pour résister mieux à la sécheresse.

 

« En même temps » ! Hé oui, tout simplement. Tous les détails et explications en photos à lire dans un article assez fouillé de la base de connaissances, en cliquant directement sur son titre ci dessous.

copie du bandeau de l'article stop maltraitance végétale, drainer pour une meilleur vie du sol

Au vu des caractéristiques de la parcelle et du projet du Biau Jardinier, c’est un drainage dit « maraîcher » qui a été financé : drains espacés de 8 mètres et recouverts de gravier.

Pour éviter de mélanger les différents horizons du sol, la pose des tuyaux de drainage annelés/percés s’est faite là encore avec un sous-soleur.

photo du sous-soleur avec sa dent haute de plus d'un mètre cinquante

Collecteur

Après installation du laser et piquetage selon le plan, le chantier commence par l’installation du collecteur

photo de la partie amont du collecteur principal

dans une des deux « basses » [1]voir plus bas explications du terrain.

photo de la partie médiane du collecteur de la première basse

Il est raccordé au système déjà prévu et relié au bassin de rétention créé dans nos prés inondables

photo de la pelleteuse créant le bassin de 2023

lors du drainage de 2023 (article complet « drainage des sablons ICI).

Drainage « maraîcher »

Installation des drains

Les drains, sont installés en fonction de la topographie.

photo d'ensemble montrant le relief de pose des drains croisant les courbes de niveau

Pour les raccorder au collecteur, la pelleteuse le recherche en ouvrant une petite tranchée,

photo du collecteur en fond de trou découvert par le pelleteur

dont elle sécurisé l’accès par de petites marches ; le suiveur descend y installer le coude de raccord

photo des marches creusées vers le collecteur et le raccord installé

sur lequel on fixe le drain.

photo de la pose manuelle du début du drain dans le coude de raccord au collecteur

Et,

drainage « maraîcher »

oblige, on gravillonne lors de la pose des drains.

photo d'une tranchée de raccord dont le drain est couvert de gravier.

En effet, pour une meilleure efficacité et durabilité de l’installation, le Biau Jardinier a choisi de compléter l’action de chacun des drains annelés/percés par une couche de gravier déposé par dessus en même temps que le sous-soleur fait le travail. Grâce à un caisson complétant la goulotte fixée à la dent de drainage.

photo du caisson à gravier couplé à la goulotte de descente du drain derrière la dent de l'engin

L’alimentation en gravier est assurée par un engin spécifique : la trémie à gravier.

photo d'ensemble de la trémie à gravier

Un système combiné de tapis caoutchouc prélève le gravier de la trémie, et le dépose dans le caisson de la goulotte de descente du drain

photo proche du tapis de la trémie versant du gravier par dessus le drain pendant sa pose

en suivant le sous-soleur dès le démarrage

photo de l'alimentation en gravier par la trémie dès le démarrage de la pose du drain
et tout au long de la pose
photo de la pose en cours

de chaque drain. Ce système permet de garder l’avantage du sous-soleur, qui ne bouleverse pas les couches de terre,

photo de la surface du terrain soulevée par l'action de la dent, mais sans bouleversement des horizons

tout en descendant du gravier.

photo du sous-soleur suivie de la trémie par sa droite

Les tapis de trémie bénéficient de réglages permettant de s’adapter à la configuration des lieux.

photo de la trémie accompagnant le sous-soleur pas sa gauche

La trémie retourne régulièrement au tas de gravier « faire le plein » avec un chargeur.

photo du chargeur remplissant la trémie au tas de gravier

Le pelleteur, lui, rebouche les tranchées de départ des drains

photo de la pelleteuse au travail avec un giodet large

et réalise les petits aménagements et finitions nécessaires.

