«En même temps» qu’au jardin, les Biaux Jardiniers travaillent à fêter dignement leurs 40 ans, puisque l’aventure agricole Bio a démarré officiellement printemps 1979. Trois événements (en août, en septembre et en octobre) au programme de 2019, «les 40 ans de Bio des Biaux !»
Et notamment le 17 août après-midi, une conférence de Jacques Caplat, agronome.
Dans son activité de membre du Groupe d’experts semences potagères biologiques mis en place par le ministère de l’agriculture en 2004, le Biau Jardinier «canal historique» avait eu le plaisir de travailler avec Jacques, dont les compétences, la lucidité et la diplomatie avaient animé pendant les quatre premières années de son fonctionnement cette structure de concertation semenciers / paysans du réseau Bio / responsables administratifs des ministères concernés.
Jacques Caplat n’avait pas attendu la retraite après une confortable carrière complète au service du développement agricole «conventionnel» pour prendre les risques de défendre l’agriculture biologique. Ils sont finalement peu nombreux dans ce cas parmi les agronomes-conférenciers 🙁
Sensibles à la cohérence des choix et parcours «politiques», les Biaux Jardiniers ne pouvaient donc hésiter à l’inviter à fêter avec eux dignement «les 40 ans de Bio des Biaux !».
La Bio pour nourrir tous les humains
«L’agriculture biologique fait l’objet d’un véritablement engouement, tant de la part des consommateurs que des médias. Pourtant, ce mode de production agricole reste peu connu des citoyens et fait toujours l’objet de nombreuses approximations, tantôt positives, tantôt négatives. A partir d’une connaissance intime du sujet en étant lui même fils d’agriculteur et ancien conseiller agricole, Jacques Caplat explique dans cet ouvrage les fondements et pratiques concrètes de l’agriculture biologique. Sans angélisme ni illusion, l’auteur montre un champ des possibles de belle ampleur et un véritable espoir, tant en matière de protection de l’environnement que de production alimentaire mondiale, grâce à l’agriculture biologique.»
Changeons d’agriculture !
«Destiné au grand public aussi bien qu’aux agriculteurs, ce livre démontre qu’une autre agriculture est possible, étudie les conditions d’une transition pragmatique et ouvre des pistes pour l’action.
Avec clarté et précision, il donne les clefs pour réconcilier agriculture, environnement et société. Le «modèle» agricole qui s’est imposé à la planète depuis quelques décennies est de plus en plus critiqué en raison de ses conséquences sur l’environnement, sur l’emploi et sur la santé humaine et animale. Pourtant, sa remise en cause est souvent prohibée au nom de l’urgence alimentaire : il serait «le seul capable de nourrir l’humanité». Cette affirmation péremptoire interdit le débat et enferme les paysans dans une impasse, dont il est urgent de les aider à sortir.
L’objet de cet ouvrage est précisément de lever des malentendus et de montrer les marges de manœuvre conséquentes dont nous disposons pour élaborer une autre agriculture, capable de réconcilier paysans et société. En identifiant les fondements du modèle dit «conventionnel», Jacques Caplat explique quels ont été les choix scientifiques, économiques et politiques qui ont présidé à son élaboration. Surtout, il permet de comprendre en quoi ces choix peuvent parfaitement être discutés et contestés. En revenant aux fondamentaux de l’agronomie et en analysant les limites des comparaisons habituelles, il démontre que le système le plus performant en termes de rendements n’est pas celui qui nous est généralement présenté, mais bien au contraire l’agriculture biologique dans le sens de ses fondateurs. Non seulement une autre agriculture est possible, mais elle nourrira bien mieux l’humanité ! Il est alors permis d’envisager une transition agricole, dans ce qu’elle implique de progressivité, d’accompagnement et de détermination. Loin de tout idéalisme, cet ouvrage s’appuie sur des réalités avérées : celles de milliers de paysans passés de l’agriculture conventionnelle à l’agriculture biologique.
C’est bien d’actes concrets et réalisables qu’il est question ici, dans un langage clair et accessible à tous. Paysans et citoyens sont mis à contribution, chacun ayant son rôle à jouer dans l’invention de l’agriculture de demain. Et si nous nous mettions simplement en action ?»
Cairn
Savoir-faire ou savoirs ?
«Les techniques paysannes sont souvent désignées comme des savoir-faire empiriques, par opposition aux savoirs élaborés des scientifiques et des lettrés. Cette opposition est le témoin et l’outil d’une organisation symbolique, scientifique, sociale, économique et politique. Plusieurs exemples contemporains de « sélection paysanne » des plantes illustrent comment les pratiques paysannes collectives peuvent conduire à la fois à élaborer des connaissances et à remettre en question les rapports scientifiques et sociaux entre acteurs agricoles. « L’anthropologie des savoirs » permet de dégager les principales caractéristiques et fonctions des savoirs, et de remettre en cause les hiérarchies notamment basées sur l’opposition entre oral et écrit. À cette lumière, nous constatons que la sélection paysanne relève bien d’une élaboration délibérée et savante, surtout lorsqu’elle dépasse l’approche conservatrice et patrimoniale. Dès lors, les savoirs paysans reprennent place dans une dynamique sociale continue, qui pourrait renouveler notre regard sur les écrits historiques des derniers siècles.» ( Lire la suite ici… )
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«Les 40 ans de Bio des Biaux !» : trois évènements au programme de 2019 :
- 16 et 17 août à la ferme : démonstrations, conférences, visite gourmande du jardin, gâteau d’anniversaire, concert Le p’tit crème
- à la Grange Rouge en septembre et octobre un cycle «comprendre et agir» de 5 soirées avec film et discussion sur le thème «l’agriculture, cette inconnue»,
- 14 octobre journée technique pour les professionnels, animée par nos techniciens agricoles chambre d’agriculture et réseau Bio.
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