On est en quelques jours passés de maxi(s?) [1]y a t il un pluriel en S aux raccourcis de latin francisés par l’usage ? écrit-on maxima ? ah, cruelle incertitude ! flirtant avec les 40° à des mini(s?) draguant les 10°… Températures extrêmes divisées par quatre en quelques jours, çà fait quand même zarbi. Les légumes ont un peu du mal à suivre ce régime ! Et les Biaux Jardiniers ?… Joker !
Mais ceux pour qui on ne se fait pas trop trop de souci, ce sont les chevreuils, qui se promènent juste en dessous du jardin, avant ou après l’avoir visité, à peine éloignés par l’activité du tracteur, et simplement intrigués par le mouvement du chargé de comm’
Un chantier
qui trainait depuis… bien bien du temps, c’est celui des aménagements pour gérer les précipitations autour des bi-tunnels installés à l’automne dernier.
Parce que oui, bien évidemment, une des difficultés que pose la culture sous les tunnels – ceux là même qui nous permettent de garnir les paniers de tomates avant août, mâche et mesclun tout l’hiver, radis botte dès février, pomme de terre nouvelle et batavia dès avril, etc… etc… – c’est que toute cette surface couverte entraine la concentration de l’eau de pluie ou d’orage qui tombe sur sa superficie… intégralement et sans aucun délai juste à côté « sur les bords ». Et alors « faut gérer » ! Gérer, c’est à dire collecter et diriger où on le souhaite.
La pluviométrie qui tombe sur les bi-tunnels construits l’an dernier se répartit « équitablement » de chaque coté selon la pente de couverture :
- 50% descend direct au sol en bas de chacune des pentes extérieures, donc nécessite fossé ou profilage pour 25% chaque,
- 50% est collecté par le chéneau central de structure, donc raccordable à une descente d’eau.
On a choisi d’amener ces eaux dans le bassin de rétention
anciennement creusé pour ralentir le cycle de celle issue des autres tunnels et faciliter son infiltration.
On s’y raccorde en traversant le jardin dans son point le plus bas – donc le plus facilement gorgé d’eau – où nous ne cultivons donc pas légumes.
Le réseau d’évacuation proprement dit n’est pas constitué de fossés, mais enterré pour ne pas handicaper les circulations et manœuvres dans le jardin ; il est réalisé par les bons soins de l’ami Charlie Grebert,
- en tube annelé polyéthylène HD pour la ramasse générale et jusqu’à sa décharge dans le bassin,
- en tube rigide de 200mm pour les traversées.
Chaque tube rigide de descente d’eau en sortie de chéneau traverse un regard
qui sert uniquement… (à regarder ?!) bin voui : à surveiller.
Puis le tube rigide installé en fond de tranchée traverse sous l’allée de circulation du jardin ; pour y être raccordé par un trou pratiqué à la meuleuse,
ensuite étanché par du géotextile pour éviter les infiltrations de terre.
Les traversées de l’allée de circulation, sont traitées en tranchées drainantes par rebouchage en deux matériaux :
par l’apport de gravelette,
et pour finir de cailloux.
Même régime pour la ramasse générale, le long du quadri-tunnel, on la fait fonctionner en tranchée drainante. Tube annelé percé,
gravelette,
puis cailloux gros ça permet de supprimer le fossé qui le longeait, et de gagner en aisance aux manœuvres en sortie de planches des bi-tunnels.
Mêmes aménagements à venir, et accompagnés d’un léger profilage de surface, dans les « creux » où le relief du terrain naturel concentre l’eau stagnante sans issue ce qui complique bien les passages de tracteur et récoltes… bref, c’est pas fini, mais ça commence à « prendre tournure ». Ouf !
Travail d’aménagement aussi à l’entrée d’une parcelle pour en sécuriser l’accès, et canaliser l’eau pouvant arriver de notre parcelle ou bois au dessus.
Et « en même temps » comme le disaient les adeptes du Macrumpisme, les Biaux Jardiniers assument « le train-train » 🙂 🙁
Des broyages
assurés avec l’outil déporté, outil issu de l’ultime « train » d’investissements pour partie subventionné réalisé par les Biaux Jardiniers Canal Historique. Monté avec de gros couteaux, à la méthode germanique, ça fait un travail très fin.
Des repiquages
ont aussi été au menu de la semaine, choux, persil, céleri, etc…
Des désherbages manuels
pour remettre d’aplomb (et non pas Duplomb, hein ! chez nous c’est pas l’agrochimie productiviste des sénateurs FNSEA, c’est la Bio : pour la santé des consommateurs, celle de la Terre, et… des paysans) notamment les planches de céleri-rave qui en avaient besoin. Travailleurs de la terre rémunérés, couteau, seau. sans polluants chimiques de synthèse.
Un « autre » choix,
celui de la Bio réelle, qui permet aussi de ne pas avoir honte de la nourriture de qualité réelle que nous proposons [2]sans importation d’engrais azotés chimiques russes – par exemple.
Donc une agriculture réellement locale,
du travail non délocalisable,
pour une réelle souveraineté alimentaire.
Un choix qui, arrivé à 10% de la surface agricole nationale, est victime de la majorité parlementaire anti-bio décomplexée, alliance de l’extrême droite, de la droite extrême, de la droite, du centre, et du centre extrême.
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