On peut pas dire que ça s’arrange, la météo ! Ça devient très dur pour le travail.
Surtout que les beaux moments de soleil de ce wouiquinde, on les a consacrés à la traditionnelle visite du jardin avec une cinquantaine parmi nos fidèles mangeurs de légumes qui sont venus passer la journée ou le wouiquinde chez nous en Bresse. C’était bien agréable. Mais le Biau Jardinier n’a donc pas pu, comme ces dernières semaines, faire les « habituelles » 35 heures qu’il arrive à caser entre vendredi midi et dimanche soir… avant le sale temps de la semaine « normale » de travail.
C’est donc la pression et la bourre.
Mais grâce à la mobilisation efficace de Vivien, Émilie, Morgane, Alice, et maintenant Lison, ainsi qu’à toute la collection d’outils et matériels qui nous font gagner autant de temps que de pénibilité au travail, les Biaux Jardiniers s’en sortent « avec les honneurs », c’est à dire sans accumuler de retard « devant eux ». Mais dans un contexte assez inquiétant pour les résultats à venir de pression des maladies et limaces (très végétariennes bien que « en même temps » cannibales) .
Les premiers désherbages manuels ont été fait avec seaux et couteaux dans les carrés d’oignon.
et en guise de condamnation médiévale, les adventices arrachées ont en plus été versées dans l’allée de circulation pour y « mourir au soleil » (quand il y en a).
Le temps froid a incité à protéger d’un voile thermique les aubergines et poivrons récemment plantés en plein champ. Les arceaux chenille avaient été installés par précaution (et par Morgane), et bein c’était une bonne idée !
Le premier semis de carotte a été biné pour la deuxième fois.
Avec la bineuse Duo. On est vraiment bien contents du travail de cet outil (onéreux).
Le deuxième semis de carotte, levait un poil plus vite que prévu : il a fallu débâcher ses 1 000 m² d’occultation le dimanche matin…
Tristesse des plannings décidés par la DRHmétéo au pur mépris du code du travail ! Mais la consolation a été apportée par un grand sac de « corniottes », le traditionnel dessert louhannais de l’Ascension, évidemment achetées chez Thierry et Bernadette.
Consolation aussi de voir peu après cette jolie levée !
Gros boulot du moment, mais dont on voit le bout : la plantation des courges. Les planches qui avaient été travaillées récemment ont été d’abord couvertes par un film biodégradable avec la dérouleuse
un des rares outils que les Biaux jardiniers ont acheté neuf, avec une aide de la région (encore Bourgogne seule à l’époque). Machine très simple, rapide, confortable à l’utilisation, qui pose le film de façon à permettre de s’en approcher au plus près lors du binage des allées.
Pour la plantation, Matthieu et Émilie ont travaillé avec… la Ferrari. Ferrari ? et oui ! Ferrari, donc
- italienne,
- rouge,
- très rapide…
mais elle ne consomme rien du tout, et le tracteur plutôt peu. Pour planter confortablement assis à 1 500 mètres à l’heure, et sans porter les caisses de plants.
La Ferrari, c’est une planteuse à bêches, que le Biau Jardinier a achetée d’occasion l’automne dernier, « en coloc » avec un collègue.
Ça fait une belle plantation.
La plupart des courges sont cette année cultivées sur la parcelle qui a été drainée l’année dernière et n’a donc bénéficié ensuite que de 6 mois d’engrais vert. Pour avoir plus de chances de faire une récolte suffisante pour ses besoins, le Biau Jardinier avait évidemment apporté l’amendement calcique, ainsi que du fumier de bovin en quantité raisonnable. Mais il a surtout choisi d’en planter pas mal « en rab » au cas où…
Le céleri a été mis en place, avec le planteuse à pinces qui nous permet aussi de repiquer en confort choux et poireaux.
Plantation la aussi en trop grosse quantité, en guise d’assurance contre une mauvaise récolte. Si la météo l’accepte, le premier passage de herse étrille sera fait d’ici une dizaine de jours.
Et bien sûr, les Biaux Jardiniers ont réparti les rampes et cannes d’arrosage dans toute la parcelle, et Matthieu a installé la conduite d’alimentation générale. Avec, évidemment, comment s’en passer, un problème technique nécessitant réparation immédiate avec des pièces spécifique et une soudeuse à tube PE… le vendredi en début d’après midi… À croire que le métier ne serait pas agréable sans ce genre de… surprise… imprévu… *!!&?! (vocabulaire déconseillé au jeune public et toute personne sensible). Mais bon, ça a marché… et arrosé pour aider à marier les racines en terre.
Autres travaux de la semaine, des préparations de sol, notamment des finitions de surface avec le vibroplanche.
des entretiens d’engrais verts, qui ont été roulés avec le roloflex.
Côté auxiliaires et biodiversité, les « vieilles » bandes fleuries sont « plutôt bien conservées pour leur âge ». Normal, elles ont une belle vie et mangent tout bio ! On y croise en fleurs en ce moment la marguerite
la centaurée jacée en compagnie de plantain lancéolé (à droite),
le bleuet
et de ci de là, des coquelicots qui entament leur floraison.
Et dans les haies, de la bourdaine, l’arbuste le plus bruyant, chargé de « masses » d’abeilles et autres butineurs visitant ses toutes petites fleurs de quasi l’aurore à quasi le couchant.
Un bonheur !
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