Intense rythme printanier au jardin, mais entre les pluies.
« Le jardin doit voir tous les jours le jardinier pour remplir le panier ! » dit fort sentencieusement Monsieur Sagesse Populaire… et c’est tellement vrai que le Biau Jardinier qui avait passé une bonne partie de sa journée à quelque réunion professionnelle, s’est dès son retour précipité au jardin pour voir où çà en était, et notamment :
- observer d’un peu plus près quoi c’est donc çà que c’est ces petites nécroses repérées ici et là sur une variété qui paraît sensible aux gelées blanches et excès de pluie après avoir vécu des journées aux températures quasi estivales (on peut la comprendre…)
- vérifier si les radis de plein champ seraient prêts (ou pas) cette semaine
et tout ça encore en tenue « de ville ». Avant de passer à nouveau le vibro large dans un carré encore « à plat » en cours de déchaumage
puis de monter avec la butteuse la série de planches prévues.
Il faut dire que côté emploi du temps, les Biaux Jardiniers continuent à jongler avec les difficultés météo, pour passer faire les préparations de sol et les binages nécessaires entre les périodes de pluie… les quelles pluies en détruisent une bonne partie de l’efficacité. C’est pas 100 % facile ! Il y a même plutôt de la pression.
Globalement au jardin, ça va plutôt bien puisqu’il n’y a malgré tout pas de gros retards, ça a même été possible de passer le cultibutte en reprise de planches buttées depuis quelques temps et qui n’attendaient que çà.
Mais pour l’entretien des cultures, c’est toujours « tangent-tangent», le résultat est gâché par les pluies, et ça demande aux travailleur-e-s de pas mal s’adapter… au détriment de leurs horaires… Pression !
Au jardin « global » c’est notre damier habituel de printemps : des carrés principalement vert – d’engrais verts – et noir – de faux semis occultés – et ailleurs du blanc – des légumes protégés du froid.
Les engrais verts hivernés sont bien jolis, les premières fleurs apparaissent,
les derniers semés, maintenant bien installés, se développent
il y en a même des pluriannuels que le Biau Jardinier a broyés pour favoriser leur repousse. Bref, côté maintien de la biodiversité, fertilité du jardin sans engrais chimique, travail du sol par les racines des végétaux, c’est plutôt bon.
En plein champ, on voit aussi pas mal d’occultations en place pour la lutte préventive contre les adventices des semis direct, certains étant déjà réalisés récemment.
Là aussi, c’est plutôt bon.
Et puis on voit aussi des légumes qui poussent !!! Notamment du petit pois, à côté d’une bande fleurie où les marguerites commencent à bien fleurir,
À croire que la météo est avec nous ?? Oh que non ! Pas du tout !! (de chez pas du tout du tout)
C’est tout juste le contraire : ce sont les Biaux Jardiniers qui sont esclaves de la météo.
Le ciel avait dit « à partir de dimanche je vais arroser toutes tes parcelles, elles sont loin d’en avoir besoin mais j’ai fait une consultation citoyenne et décidé comme ça que je programmais plusieurs dizaines de litres d’eau sur chaque mètre carré durant toute la semaine à venir, alors, et bin ma foi,
1. tes petits légumes que tu dois biner d’urgence pour lutter contre toutes ces jeunes adventices que je fais bien pousser en arrosant régulièrement,
2. tes planches buttées que tu dois fissurer pour les planter dans quelques semaines,
3. tes déchaumages où les touffes de graminées prairiales repoussent parce que j’arrose dès que tu as travaillé,
4. tes carrés où tu veux installer tes planches permanentes,
5. etc.. etc…
et bin moi je m’en fiche de ce qu’il faudrait que tu puisses y faire pour continuer à remplir les paniers de tes abonnés ! Moi, j’y rajoute des arrosoirs en veux tu pas en voilà quand même, et puis bin c’est comme ça et t’as qu’à te dé… patouiller du bazar ! Non mais !? Point final. Et toc ! [1]« Qu’ils viennent me chercher ! » comme le dit virilement un jour le plus jeune président fraîchement installé sous les ors de la République»
Alors le Biau Jardinier s’est adapté : en français, il y a travaillé – et pas tout seul – un bon moment de son wouiqinde.
Dans les carrés de pomme de terre, une partie des adventices précédemment binées par la herse étrille avaient pu reprendre, arrosées qu’elles avaient été par des pluies, Alors en fin de semaine, les Biaux Jardiniers avaient débâché les carrés de pomme de terre
pour aider à ressuyer, faut dire qu’il y en avait bien besoin
en prévision d’un binage qui ne s’annonçait pas super facile, mais était bien nécessaire.
Alors le Biau Jardinier a attelé ses chevaux-vapeur, il s’est vrillé le rachis lombaire en torsion
et la bineuse guidée a été sollicitée pour travailler le ouiquinde. Elle aussi.
Ça faisait du travail pas vilain du tout. Trois jours de soleil là dessus ça aurait été le top du top… et on aurait pu souffler un peu.
Dans le carré de chou-fleur, le travail d’entretien précédent avait laissé ses drôles de traces, non pas dans le sens des rangs, mais en travers de la planche.
Et oui : les Biaux Jardiniers avaient passé un p’tiot coup d’râpette à la main, principalement pour zigouiller les « grandes » adventices que l’étrille avait secouées, mais que les pluies avaient fait redémarrer. Et la râpette, grâce aux mains Biaux Jardinières, et bien çà avait fait du bien beau travail.
Mais face à la menace de semaine arrosée sans binage possible, il fallait y repasser absolument avant que les ennuis ne lèvent, ce qui fut fait, là aussi à la bineuse guidée. En torsion pour le tractoriste et en wouiquinde pour les deux.
Et après tout ça, les Biaux Jardiniers ont pu profiter de leur ouiquinde !? Et bin non, c’est mathématique : binage en conditions « limite » + atmosphère humide + certitude de période pluvieuse = complément de binage à faire.
Avec la herse étrille que ce soit dans les pommes de terre
ou bien dans le carré de choux-fleur.
Ça a permis de mieux séparer les radicelles encore accrochées à des mottes
en cassant les mottes et ou les radicelles des adventices.
Joli boulot !
Qui aura été quasi aussitôt quasi saboté par les 50 mm d’eau tombés le dimanche, et plus cette semaine « si affinités ».
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↑1 | « Qu’ils viennent me chercher ! » comme le dit virilement un jour le plus jeune président fraîchement installé sous les ors de la République |
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