Nous avons mis ce système de travail de sol en place progressivement dès le début des années 2000 avec l’appui des techniciens du groupement, à l’initiative de Roger Raffin, technicien maraîchage du Rhône.
Il a fallu s’inventer les outils nécessaires
Le groupe de travail PP
Les structures professionnelles de l’agriculture ont mis en place les premiers essais, chez des agriculteurs comme en station. Et sur Rhône-Alpes s’est créé le « groupe de travail planches permanentes » (PP) qui organisait notamment une réunion à peu près tous les 18 mois de maraîchers lancés dans cette aventure, de techniciens suivant le processus, etc… Au programme, échanges en salle et sur le terrain, autour des méthodes, résultats, projets, échecs…
Des situations diverses
Il fallait adapter à cette nouvelle technique nos matériels travaillant à l’origine la largeur du tracteur voire plus. Chacun selon ses propres conditions et objectifs : type de terre, avec ou sans cailloux, largeur des planches, hauteur souhaitée de la butte, etc…
Le tout bien sûr en fonction de la qualité de son atelier mécanique… et de ses compétences ferraille !
Pour avoir la certitude que les planches restent toujours exactement au même endroit au fil des ans, diverses solutions de repères fiables et durables ont été mises en œuvre, selon les fermes :
- installation de «bornes» régulièrement réparties,
- mise en place de bandes fleuries pluri-annuelles…
Sur notre ferme : démarrages
Grâce aux bandes fleuries
La conversion aux PP a été facilitée par l’implantation préalable des bandes fleuries. Elles nous ont permis, au delà du bénéfice pour les auxiliaires, de sécuriser la transition en figeant « définitivement » la place de chaque planche.
Une planche entière aussi large et longue que ses voisines, mais
- fleurie,
- en place plusieurs années de suite,
- sans travail de sol,
- donc vraiment fixe,
- donc un repère très fiable.
Le Biau Tractoriste, pas trop sûr de lui, avait ainsi un « mur » qui empêchait les « dérives » dans son travail de sol de se cumuler [1]3 cm sur une planche, ça n’est rien. Si ça se cumule sur 10, on mange une planche 🙁 . Ce système nous a permis d’abandonner le « travail à la suite » au bénéfice de la « logique symétrique » pour minimiser au mieux les glissements. Et les dévers avec la butteuse !
L’implantation de bandes fleuries, aura chez nous été l’outil facilitant le « passage à l’acte » 🙂 de saut dans l’inconnu qu’était à l’époque le travail en PP. Notamment en rassurant le mental du Biau Tractoriste…
Supprimer des bêches
N’ayant jamais labouré de sa vie, le Biau Jardinier n’a pas eu besoin de sevrage. Ni de revendre une charrue : il n’en possédait pas…
Il a donc commencé l’aventure du travail de sol en PP plutôt simplement : en supprimant les pelles extérieures de la bêcheuse alternative, celles qui travaillaient le passage de roues. Cette simple modification a permis d’avoir de meilleures allées permanentes : un peu plus stables, donc un peu plus fiables.
Mais pour ce qui concerne la fabrication des outils nécessaires, le début a été très très TRÈS laborieux. Gravement incompétent en mécanique, le Biau Jardinier a pas mal souffert.
Sur notre ferme : bidouillages
Récup. à butteuse
Il a aussi utilisé de vieux outils, facilement trouvés d’occasion, qui avaient été utilisés un peu partout à une époque pas si lointaine.
Cadre à barres
Outil TRADI existant
Parfois appelé « cadre Gard » (du nom de marque de son fabricant), ou « barbentane » (du nom de sa commune d’origine), c’est un outil répandu dans le Sud. Tant chez pas mal de maraîchers que chez les arbos qui cultivaient des légumes entre des rangs d’arbres fruitiers, prune par ex. [2]çà ne s’appelait pas encore « forêt permacole nourricière » parce que les marchands de communication n’avaient pas encore senti le filon.
Et bien sûr chez les viticulteurs qui buttaient, dé-buttaient et griffaient leurs vignes toute l’année avec cet outil simple, robuste et polyvalent. Avec un buttoir central et 2 voire 3 paires de charrues. C’est en intervertissant leurs places que les vignerons du Midi chaussent leurs vignes, puis les déchaussent.
