Les Biaux Jardiniers avaient construit en 2015 un petit local pour sécher échalote et oignon de garde par ventilation forcée. Leur but : mieux les conserver. Un article de ce site avait raconté la chose.
Mais…
Évolutions récentes
2015, c’était la dernière année agricole des « cédants » qui sont maintenant devenus de Biaux Retraités. Ce fut aussi leur année d’apprentissage du séchage dynamique des oignons.
2016, c’était la première année comme paysan « à son compte » de Matthieu, le « repreneur », devenu donc Biau Jardinier en titre. Ce fut aussi l’année d’une bonne compréhension de la technique de séchage et de ses perspectives. Matthieu avait donc décidé de construire un local plus grand, mieux adapté au développement de la production d’un jeune paysan plein d’un avenir plus long que celui de retraités.
2017, c’est donc l’année du nouveau local à oignons, le chantier avait été programmé, il est en cours.
Auto-construction bois
Toujours adeptes de l’autoconstruction, les Biaux Jardiniers persévèrent dans leurs choix antérieurs : celui de la structure bois assemblée par connecteurs et/ou sabots, pointes crantées et/ou visserie. avec bien sûr une grosse isolation en matériaux naturels, puisque l’énergie qui coûte et pollue le moins reste celle que l’on n’utilise pas…Pour plus de détails sur les choix constructifs des Biaux Jardiniers, lire les articles de présentation du bâtiment agricole bioclimatique en bonne partie auto-construit. Ils sont classés dans notre rubrique « LA FERME »
L’opération « nouveau local des oignons » avait donc commencé par l’achat de bois de douglas du Jura à la scierie. Il avait été rangé sur épingles, sous l’auvent ouest et stocké tranquillement.
Chantier
Préparation
La première étape du chantier a consisté à «dégager la piste», qui était assez occupée… Cela a été l’occasion de quelques rangements et tris, voire éliminations et/ou recyclages. Il a aussi fallu vider puis démonter une des grosses étagères qui avaient été installées pour y ranger toute une série de petits matériels, stocks et approvisionnements divers. Et bien sûr, trouver une place provisoire pour tous ces objets devenus brusquement SDF…
Cloisons isolées
Ensuite, après traçage du plan au sol, les Biaux Jardiniers se sont lancés dans la construction de l’ossature bois des cloisons. Elles seront toutes garnies d’isolant – principalement de la laine de bois – puis en fonction de la situation et donc de l’usage de chacune, un revêtement adapté est prévu. Pour celle qui se trouve le plus à l’extérieur du bâtiment, les Biaux Jardiniers doivent répondre au critère de résistance au vent et intempéries. Ils ont aussi fait le choix de l’esthétique, puisque c’est cette cloison que le visiteur voit en entrant dans la cour.Et le Biau Jardinier tous les jours !
Bardage
Ils ont donc installé un bardage en douglas de 27 mm d’épaisseur, posé «à clins».
La pose de ce bardage a évidemment nécessité l’utilisation de différentes tailles d’échelles. Et comme la collection a ses limites, les Biaux Jardiniers se sont parfois retrouvés à court de la bonne taille d’échelle, il a donc fallu «ruser» et poser une échelle devenue trop courte sur un appui mobile. Mais avec une palette, quelques morceaux de douglas, voire un bout de sangle, l’assemblage, bien que peu orthodoxe, offrait une sécurité correcte.
=> Là encore, le vieux chariot élévateur, quinquagénaire toujours performant avec son moteur à essence de R8, a bien rendu service. Merci à lui ! Et merci aussi…
- à Jean-Louis qui l’avait remis en service il y a bien 20 ans
- et à Jean Charles qui a refait l’embrayage il y a peu,
l’un et l’autre à des conditions tout à fait compatibles avec le cours de la salade bio !
Les Biaux Jardiniers le trouvent bien joli, ce bardage,
et après avoir eu le bonheur de voir le dernier film de Agnès Varda «visages, villages» racontant ses aventure avec JR, ils se prennent à rêver…
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