Les conditions météo sont « en même temps »
- assez sollicitantes quand il fait chaud,
- et assez dérangeantes quand des pluies orageuses empêchent tout travail du sol,
et le mélange des deux apporte « en même temps »
- une grosse pression des maladies,
- et une grosse pression des herbes adventices.
C’est donc « en même temps »
- tendu-tendu…
- et pas facile-facile…
Mais toute l’équipe des Biaux Jardiniers fait face pour réaliser les divers semis, plantations et entretiens des cultures. On a enlevé l’installation qui permettait de protéger aubergines et poivrons de plein champ des éventuels coups de froid,
Pour semer un autre carré de carotte, on a déplacé en bout de planches les toiles noires d’occultation mises en place il y a plusieurs semaines dans le but de lutter préventivement contre les adventices, (détails sur cette technique ICI).
Une fois le semis réalisé, ne restait plus qu’à re-poser les bâches : pour protéger la germination au calme et compléter l’occultation. Un un genre de « faire et dé-faire »… c’est toujours fatiguant, mais qui marche ! Et fait marcher 🙂 !!
On a biné les dernières plantations de céleri-rave avec
la herse étrille,
un outil dont la souplesse des dents comme du réglage de leur agressivité permet de travailler « en plein » (entre les rangs et aussi sur le rang) et çà a féduboboulo en détruisant toutes les adventices en cours de levée, mais…
bien sûr que les herbes « installées » depuis un moment avec un assez bon système racinaire puisque les orages leur ont régulièrement permis de « repartir » après chaque travail de préparation : poacée
rumex,
etc… n’en ont pas été binés pour autant. Il faudra sans doute intervenir « à la main », avec un couteau, ou avec un sarclot, par exemple celui (à Dr) que l’ami et collègue Yannick nous a forgé il y a peu, sur le vieux modèle (à G) de celui du Biau Jardinier Canal Historique. Ces deux sarclots ont accepté de poser devant l’objectif de notre ReporTerreFotograf,
et se proposent comme question à notre jeu-concours de sujet du Bac 2025 :
- Épreuve de SVT : quelles sont les traces laissées par 36 annuités de maraîchage bio du Canal Historique sur la technique agricole ? Réponse : un manque de 35 mm de métal en bout du « fer » de l’outil à manche (qui n’est pas « manche »).
- Épreuve de philo : notre avenir dépend-il de la technique ? Réponse sur le site de la revue Reporterre.
- Épreuve de prévisionnisme : le Canal Historique résistera-t-il au plaisir de se promener pour tester le modèle neuf « in situ » – épreuve de latin – un matin à la fraîche ou un soir à la fraîche itou et y « neutraliser » vite fait les quelques récalcitrants ?
Ça n’est pas un sarclot que Valentin a utilisé pour biner toutes ces… grr… indésirables qui levaient dans les planches de courge où le film noir biodégradable s’était défait, mais une des râpettes à long manche. Ça va bien aussi, comme outil de binage superficiel. Quand on pense qu’il y a des gens qui, pour suer, dépensent le prix du hammam, alors qu’en Bresse, on peut faire ça pour rien… voire en étant payé !?!! Dans quelle matière du Bac ce sujet pourrait-il servir d’épreuve complémentaire ?
Autre travail contre les adventices, mais avec la
bineuse de précision Duo,
et dans les panais. Le résultat de leur re-semis avait, moitié plein ou moitié vide, été un demi échec ou une demi-réussite.
Du côté des engrais vert,
en vue de mises en place à venir, on a commencé à broyer des mélanges semés en fin d’année dernière – et qui avaient été roulés fin avril pour coucher la céréale (voir les photos dans cet artcicle)
Dans ceux semés après les récoltes de fin d’hiver la végétation du mélange est belle,
les premières fleurs de phacélie commencent à se dérouler et montrer leur belle couleur mauve. Les butineurs vont se régaler, les yeux Biaux Jardiniers aussi. Et la féverole suivra.
Et puis…
c’est un des gros chantiers de repiquage que nous avons réalisé ces derniers jours :
la plantation des poireaux,
que nous faisons depuis 2023 avec la planteuse dite « rouge » (la seule que nous ayons achetée neuve). On l’équipe d’un abri de marché qui, selon les années sert de parasol ou de parapluie.
Avec une vitesse de plantation de quelques centaines de mètres à l’heure, c’est une activité qui mobilise tout le monde
chacun-e son tour.
Selon les conditions de sol du moment, il faut payer de sa personne pour fignoler quelque réglage, mais ça va drôlement bien !
En cours de travail aussi, on observe si tout va comme on veut.
Pour planter, on pose les plants un à un dans les pinces des distributeurs qui en tournant, les mettront en place dans le sillon ouvert par l’outil.
À noter que ce travail demande
- de grandes compétences manuelles
- de l’intelligence conceptuelle,
- une attention toujours en éveil,
- et une parfaite maîtrise de son sens de l’orientation.
En effet, les pinces étant sur une roue distributrice qui, comme toute roue, est amenée à tourner, (d’accord ?)
alors… pour planter à l’endroit, il faut poser le plant racine en l’air – donc « à l’envers » (d’accord ?) pour que la machine ayant avancé (en avant) et tourné… une fois le demi-tour accompli le haut devient… le bas ! (d’accord ?), de sorte que retourné, l’envers « est » l’endroit (merci Albert Camus), ainsi, le plant posé « à l’envers » a bien sa racine « à l’endroit » « en bas » (en terre), et les feuilles « en haut » (en l’air) respirent : « à l’endroit » prévu !! Tiens, tiens, tout est dans le bon sens… près de chez nous… Zarbi…
sauf quand Vivien fait de l’humour pour la photo !
Bin voui, la plantapoireau… c’est dur ça dure !
=> Les rangs sont longs
=> les planches nombreuses
=> les carrés sont quatre prévus cette année. « Mine de rien », ça fait plusieurs kilomètres de rangs : la seule plantation sur la ferme qui ne se fait pas dans la journée.
Arrosage
Dès le début de la plantation, Alice et Timothée mettaient progressivement en place les rampes d’arrosage.
Ce travail consiste
- à répartir les séries de tubes à leur espacement voulu, une rampe par carré
- à distribuer les raccords de tubes, les départs d’arrosage qui alimenteront les asperseurs,
- à les assembler, sans y mettre de terre.
Les cultures
vont bon train, que ce soit les premières courges sur toile noire tissée,
les pommes de terre, dont la dernière plantation fleurit,
les tomates sous leurs bi-tunnels, cultivées sur terre nue, donc binées très souvent,
tout ce petit monde végétal sous la pression des maladies due à l’alternance de chaleur et d’orages, pression… contagieuse !
Alors, aujourd’hui mercredi, nous répondons à l’appel
du 18 juin.
La Bio avait perdu une bataille [1]Sous les coups répétés de la macronie,
mais l’agrochimie « majoritaire » [2]n’exagérons rien : 50 % des voix de 50 % des agriculteurs n’a pas gagné sa guerre contre le Vivant !
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