Sécheresse et canicule, comme leurs conséquences chez les maraîchers, ont été ces dernières semaines un sujet dans l’actualité… aussi de la Bresse et de la Bourgogne.
En préfecture, le comité de la ressource en eau a fait un bilan d’étape : c’est moins pire que l’année dernière, et seul le bassin bressan de Seille et Guyotte (celui où produit le Biau Jardin de Grannod) subit les restrictions de crise.
Radio Bresse a interrogé Matthieu :
- en tant que Biau Jardinier il a expliqué les difficultés du travail maraîcher en canicule tardive, [1]l’illustration canicule « tardive » est issue du site Mediapart
- en tant que président de l’ASA d’arrosage maraîcher, il a aussi pu confirmer que sans engagement des collectivités locales – celles là mêmes qui projettent de mettre en place des PAT (Plan d’Alimentation Territorial) – dans le maintien du réseau d’irrigation professionnel, le maraîchage local est appelé à disparaître.
3 minutes 36 à écouter :
Ces semaines de canicule en contexte de sécheresse ont aussi été l’occasion d’un parmi les déplacements ministériels du moment : Marc Fesneaux, a visité le Vinipole Sud Bourgogne, l’institution qui regroupe à Davayé lycée viticole, labo filiale de l’interprofession et institut technique viti. Il avait auparavant fait un détour chez un couple d’ingénieurs installés sur une micro-ferme en 2020.
Sollicité par FR3 pour un film de terrain qui élargirait l’information, le Biau Jardinier avait donc bouleversé au pied levé son emploi du temps du jour (production ET livraison, tracteur… ça n’a pas raccourci les horaires ni baissé la pression !), et les journalistes de FR3 ont ainsi pu tourner au Biau Jardin un sujet sur les conséquences en maraîchage de l’association canicule et sécheresse.
Chacun aura pu y voir et entendre la réponse apportée par ce voyage officiel aux problèmes de la production maraîchère locale en situation de crise. Et l’interpréter : au point qu’une fidèle et de longue date [2]15 années amapienne suggérait qu’installer le vent de la communication ministérielle en bout des tunnels, cela pourrait sans aucun doute contribuer à leur aération automatisée…
Constatant de son côté que la « réponse » ministérielle aux inquiétudes professionnelles était de fait une question, puisque conclue par un point d’interrogation (vous avez dit « bizarre » ? tiens tiens… comme c’est étrange…)
le service documentation du Biau Jardin de Grannod a, de son côté fait une recherche sur les choix politiques de l’actuel ministre indigné des golfs (et de l’agriculture)
pour cerner les actions qu’il entreprend pour faire face à « la réponse que lui-même il se questionne » :
« comment être plus résilient ? »
1/ Le ministre prend des décisions
ANSES et s-métalochlore : le ministre annonce son désaccord, demande à l’ANSES de revenir sur son interdiction
et ainsi il décide d’aider à la « résilience » (de la chimie de synthèse).
2/ Le ministre s’entoure de compétences
dans son premier ministère [3]parlement, quinquennat Macron 1
dans son deuxième ministère [4]agriculture, quinquennat Macron 2.
Enquête distancielle par copies d’écran de journaux peu suspects de sympathie avec l’écoterrorismecomplotiste (Sud Ouest, 20 minutes, Le Monde, L’Usine Nouvelle)
Et pour égayer notre propos par quelques illustrations autour de sécheresses et canicules, ci dessous
1/ une carte des prévisions météo sur fin août deux mille VINGT TROIS
2/ une carte de relevés de températures sur août deux mille TROIS pour comparaison
il y a donc tout juste 20 années. Mais… bien sûr : qui aurait pu prédire ?
Ben oui, hein, qui aurait pu prédire, hein !? QUI ? MAIS QUI ?? Peut-être de ces « amish », pour reprendre une terminologie utilisée « au chateau », par exemple ceux choisissant la rénovation par isolation extérieure [5]emploi non délocalisable au détriment de chauffage hivernal et « en même temps » climatisation estivale électriqueS.
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Note de la claviste : Sur le site Géographies en mouvement, l’article « Comment vivre sur un radiateur quand le climat s’emballe » analysant l’urbanisme à Marseille et ses conséquences humaines conclut par un propos de… 2005 [6]qui aurait pu prédire ?? de l’abbé Pierre : «Construire des logements en repensant à l’intérieur des cités tout ce qui fait la cohésion sociale est plus urgent que de construire des prisons.» (Abbé Pierre, 2005). Abbé ? Tiens ! Encore une « actu » de quelque cureton décédé (lien).
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