La canicule, y’en a plein le !

Et bien oui, la canicule, y’en a plein le !! Vraiment vraiment. Chaleur le jour, au plus froid « douceur la nuit », « ces histoires de canicule, ça commence à bien faire ». C’est vrai que travailler en short fin octobre, ça a quelques chose d’ergonomiquement agréable, mais ça complique drôlement la vie des légumes et les travaux dits « de saison », qui sont des activités aux deux bouts du végétal ces jours ci : récolte (de carotte mais pas que) et semis (de céréale mais pas que).

Récolte de carotte

Côté carotte, et dans le contexte météo réchauffée, le Biau Jardinier avait finalement décidé une politique de type « en même temps », c’est à dire :

• continuer les arrachages « un pocco » pour ne pas être coincés par un éventuel excès de pluie,
• garder une progression « ma non troppo » pour ne pas rentrer au froid trop de légumes trop chauds à la fois.

Bref, un genre de mariage de carpe et de lapin… 100% végétal !

Le Biau Jardinier a donc attelé la lame souleveuse soudée cet hiver. Et hop, yaka-yalé !

Monté sur une BPO, cet outil se compose d’une lame horizontale soudée sur deux montants verticaux. L’action de soulevage par la lame est complétée par celle des doigts soudés à l’arrière.

La pénétration et sa précision sont facilitées par des pointes de charrue soudées au bas des montants verticaux.

Et voilà.

Le but est de « décoller » les légumes de la planche et de les soulever assez pour ensuite les tirer sans peine et en souplesse.

L’ensemble lame souleveuse est fixé par l’intermédiaire des cavaliers « standards » sur une barre porte outils dont on utilise les roues de terrage pour régler la profondeur de travail.

Évidemment bien sûr que cet outil est muni de l’ergonomique triangle d’attelage rapide et de son incontournable bascule. ^[1]plein d’autres détails dans la base de connaissances sur casecultive Parce que les Biaux Jardinier(e)s sont tellement feignant(e)s qu’ill(e)s cherchent à s’économiser chaque fois que cela leur(e) est possible. 🙂

Comme le fait d’un seul mot comprendre la richesse de la langue française « souleveuse » n’est évidemment pas « récolteuse »… C’est donc après le (rapide) passage de la souleveuse que les indispensables blanches mains des Biaux Jardinier(e)s entrent en action. Il s’agit dans un premier temps de tirer les carottes par les fanes pour les sortir de terre et les aligner sur la planche.

Puis de casser les feuilles, mettre les racines en caisses

et vider les caisses dans les palox

que l’on remonte au bâtiment à l’aide du vieux mât lève-palette (garni de son vieux triangle d’attela… etc…)

que l’on pré-refroidit dans « la chambre froide »

et que 48 heures plus tard on transfère dans « la grande chambre froide » (aaahhh, subtile richesse de la langue française…) dite aussi chambre froide de l’Ouest. Où elles resteront jusqu’à leur vente.

Et quand on n’a plus besoin de la souleveuse, ce qui arrive rapidement puisqu’on a décidé de ne pas faire de gros chantier carotte pour cause de météo en réchauffement, on dételle l’outil, très vite grâce au système triangle 🙂 , on fixe la béquille auto-construite en kit elle aussi, et on pose l’outil… pas loin des carottes puisqu’on va y revenir dans quelques jours.

Semis de céréale

Autre activité de saison mais à l’autre bout de la vie végétale, les semis. De céréale. Les parcelles avaient été fissurées à la profondeur raisonnable que nous avait suggéré la visite détaillée avec Dominique, notre bien-aimé technicien maraîchage bio, des fosses qu’on avait observées avec lui il y a peu (article à venir prochainement).

Rouleau et fissuration 25 cm, c’est Romi qui s’en était chargé.

Ça a fait un travail intéressant.

Pour le semis, c’est Dylan,

avec le tout nouveau monstre semeur de la CUMA

qui est intervenu.

Avec un monstre pareil, même dans une petite parcelle, ça n’a pas traîné. Toutes les terres prévues ont été semées avant les pluies.

Et quelques jours de temps chaud – et 50 mm d’eau d’arrosage tombée du ciel –  plus tard, ça lève. (à suivre).

Engrais verts

Les engrais verts hivernants récemment semés eux aussi s’implantent bien. Les Biaux Jardinier(e)s vont pouvoir prendre une semaine de vacance de paniers pour la Toussaint la conscience tranquille !

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