Cet outil a l’inconvénient d’être un genre de charrue. Mais petite.
Outil adaptable
Comme les socs sont de petite taille, sans rasette et souvent sans prolonge-versoir ça ne bouleverse pas trop le sol. À noter que sur une charrue, si un versoir n’est pas boulonné d’origine pour un démontage facile, une meuleuse est très capable de le supprimer sans frais si besoin ! [3]Dans ce cas, ne pas oublier de ranger le bout de ferraille ainsi récupéré dans le stock de « minerai de bricolage ».
L’avantage supplémentaire du cadre est qu’il peut d’origine servir à d’autres usages si on remplace les charrues par des dents – existantes – de divers modèles : à ailettes, cotes de melon, plus ou moins déportées, etc…
Outil disponible
Un outil assez polyvalent que les jeunes maraîchers en cours d’installation auraient grand bénéfice à aller chercher dans les zones où ils étaient très communs il y a seulement 30 ou 40 ans. Il suffit de se déplacer… ce qui est bien abordable quand on est équipé d’un fourgon pour aller vendre sa production . Mais le Biau Retraité a eu souvent la tristesse de constater que les jeunes installés étaient parfaitement convaincus qu’ils n’avaient « pas l’temps » pour aller voir ailleurs pour s’y former, se renseigner, s’équiper, observer (au sol, sans vidéos), échanger avec les collègues, et ainsi faire des rencontres humaines passionnantes. Et cela lui semble fort dommageable. Pour eux ! Ma foi…
Butteuse à asperges
Outil TRADI existant
Outil anciennement utilisé par les producteurs spécialisés du département, notamment dans les sables de Sassenay. À l’époque où ils étaient nombreux, c’est à dire avant le grignotage de ses magnifiques terres sableuses et arrosables par les maisons individuelles et autres zones artisanales.
Outil adaptable
Ce modèle correspondait bien à notre objectif de ne pas monter de buttes trop hautes (nos sols de Val de Seille n’en ont pas besoin). Il avait le mérite
- d’exister « tout fait » (suffisait d’aller le chercher chez son ancien propriétaire),
- de n’avoir pas coûté grand chose,
- d’avoir permis la rencontre d’un professionnel avec qui les échanges ont, comme le plus souvent dans ce genre de circonstances, été fructueux.
Les inconvénients de ce modèle étaient :
- des disques de petit diamètre,
- d’être un matériel conçu pour du plus petit travail dans des terres plus légères.
L’utilisation avec le nouveau tracteur, plus puissant, a fini par lui être fatale… à force de casse, de pièces tordues. Mais il aura quand même servi jusqu’à l’autoconstruction de son remplaçant « définitif » !
Fouilleuse à cultibutte
Outil « TRADI BIO » existant
En guise de « cultibutte potentiel » le Biau Jardinier a modifié un vieil outil existant dans sa cour : le châssis d’une vieille « fouilleuse » mono-poutre de la première génération.
Cette fouilleuse, le Biau Jardinier l’avait achetée d’occasion dans la fin des années 70 à un éleveur bio en fin de carrière. L’outil disposait d’un jeu de dents rigides avec socs/ailettes (dites dents «déchaumeuses») et un jeu de dents rigides sans soc (dites dents «sous-soleuses»).
Pour la petite histoire, ou pour les amateurs d’archéologie humaine et / ou mécanique, on peut voir par ici quel fut le succès de la descendance mécanique de la fouilleuse.
Outil adaptable
Pour l’adapter à notre projet de planches permanentes, il a donc fallu :
- ajouter des poutres pour espacer assez les dents et limiter le bourrage,
- ajouter des disques de buttage pour le travail superficiel des allées, remonter la terre fine de l’allée, et former le bord de planche,
- installer deux réglages assez fiables :
- à l’arrière chandelle pour le réglage du rouleau de terrage de la profondeur de travail sur la planche
- à l’avant roues de jauge à réglage vissant reprises d’une ancienne effeuilleuse à betterave fourragère.
