Temps sec et belles journées de soleil, matins froids et floraisons de lilas et pommiers, jolies planches et incertitudes pour l’arrosage…
Y’a des moments comme çà où, dans l’agréable calme de notre Bresse parcourue par la douce Seille, sur notre ferme belle de bocage diversifié et prés fleuris, dans notre jardin aux tunnels multicolores de récoltes présentes ou futures et plein champ garni selon le planing prévu, avec de fidèles abonnés toujours aussi nombreux et une équipe qui aime bien son boulot, etc… etc… et bien, malgré le cadre idyllique de cette production biobucolique, et bien… y’a de la tension !
Pas mal de tension. Et plutôt 380 tri que 220 mono. Mais toujours alternatif, hein… La Bio, c’est alternatif !
- Des journées à 22 voire 25° suivies de matins à peine au dessus de zéro,
- des prévisions météo fiables comme des promesses de candidats,
- le moteur encore à peu près valide de la station de pompage de l’ASA d’irrigation qui rend l’âme…
- plus les bricoles normales ou du moins ordinaires du quotidien de la production et ses à cotés (fournisseurs, transporteurs, « et toutes ces sortes de choses »…)
… oui, y’a d’la tension. Mais Alice, Morgane, Valentin, Vivien et Matthieu assument dans les différents travaux de saison. Ces jours ci, on s’est bien occupés à
ramer les petits pois.
On déroule les grillages à moutons (un bon investissement qui arrive doucettement à la quarantaine)
on les fixe aux piquets bois auto-construits à la ferme et sur la tête desquels on tape à la masse chaque printemps, et à force, ça les « fatigue » (les piquets !!)
ou galva, puisque cette année, on en a acheté quelques uns, « pour voir » si ça remplace bien.
Cette semaine, on s’est aussi mobilisés pour
planter échalote et oignon.
L’échalote, on en plante les bulbes à la main sur du film paillage aux emplacements percés avec notre rouleau marqueur à pointes fines (lien pour le voir en photo), et on y insère chaque bulbe sans agrandir, ce qui permet de ne laisser que très peu de place aux adventives pour s’y faufiler.
L’oignon, on en plante les mottes à la main aussi, sur du film paillage aussi, mais pré-percé aux cotes (diamètre, espace entre rangs, distance sur le rang) que nous demandons au fabricant. On a planté le carré de variétés jaunes à vendre en sec
et dans un autre carré de liliacées, en compagnie de l’ail déjà en place, les diverses couleurs et formes d’oignon à vendre en frais. Vincent, notre fournisseur Bio de plants cultive chaque variété dans une caisse à motte de couleur spécifique, ça lui facilite bien la vie lors de ses livraisons, et à nous aussi lors des plantations. Bleue, blanche, grise, rouge on pose une caisse couleur en bout de chaque planche concernée pour ne pas s’y perdre.
Les plants en rab’, on les range dans la serre à plants, le plus souvent avant… de les « jeter su’l’tas ». Mais en attendant, ils manifestent, quasiment en rangs (d’oignons) leurs vertus patriotiques, sous la pression d’une invasion très fournie de vert qui semble arriver de la gauche 🙂
Après plantation, on a arrosé tout de suite : on voyait bien que « ça voulait piquer du nez ».
Malgré les températures en dents de scie, ça a tout de suite repris.
Matthieu a fait aussi pas mal de travail de sol pendant le ouiquène pour finir de
« monter » les planches permanentes
dans la parcelle drainée (pourquoi ?) l’année 2023. On en avait déjà cultivé « le haut » l’an dernier notamment des planches en céleri-rave et cucurbitacées, qui sont actuellement en engrais vert.
Dans le bas, déchaumé ces derniers mois, la terre y était encore « à plat ». Y sont prévus plusieurs carrés pour des légumes. Par un système de repères, il a fallu tracer les emplacements des différents carrés, et marquer avec la roue du tracteur où exactement on arrêtait la longueur des planches permanentes pour tomber sur nos longueur « normalisées BJdG » et garder des contours confortables pour le travail.
Matthieu a évidemment monté les planches au cultibutte. Ce travail de reprise a donné de jolis résultats.
Il y en avait pas mal à faire, on a donc débordé des horaires de bureau.
Quelques mètres juste « en dessous » de la parcelle, dans le bassin de rétention des eaux de drainage, le printemps ramène les bruits de la vie.
Coups de froid
En avril, on ne se découvre pas d’un fil bien sûr, et même si certaines journées, nos shorts nous montrent que c’est la saison des asperges blanches, nos légumes ont dû faire face à des températures à peine positives plusieurs matins de suite. On a donc protégé les cultures sensibles qui bénéficiaient depuis pas mal de temps d’une bonne aération au soleil
en détachant les voiles pour les baisser
jusqu’au sol.
On a aussi re-bâché certaines planches.
Plantation de courgette
Dans les tunnels concernés, qui avaient reçu une dose de fumier de bovins, on avait préparé les planches, puis installé les gaines de goutte à goutte très bas débit,
puis déroulé le film de paillage, pré-percé à nos cotes.
Pendant les quelques jours où le beau soleil réchauffait ainsi la terre des planches, les plants de courgette parachevaient leur développement dans la serre bioclimatique. Et on a fait récemment cette première plantation de courgette, évidemment avec l’installation préventive des arceaux chenille, de façon à pouvoir y dérouler un voile non tissé.
Sage précaution qui a servi plusieurs nuits de suite !
Prés, aménagements
C’était assez ressuyé pour passer la herse de pré, dans les prairies permanentes
comme dans le ray gras.
Le chantier d’aménagement
autour des bi-tunnels montés l’automne dernier est prêt à démarrer : Charlie a amené sa mini pelle. Les buses, approvisionnées depuis un moment, vont peut-être tenir jusqu’à ce qu’on les mette en place… pas besoin que l’équilibre dure aussi longtemps que la tour de Pise ! (À suivre…)
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