Avant l’arrivée des pluies promises par la météo, il a fallu vraiment foncer en fin de semaine dernière ! Comme si tout devait être réalisé en même temps, sachant bien sûr que ça n’était pas possible d’y arriver… parce qu’il y avait plusieurs gros chantiers qui attendaient, « en même temps ».
Plantation de poireaux
Un chantier repiquage : les diverses variétés de poireaux pour cet automne et l’hiver prochain, sachant que les plus tardifs, on les récolte en avril. Les Biaux Jardiniers avaient donc entamé l’affaire par la plantation des variétés les plus précoces.
Avec donc sur le tracteur Matthieu dont le travail consiste à:
- guider l’ensemble,
- contrôler l’ alignement de la planteuse avec la terre de la planche
- sortir au fur et à mesure les plants des cagettes et les disposer en petites poignées pour que ce soit facile de les reprendre
et deux Biaux Jardinier-e-s sur la planteuse : e-ils prennent des poignées de plants
et les installent un à un dans les pinces des roues distributrices de la planteuse.
Tout cela est assez confortable, mais à une vitesse de 200 à 240 mètres à l’heure, plus une manœuvre à chaque bout de planche avant de planter la suivante, et à raison de 16 planches par carré, ça prend quand même nettement plus d’une journée (en accord avec le code du travail).
S’agissant donc de mettre en place environ 50 000 plants dans environ 4 carrés, le chantier s’est déroulé sur environ deux journées. Bien remplies !
Semis de carottes
Autre chantier qui devait absolument être réalisé avant ces pluies de plus en plus menaçantes, le semis d’un carré de carotte pour la conservation hivernale.
Rappel : pour lutter préventivement contre le « grand remplacement » de nos carottes par des adventices non souhaitées par les mangeurs de nos paniers, tout en n’utilisant pas pour le désherbage manuel de « bataillons » de stagiaires « en formation » à 4 pattes, les Biaux Jardiniers pratiquent – avec grande satisfaction – la technique de l’occultation (voir tous les détails dans cet article très illustré).
Pour gagner du temps au semis, les Biaux jardiniers avaient « désocculté » préventivement (à temps « perdu »?!) tout le carré un ou deux jours avant, pour aider à ressuyer,
et rangé les toiles noires tissées dans l’allée, de façon à être « fin prêts » le moment venu.
Et quand le moment vint, le Biau Jardinier sema (ouaaou, les passés simples!).
Il sema les carottes avec le semoir pneumatique (sur l’équivalent duquel il fantasmait depuis bien longtemps, et qu’il trouva et acheta avec tout un lot de plusieurs autres mètres cubes de matériels d’occasion, l’année dernière. Mais le chargé de comm’, sa faible connexion et ses problèmes d’administration du site n’ont, à eux tous, pas encore permis de rédiger un article sur ces matériels peu-t-à-peu réparés, adaptés et mis en route au fil de cette saison; ou plus tard).
Et comme l’ambiance était de plus en plus humide et le ciel de plus en plus chargé, dès que quelques planches furent [1]encore!? semées Émilie et Vivien se mirent [2]ha oui?! à dérouler en place à nouveau les toiles d’occultation par dessus
et, accompagné-e-s des premiers coups de vent, commencèrent [3]à nouveau!? à danser la fameuse bourrée des agrafes.
« Ah bin vieux, ça donnait ! Y’a pas traîné ! »
Comme ça, en suivant, jusqu’au bout.
Et ça a été fini « juste à temps » : les nuages ne souhaitaient visiblement pas se retenir plus longtemps. Il ne restait qu’à ranger tracteur et semoir à l’abri dans le bâtiment chapelle et se dépêcher d’y mettre aussi tracteur et planteuse qui avaient été posés « en vitesse » dans la cour.
Et alors, sur les carottes semées, il pleuva ?! Bin NON : le ciel arrosa.
Désherbages manuels
C’est vraiment pas facile cette année. Les 6 premiers mois de 2024 nous amènent des cultures plutôt en retard, assez hétérogènes, et avec pas mal d’adventices malgré le travail fourni.
Dans les panais par exemple, leur développement a été par endroits bien handicapé par de l’eau stagnante
dans ce carré lui aussi occulté avant semis, c’était assez propre, sur certaines planches
nettement moins par ci ou par là.
D’où une corvée de désherbage manuel, en plusieurs épisodes,
toujours armés de seaux.
Dans le premier carré de carotte, c’est plutôt joli mais « même motif même punition » : la météo pluvieuse de cette année, en retardant le passage manuel,
favorise le développement rapide de l’herbe, au détriment du légume.
Mais bon, chacun des Biaux Jardiniers y passe, consciencieusement, en plus ou moins petit commando,
en cession plus ou moins longue, et « ça va le faire ! »
L’efficacité des binages mécaniques qui n’ont pu être réalisés que entre deux pluies a elle aussi été bien contrariée par la météo. Les adventices binées n’ont pas eu le temps de bien sécher au soleil et certaines sont reparties grâce aux pluies.
Le prochain binage essaiera de se venger… mais comme il sera lui aussi réalisé « entre deux pluies », les ennuis ne sont pas terminés. Comme la saison.
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