C’est ainsi qu’est né notre OVNI à planche permanente.
Mais faute de compétences, les réglages étaient trop laborieux pour que la solution soit viable sur la durée. En effet, il fallait modifier par boulons la hauteur des disques d’allée lors de chaque modification de la profondeur du travail des dents droites ou de l’utilisation avec les dents à ailettes.
À noter !
À noter que sur ces photos, sont montées, « pour la photo » toute la gamme de dents en notre possession :
- les dents à pointe
- les dents à ailettes,
qui ont deux usages très différents, non simultanés, et à des réglages de profondeurs différentes.
Outils insuffisant
De plus, le Biau Jardinier savait bien d’expérience que les dents droites et rigides ne sont pas les mieux adaptées au type de travail que nos sols bressans de bord de Seille demandent. Mais… elles étaient disponibles sur la ferme et ont donc été utilisées. Faute de mieux. Mais c’est une raison qui ne suffisait pas à en justifier agronomiquement l’utilisation !
Bref…
- pour ameublir la planche, les dents souples manquaient cruellement
- pour garantir un réglage fin adapté, la souplesse mécanique manquait aussi !
C’est le charme de l’expérimentation : on se rend très bien compte 🙂 … de ce qui ne va pas 🙁
Et « en même temps », on peut continuer l’aventure, et (peut-être) progresser dans notre pratique bio.
Bricovibro à planches
Outil TRADI existant
Une fois la planche montée à la butteuse à asperges puis ameublie sur tout son profil par la fouilleuse modifiée, la finition se faisait au vibro.
Un vieux modèle de vibroculteur, de largeur très classique, était dispo sur la ferme. Le Biau Jardinier a la aussi décidé de partir de ça, qu’il connaissait déjà un peu.
Outil adaptable
Ce vibro a d’abord été réduit en largeur pour s’adapter au format de la planche. Ainsi que en longueur pour éviter de trop «pulvériser» la terre de surface. Des disques réglables – par boulon – ont été fixés à l’avant du bâti pour remonter la terre des allées. Pour limiter les retombées de terre fine dans l’allée, le Biau Jardinier avait fait avec ses «compétences» en soudure : une planche fixée aux dents du bord avec 2 bouts de fil de fer !
Quelques années plus tard, « investissement »… dans deux tôles pliées, soudées aux dents extérieures (et miracle, çà tenait environ la saison !).
L’ajout d’un vérin hydraulique au rouleau arrière de finition a grandement facilité le réglage.
Outil insuffisant
Donc finalement toujours les mêmes inconvénients :
- difficulté à modifier le réglage de profondeur des disques avant
- donc problèmes pour maîtriser le binage de l’allée.
C’est cet outil qui a ensuite été complété (voir photo ci-dessus) par
- un bâti support pour semoir à l’avant
- des descentes sur le rouleau
- une herse étrille supplémentaire à l’arrière
de façon à faciliter aussi les semis des engrais verts.
Sur notre ferme, morale de l’histoire ?!
Ces quelques années ont bien démontré au Biau Jardinier
- qu’il avait eu raison d’oser
- qu’il s’était bien amusé
- que l’affaire n’était pas au bout
- que cette agronomie était pleine d’avenir
- qu’il avait gros besoin de formation ferraille.
On a pu y aller !
Cette série de «bricolages merdouilloux» nous a permis
- de démarrer notre recherche/défrichage dans cette technique « innovante »
- de commencer à progresser chez nous dans le travail en PP
- de profiter précocement de beaucoup des avantages de cette pratique.
Et c’était déjà pas si mal !
Et puis, par exemple, la fameuse bêcheuse alternative avait pu enfin être remisée quasi définitivement sous l’auvent, tout au fond… bien tranquille !
Fallait s’former !
Quand on sait pas, yaka apprendre…
Tout cela avait permis d’avancer dans la pratique des planches permanentes, bien sûr. Mais le Biau Jardinier était bien incapable de concevoir en détail et réaliser seul TOUTES les modifications nécessaires. Sa pratique lui avait démontré que c’étaient ses propres limites de compétences/ferraille qui empêchaient une partie de l’amélioration agronomique de ses outils.
