Un chêne avait poussé spontanément au milieu du jardin, juste entre les tunnels, il y a une petite vingtaine d’années. Il avait profité de la terre meuble laissée dans un creux par le chantier d’installation de l’irrigation.
Dans le doute, les Biaux Jardiniers l’avaient laissé vivre sa vie, se disant qu’il serait toujours temps de l’abattre quand on constaterait une gêne aux cultures. Les Biaux Jardiniers l’ont «formé» à leur façon au fil du temps, mais il était temps de lui redonner un coup de jeune. C’est donc Benjamin qui s’en est chargé.
Mais, catastrophe ! il n’avait pas pensé à remettre en place le mobile du pote Yvon. L’autre jour, Benjamin est venu fignoler. Et nous apprécions donc à nouveau la petite musique du pote Yvon.
Pour avoir l’air plus à la mode, nous pourrions appeler cela de l’agroforesterie, ou de la permaculture (les communicants ne sont jamais à court de vocabulaire car « gouverner, c’est faire croire ». Pour les Biaux Jardiniers, c’est tout simplement une des pratiques élémentaires de l’agriculture biologique.
Par contre « agriculture biologique », c’est un mot que Stéphane Le Foll, l’actuel ministre de l’agriculture a réussi à ne pas employer une seule fois lors de son passage de près d’une heure sur France Culture il y a peu. Passage au cours duquel il a tenté d’enfumer l’auditeur en lui faisant croire
- que « fixer » une diminution de l’utilisation de pesticides de 20 % dans vingt ans, c’est de l’agroécologie.
- et que c’est un gigantesque progrès environnemental alors que la chose qui s’appelait le « Grenelle » de l’environnement avait « fixé » un objectif 2 fois plus ambitieux à 2 fois plus court terme.
Et dans le même temps, les aides au maintien de la bio, ou les aides à la conversion bio, que le ministère a « délégué » au conseils régionaux sont en cours de suppression à plus ou moins court terme partout. On dit merci qui ?
Et oui, gouverner, c’est faire croire !
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