« Baissières » et « basses »

Les parcelles agricoles de notre « fossé bressan », comme le nomment les géologues, comportent souvent des « baissières », aussi nommées « basses », fruits du travail obstiné de nombreuses générations d’agriculteurs luttant contre l’excès d’eau. Leur nom décrit bien leur forme… quant à leur rôle, elles captent, concentrent, et dirigent l’eau, de surface mais pas uniquement.

photo générale de la grande basse de la parcelle

Leur drainage, technique traditionnelle d’assainissement des prairies, complète leur efficacité. Le Biau Jardinier a choisi de compléter la plus importante basse de la parcelle par une petite tranchée drainante créée par l’action de la dent, sans pose de drain, et seulement de gravier.

photo proche du gravier alimentant le caisson et la goulotte vide de drain

La tranchée drainante de la basse est elle aussi raccordée au réseau collecteur

photo du raccordement au collecteur

Le but est de faciliter l’alimentation des drains croisés par le gravier de la basse,

photo de fin de journée ensoleillée de l'ensemble de la parcelle drainée

limiter  certains problèmes de maladie que nous rencontrons dans notamment le chou de Bruxelles, etc…

photo de la tranchée drainant depuis le haut de son parcours

Beaucoup de gros engins : sous-soleur, trémie à gravier, pelleteuse, chargeur, tracteur et remorque, fourgons, etc… ont été utilisés, mais aussi, quelques incontournables valorisant une forme de traction animale : pelle et opinel,

photo de pelle et opinel fichés en terre au bout d'une tranchée

jalons

photo d'un jalon fiché en terre indiquant l'emplacement futur d'un collecteur

scie à métaux pour couper les ficelles de rouleaux de drain,

photo du conducteur de draineuse libérant le tuyau de drainage pour le dérouler

sacs pour collecter les déchets,

photo du ramassage des déchets de chantier

énergie humaine de lutte contre la loi de la pesanteur,

photo du conducteur de draineuse chargeant un rouleau à l'aide de bras et jambes

etc… etc…

qui ont en commun d’être tous actionnés par une énergie locale : les travailleurs de Chalumeau-drainage qui viennent ainsi de réaliser leur deuxième drainage sur notre ferme.

photo de la parcelle drainée

À charge maintenant au Biau Jardinier de reprendre le terrain de façon à le préparer pour l’hiver

photo sous un beau ciel bleu de la parcelle drainée

et de régler le solde de la facture…  et amortir un chantier qui sécurisera la production de la ferme comme l’emploi de ses travailleurs durant pas mal d’années.

Speed train-train

Résultat du travail des Biaux Jardiniers, de la carotte sera bientôt servie dans des cantines

photo de palettes de sacs de carotte et cagettes de salade, fenouil et chou de chine

comme plusieurs autres légumes de saison expédiés à BioàPro.

photo de chargement de plusieurs palettes de sacs de carotte dans le camion du transporteur

La récolte des courges, occasion d’un tuning naturel du tracteur,

photo d'une petite courge butternut accrochée au relevage avant du tracteur

continue de bien occuper, et régulièrement, les Biaux Jardiniers.

photo de potimarons verts regroupés sur une planche avant mise en palox

Les cotes de bette race bressane ont été binées manuellement, que ce soit sous tunnel pour la production,

photo d'un tunnel de cote de bette sous tunnel

ou en plein champ pour la sélection, puisque nous voulons conserver leur capacité de résister au froid et à l’humidité.

photo d'une des planches de cote de bette en plein champ

Les radis d’hiver ont eu droit à un nouveau binage mécanique avec la vieille schmotzer, de main de maître par Émilie et Matthieu ;

photo du tracteur et Émilie sur la bineuse dans les radis d'hiver

ça a fait duboboulo !

photo proche des rangs de radis sans adventice en développement

Côté météo, on peut dire que « ça fait pas bin chaud ! » et on craint pour l’avenir non seulement des aubergines et poivrons de plein champ, mais aussi des tomates sous tunnel, qui sont encore bien nombreuses et en pleine forme… Si le froid et les maladies empêchaient de mûrir (donc de récolter) toutes ces belles promesses, les Biaux Jardiniers en seraient… agacés.

photo de tomates hauteur 2 mètres cultivées sur sol biné manuellement arrosage goutte à goutte

Il y a de jolies baies dans les haies que nous avons plantées autour du jardin, et bien des bestioles vont se régaler… ça sent l’automne !

photo de notre haie bocagère très diversifiée

* * * * *

References
1 voir plus bas explications

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