Conclusion : il avait vraiment grand besoin de se former en connaissance de matériau, soudure, perçage, etc…
Le cultibutte Joseph
Concernant la mise au point des outils, et donc leur usage, c’est bien évidemment Joseph qui avait été le plus performant dans cette aventure…
Associé avec Régine et Denis, «bricoleur» polyvalent et maraîcher compétent donc paysan efficace, il a très vite construit à partir d’un vieux châssis et différentes pièces de récupération un premier outil qu’il a amélioré au fil des saisons. Roues de terrage du bâti avec dents, triangle d’attelage rapide, et bien sûr de l’hydraulique pour l’ergonomie au travail lors des réglages.
Le coup de génie ayant été de concevoir un outil double et articulé.
La deuxième partie, dédiée exclusivement au travail des allées et à la finition, étant articulée, ses réglages de profondeur sont complètement indépendants de ceux de la partie travaillant la planche. Et « automatiques »… par un principe de buttée passive.
Adabio Auto Construction
Auto-construire comment ?
Dans le cadre de l’ADABIO a été mis en route un projet de diffusion de ce matériel, bientôt élargi aux autres « inventions » que chacun peut réaliser « dans son coin ». Un technicien machinisme, Thibault, a été embauché pour les besoins de la cause : éditer les plans précis des divers matériels que les maraîchers ont mis au point chez eux pour répondre à leurs différents besoins (travail du sol, confort de travail, etc…). Besoins auxquels ne répond le plus souvent pas l’offre de matériel des fournisseurs.
Des visites d’échanges techniques autour des matériels existants et leurs éventuelles transformations sur les fermes ont été organisées. Certaines ont été l’occasion pour tout un chacun d’apporter les petits outils et autres bricolages maraîchers qu’il avait réalisé pour les partager avec les collègues.
Premier stage !
C’est ainsi qu’a été mis sur pied pendant l’hiver 2010 / 2011 le premier stage de formation technique à l’auto-construction. Il s’agissait d’apporter aux paysans une formation technique suffisante pour se lancer dans la construction des outils dont ils ont besoin.
Auto-construire comment ?
En réalisant collectivement et avec l’aide de Joseph et Thibault des « cultibutte » sur le modèle de celui que Joseph avait entièrement refabriqué à partir de son « original » dans le but d’en faire un outil reproductible.
Une commande groupée de ferraille
vérins, boulonnerie, etc… a été organisée pour que chacun des stagiaires qui le souhaitait puisse repartir avec un outil entièrement construit. C’était ensuite un stage programmé sur 5 jours consécutifs dans l’atelier de mécanique d’une maison familiale de l’Isère. La cantine de l’internat nous a fourni pour les repas de midi, une nourriture… 🙁 que les maraîchers bio n’ont pas vraiment l’habitude de consommer
Et un atelier loué
Nous avons eu accès à des conditions de travail en atelier
et à du matériel
que chacun n’a pas forcément chez soi.
Et même à quelques rayons de soleil pour admirer un magnifique platane, quand les maraîchers, qui sont gens de plein air, avaient le besoin de sortir quelques instants de « l’usine »… et pas tous pour fumer !
De « vrais » plans
A partir des plans faits par Thibault, les paysans ont réalisé les séries de pièces nécessaires, sous l’œil attentif, et patient, des encadrants.
Acquisition de compétences
Bien sûr, les premières soudures, les premières coupes n’étaient pas superbes, il a fallu retoucher, meuler pour recommencer parfois…
Mais en général, à force de conseils et d’obstination, il est bien rare que chacun n’arrive pas à acquérir de nouvelles compétences !
…surtout avec le parrainage du père du cultibutte, très heureux de voir son enfant reproduit dans une telle ambiance d’autogestion collective, aussi studieuse et efficace que bio et chaleureuse. Parce que franchement, vous en connaissez un qui peut continuer à souder de travers quand l’œil de Joseph, avec son masque de soudure «tuné» observe le boulot par dessus son épaule et que la voix commente et conseille au creux de son oreille ???
