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« Macro plus ? ! ? »

On pourrait croire, mais non : Macro plus, çà n’est pas le nom de code d’une opération de James Bond. Ni le doux nom d’une recherche menée par un organisme scientifique plus ou moins public tentant la manipulation génétique d’un poisson bien connu visant à augmenter la taille des filets de maquereau. Non.

Un essai SÉRAIL

Macro plus 2015 2017, c’est le nom d’un Appel à Proposition de Recherche (APR), coordonné par le GRAB d’Avignon (Groupe de Recherche en Agriculture Biologique), défini ainsi par la Sérail (la Station d’Éxpérimentation Rhône – Alpes Information Légumes basée à Brindas 69 ) dans une récente brochure :

«Son objectif principal est l’exploration de nouvelles techniques pour renforcer et maintenir l’installation de Macrolophus pygmaeus en agissant sur l’environnement parcellaire proche et les conditions de lâchers… /… plusieurs pistes de travail : lâchers précoces en zones confinées, nourrissage en culture, plantes hôtes (plantes relais, bandes fleuries, maintien hivernal).

Macrolophus pygmaeus

Macrolophus pygmaeus est une punaise prédatrice de différentes proies : œufs et pupes d’aleurodes, acariens, pucerons, noctuelles, œufs de Tuta absoluta, thrips. Elle présente un réel intérêt dans la régulation des insectes ravageurs sur cultures sous abri : tomate, aubergine, poivron, concombre…

Trois axes de travail

  • constitution d’un groupe de producteurs accompagnant le projet (co-construction, démonstrations, essais en conditions de production )
  • expérimentations
  • communication et valorisation. »

Et au Biau Jardin de Grannod

Les Biaux Jardiniers s’étaient lancés concrètement dans la pratique des bandes fleuries dans le but d’attirer, maintenir et installer les auxiliaires entre leurs planches de légumes au tout début de ce millénaire grâce à l’incitation de Roger Raffin, leur ancien technicien maintenant retraité. Grâce lui soit ici rendue !

Ils ont donc eu à cœur de participer à cette nouvelle action collective.

Installer Macrolophus

Les Biaux Jardiniers avaient pu constater ce printemps qu’une belle population de macrolophus avait bien résisté à l’hiver (peu froid cette année) sur les pieds de Calendula qui avaient été cultivés en bordure intérieure des tunnels depuis quelques années. Le but étant de pérenniser d’une année sur l’autre ces populations d’auxiliaires, il faut arriver à leur offrir les meilleures conditions possibles. Avec les moyens d’un producteur, pas d’une station d’essai. Calendula étant sensible à l’hiver, les Biaux Jardiniers tentent aussi d’installer un Géranium qui est, lui, plus robuste au gel.

Adapter un souci

De plus grâce à l’appui de François Delmond, semencier bio fondateur de Germinance, les Biaux Jardiniers profitent de l’occasion pour tenter de sélectionner à partir des différentes souches fournies, du Calendula mieux adapté au froid et à l’humidité des hivers bressans. Nous avions donc, en plus des bandes fleuries installées «classiquement» entre nos tunnels

photo d'une bande fleurie installée entre deux tunnels

et aussi en bordure intérieure des tunnels,

photo de souci et bleuet en fleur en bordure de tunnel

repiqué du Calendula qui avait été semé beaucoup plus tard de façon à ce qu’il soit moins développé à l’entrée de l’hiver, et ait donc plus de chances de mieux résister au froid.

photo de repiquage tardif de souci en tunnel pour meilleure résistance au froid

À la chasse au Macro

Dans le cadre du suivi des essais mis en place par la dizaine de producteurs participant à «Macro plus», Nadine, une des techniciennes de la Sérail est venue il y a peu au Biau Jardin y effectuer le suivi. Battage des fleurs pour récolter les éventuels auxiliaires présents :

photo du battage d'un bleuet au dessous d'une feuille blanche

Constat de Macro

Résultat du battage, sur la feuille blanche, on voit bien un  Macrolophus pygmaeus qui n’est «montré du doigt» qu’au sens propre :

photo du dpoigt montrant une larve de macrolophus sur la page blache

Cultiver nos soucis 🙂

Reste donc à continuer la démarche, notamment en entretenant les plantations de plantes hôtes. En effet, les bandes fleuries sont une culture à part entière bien qu’elles ne soient pas destinées à finir dans les paniers de nos abonnés.Et c’est l’échec assuré si on les entretient à la légère. Il faut notamment installer une gaine de goutte à goutte pour l’irrigation au pied, les biner pour éviter l’invasion par les adventices. Et en bord de tunnel, la seule solution est 100% manuelle : pousser le goutte à goutte et passer un p’tiot coup d’rapette. Régulièrement.

photo de levée d'adventice à biner dans la bordure de tunnel

Cultiver des orties

Dans cette même bordure fleurie, pourtant une grosse touffe d’ortie.

photo d'une belle touffe d'ortie dans une bordure fleurie de tunnel

Négligence ? Non ! Les Biaux Jardiniers entretiennent depuis plusieurs années cette belle touffe d’ortie parce que cette plante est susceptible d’héberger plusieurs auxiliaires, dont un particulièrement polyphage. Le jeu consiste donc à la maintenir sans se laisser envahir, à garantir une belle végétation sans se faire piquer les mollets lors des cueillettes… Bref une sorte de jeu du chat et de la souris !

* * * * *

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