Pour la deuxième fois cette année, la semaine prévue de repos hors Bresse a été victime de l’état d’urgence :
et s’est transformée en «vacances à la ferme» avec stages, animations, etc…
Stage «milieu humide»
Le premier stage était une formation «bâtiment et milieu humide» répondant parfaitement au besoin des Biaux Jardiniers. En effet, l’agencement du lavage de caisses avait jusqu’à maintenant été installé en mode provisoire. Tout simplement de façon à pouvoir expérimenter si çà allait bien comme ça ou ce qu’il fallait modifier. La mise en place définitive a donc été le sujet d’un stage complet, conçu très pédagogiquement en trois parties :
1 – Plomberie : le Biau Jardinier a fait l’installation fixe pour l’alimentation en eau de la laveuse de caisses. Cela a été couplé à une session «travail à la nacelle Niveau 2»
2 – Limitation de la surface et protection contre les projections d’eau avec la pose fixe de plaques transparentes ondulées
3 – Bonus : une session perfectionnement pour la parfaite mise à niveau de la machine.
Stages engrais vert
Les Biaux Jardiniers ont aussi bénéficié de plusieurs modules au titre inspirant… «gérez vos engrais verts avec le sourire».
Engrais verts entretien
L’un concernait leur entretien à l’entrée de l’hiver dans le cas où une fin de saison douce a provoqué une jolie pousse, et donc un risque que la pousse de printemps soit handicapée par un excès de végétation abîmée par le froid. Il y a donc eu en fin de stage, et comme exercices pratiques, du broyage
ainsi que du binage des allées permanentes.
Stage perfectionnement
L’autre module engrais vert consistait en un stage perfectionnement pour leur mise en place. En effet, dans les terres actuellement en fin de conversion à la Bio, le (déjà deuxième !) mélange pluriannuel semé : trèfle violet, fétuque, etc…
s’était «dans les hauts» finalement pas mal développé.
Par contre «dans l’bas» , il s’était tellement mal développé qu’en fin de printemps, le Biau Jardinier avait refusé l’acharnement thérapeutique et décidé de le détruire pour semer un sorgho pour essayer de couvrir la terre pour l’été. L’intérêt de cette plante est qu’elle résiste bien à la chaleur, et arrive à se développer un peu malgré la sécheresse. Mais elle craint énormément le moindre froid : suffit de voir la méchante couleur jaunasse de ce qui n’a pas été détruit et subsiste à la «frontière» avec l’engrais vert en bonne forme.
Après incorporation du sorgho, le sol avait été travaillé superficiellement pour réaliser plusieurs faux semis. Et à chaque fois, des adventices s’obstinaient à lever ! Encore avant le dernier passage ! Comme quoi trois années de conversion, si elle peuvent permettre de très fortement limiter les risques de résidus, ne sont pas forcément suffisantes pour corriger certaines des conséquences agronomiques du désherbage chimique.
La question que la société pourrait se poser si elle souhaitait vraiment changer de «modèle» agricole serait donc :
- qui finance ?
- à quel niveau ?
- combien de temps ?
- En quoi la PAC aurait pu changer cela si les élus avaient osé en modifier le sens ?
Puis arrive le moment où les faux semis doivent cesser, faute de sinon ne plus rien pouvoir semer vue la saison. La dernière levée d’adventices de la saison, a donc été détruite par un passage de vibro large.
Le résultat était assez joli pour prévoir de semer avec de bonnes chances de succès.
Et c’est donc ensuite Romaric qui est venu avec semoir combiné et tracteur monté avec les roues jumelées. Un «monstre», mais…
mais… … si on prend le temps d’aller y voir de près… Si on regarde les conséquences sur le sol, on constate vite qu’avec cette surface de portée pour les pneumatiques, la terre est à peine plus tassée que par les grosses godasses des Biaux Jardiniers. Pour un poids… par vraiment comparable 🙂
Dans la zone de manœuvre, après passage du «monstre», la terre reste assez souple pour que le seul pied de Biau Jardinier s’enfonce quasi autant que les pneus. Le sol a été repris par la herse rotative et le semis du mélange poacée / fabacée a été réalisé par le semoir pneumatique.
Reste à attendre quelques jours pour évaluer la qualité de la levée, puis de l’installation de la culture, et à nouveau pleurer ou enfin se réjouir !
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