« Production » de cultibuttes
Les premiers éléments complets ont rapidement vu le jour. Mais il fallait tenir le planning de ces 5 journées, ce qui fit naître chez Joseph une inquiétude exprimée régulièrement, ensuite devenue rapidement notre « jingle » collectif et quasi traditionnel : « putain les mecs, on est mal !!! »
C’était un peu le stress de la production industrielle ; et il fallait pourtant ne pas oublier de travailler en sécurité, et mettre toutes les protections, notamment les gants… 🙂
Et le vendredi dans l’après midi, le contrat était rempli.
Il restait assez de temps pour le nettoyage de l’atelier et le bilan de la formation. Le soir, chacun a pu repartir sur sa ferme avec de nouveaux savoir-faire, et toutes les pièces pour monter son cultibutte…
accompagné des ultimes éclaircissements de montage et conseils d’utilisation issus de la pratique de Joseph. Conseils qui faisaient fonction, et au delà, de guide de montage de meuble à design scandinave et production délocalisée.
Belles rencontres
Ce premier stage d’autoconstruction fut une belle semaine, riche de réalisations et de rencontres, agréables et enrichissantes. Une semaine valorisante pour tous les participants. Le constat à nouveau que chacun peut se prendre en charge et que l’action collective fait progresser. Une semaine à laquelle le Biau Jardinier n’aurait pas eu le plaisir de participer sans la compréhension et le soutien des abonnés qui se sont vus privés de leur panier hebdomadaire de légumes !
Le groupe des premiers cultibutteurs auto-constructeurs a bien évidemment immortalisé le souvenir de ce tout premier stage d’auto-construction, qui ne manquerait pas d’entrer dans l’Histoire 🙂 [4]L’histoire, avec une grande hache, comme le disait Georges Pérec
Tout le monde se promettant que ce serait gâcher qu’une aussi belle aventure ne se diffuse pas plus largement. Une manière de prendre date. De tous les points de vue donc, le cultibutte, c’est une belle aventure humaine !
Et sous la houlette des animateurs locaux du réseau bio, a été créée l’association Adabio Auto-Construction
pour la diffusion de l’idée, l’organisation de stages, la publication du guide de l’autoconstruction, présenté en réunion publique à Grenoble début 2012, etc…
Le site Adabio Auto-construction a été mis en ligne
et dans un but principal de diffusion parmi les professionnels, des démonstration de nos outils,
des conférences sur la démarche, etc…
Et autres activités de développement réalisées par des salariés. Puis a pris corps l’association de préfiguration d’une coopérative d’auto-construction
qui finalement s’est professionnalisée au printemps 2014 par la création de la SCIC SARL l’Atelier Paysan.
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Passer en PP maintenant
Passer au travail en planche permanente de façon confortable, c’est au fond maintenant assez facile. Et des référentiels techniques existent. Il suffit de disposer de la gamme des 4 outils. Ils peuvent s’acheter à frais raisonnables auprès de l’Atelier Paysan :
- soit dans le cadre de formations de 5 jours pour y acquérir les compétences
- soit « en Kit » prêts à souder dans son propre atelier à la ferme.
Évidemment tous équipés du triangle d’attelage rapide qui permet de gagner en confort et en rapidité, on pourra se lancer dans l’autoconstruction de « la bande des 4 »
- la bascule à triangle pour la souplesse et la simplicité => tous détails illustrés ici
- la butteuse à planche, pour «monter» la planche => tous détails illustrés ici
- le cultibutte, pour structurer tout le profil de la planche => tous détails illustrés ici
- le vibroplanche, pour obtenir un bon lit de semence => tous détails illustrés ici
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↑1 | 3 cm sur une planche, ça n’est rien. Si ça se cumule sur 10, on mange une planche 🙁 |
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↑2 | çà ne s’appelait pas encore « forêt permacole nourricière » parce que les marchands de communication n’avaient pas encore senti le filon |
↑3 | Dans ce cas, ne pas oublier de ranger le bout de ferraille ainsi récupéré dans le stock de « minerai de bricolage » |
↑4 | L’histoire, avec une grande hache, comme le disait Georges Pérec |