Avertissement. Certaines scènes peuvent choquer un public sensible. Ukraine, Beyrouth, Tchernobyl, AZF, plateau Sahélien, le 20 h dans l’poste c’est rien à côté…
Notre enquête au fin fond de la Bresse sur les mœurs maraîchères… et pourtant c’est bio… et pourtant c’est local… Ben oui, même les paysans maraîchers en bio font de la maltraitance animale pour produire toujours plus. Quel monde…
Dans la pain de sucre, ils attaquaient tranquillement,
les rongeurs, comme si la Pain de Sucre, elle n’était pas cultivée – avec amour et eau fraîche des maraîchers – pour les abonnés des paniers. Et puis, contextualisons donc encore un peu : les maraîchers, concernant la maltraitance animale, la nouvelle PAC va leur faire bénéficier de la présomption de légitime défense, alors ! Alors, quand la lutte biologique de groupe
ou individuelle
ne suffit plus car forcément, après une belle chasse nocturne, c’est l’abondance. Et comme le chantait Félix leclerc il y a plusieurs décades « ventre plein n’a pas de rage« .
Quand ils n’arrivent pas à faire face au parasitisme avec les seuls auxiliaires, les Biaux Jardiniers posent des guillotines contre les rongeurs. C’est d’ailleurs le domaine réservé de la Biau Retraitée. Une ou deux fois par jour, elle arpente les carrés de légume attaqués
et relève les pièges.
La guillotine, point de vue maltraitance – animale et autre – c’est assez sévère, même après Robert Badinter. La Biau Retraitée compte les prises, ouvre les pièges, les vide
recherche les galeries profondes
et ré-installe les pièges. Dans l’espoir barbare de maltraiter à nouveau d’autres rongeurs de racine de salade. Ou de fenouil. Faut dire que les animaux maltraités, ils l’ont bien cherché. Dans le fenouil, vu d’un coin, c’est joli, le carré.
mais vu d’un autre, surtout que ça avait eu du mal à reprendre pendant les chaleurs, ça tournait au carnage.
Point de vue maltraitance, ça semble pas mal partagé. D’abord, il n’y a pas que les rongeurs, qui aiment la Pain de Sucre, mais aussi les chevreuils. Et l’un d’eux a basculé un piège d’un coup de sabot négligeant. Piège déclenché par la prise d’un rongeur pris au piège par sa seule patte arrière. Qui a passé la nuit dans le piège sur le sol. Et a été partiellement mangé tout le tour, pas entier, par quelque visiteur nocturne. Dans notre série maltraitance animale « l’arroseur arrosé », c’était la saison 2 : le rongeur rongé. ! Et promis, Biaux Jardiniers et Biaux retraité(e)s, à l’heure probable du crime, ils dormaient. Maltraitants peut-être, mais sommeil du juste « en même temps ».
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