Ça peut avoir un côté agréable, des semaines de janvier février chaudes, c’est vrai… mais… mais les plants que nous cultive Vincent, notre pépiniériste 100% Bio, ça leur complique vraiment la vie [1]à Vincent aussi, d’ailleurs ! : ils poussent trop vite, et même si les Biaux Jardiniers passent les chercher une semaine plus tôt que prévu, tous sont vraiment beaucoup (trop) développés : le fenouil était même terriblement « filé ». Mais comme disait le prince : « qui aurait pu prédire ? »
En tout cas, ça inquiète pour le déroulé de la culture et ne facilite pas le travail. Mais bon…
Ces temps-ci, les Biaux Jardiniers ont « dégagé » les planches récoltées, notamment en rangeant les toiles tissées qui sont installées dans les allées permanentes, par exemple dans les planches récoltées de scarole. C’est notre politique agronomique sous tunnel : limiter l’usage des films noirs et « en même temps » le temps de binage
- en le supprimant avec les toiles tissées là où on ne cherche pas l’ameublissement (dans les allées permanentes)
- et « en même temps » en le valorisant là où il est bénéfique (dans la planche permanente avec ses cultures) et rapide (celles assez écartées) pour être efficace rapidement.
C’est comme ça qu’ensuite on a pu incorporer les résidus végétaux et ameublir la planche sur tout son profil avec le cultibutte auto-construit « de la première génération » qui vient de fêter son treizième anniversaire. On avait choisi le double rouleau de vibro, ce qui a fait « duboboulo ».
Reprise de planches sous tunnel, certaines filmées avant repiquage
d’autres non. Et les repiquages de fenouil et salade ont été réalisés rapidement : « à la mano ». Et puis reprise de planches aussi en plein champ ! Mais en plein champ, le matin, c’était encore « tangent »,
- mais comme le ciel était joli, ça pouvait s’améliorer encore…
- mais comme la météo de la nuit était menaçante, le choix était crucial…
Alors le Biau Jardinier a fait un premier essai, pas complètement satisfaisant. Il a décidé de « tenter le coup » d’attendre que le ciel bleu arrange un peu les choses. Il a laissé son cultibutte en place, sans même avoir besoin de descendre du tracteur pour le dételer, grâce au système d’attelage rapide par triangle et bascule !
Et il est allé « faire autre chose »
Puis il est revenu passer le cultibutte dans l’après midi,
en ayant soin de le tenir par le relevage en travail très superficiel pour ne pas dégrader la structure encore humide, et là aussi avec le double rouleau de vibro pour aérer.
Et bin la aussi, ça aféduboboulo !
Et on a donc pu préparer les différents carrés prévus sur le plan de culture. Et à nouveau réaliser concrètement que la culture d’un engrais vert hiverné, même si il n’a pas été très joli, ou a été semé tardivement, ou en mauvaises conditions, a cependant développé des racines structurant le sol ! Et – en plus de tout le reste – elles aident grandement à son ameublissement, à la régulation de l’eau et au travail de reprise au printemps ! Charme du maraîchage EXtensif !
Sous tunnel, les cultures hivernées, premiers semis de radis, de carotte botte, etc… avancent tranquillement ; souvent protégées par des voiles thermiques
que l’on prend soin d’enlever dès que les conditions météo le permettent pour favoriser l’aération du feuillage et limiter l’apparition des maladies.
La dernière récolte de radis n’a pas donné un joli rendement, mais quand même : l’échelonnement de semis réalisé a permis de mettre très régulièrement dans les paniers de jolies bottes croquantes en plein hiver. Les Biaux jardiniers aussi s’en sont bien régalés !!
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↑1 | à Vincent aussi, d’ailleurs ! |
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