Il y a 8 jours, les Biaux Jardiniers avaient planté le céleri-rave : arrosages et reprise avaient suivi. C’était donc temps de commencer les binages.
Ils ont donc utilisé la herse étrille
Herse étrille ?
Pas un(e) «sans dent» !
… comme disait un ex› normal.
L’intérêt de cet outil est de
- lutter contre les adventices au stade très précoce,
- ameublir très légèrement et finement en surface sur toute la surface des planches.
- tout cela entre les rangs ET SUR les rangs «en même temps».
Grâce à toute la ribambelle de dents souples qui sont montées sur des ressorts… dont la tension est très précisément réglable.
Premier étrillage
Les critères d’intervention, pour être efficace chez nous (= dans nos conditions) sont plutôt précis, tout particulièrement la première fois :
- le sol légèrement «humide mais» (… oun pocco ma non troppo…)
- les plants suffisamment installés pour résister à la douce agressivité des dents…
Et bien sûr, mieux vaut pouvoir compter sur 24 heures de soleil après le travail. Mais çà, c’est pareil pour tout binage, quel que soit l’outil utilisé.
Le premier passage ne fait «à l’oeil» pas un travail énorme, mais quand même. Et dans nos limons sableux, «ça décroûte». Et puis son intérêt est aussi de «stresser» un peu les plants : le hersage de surface en plein blesse très superficiellement les racines en cours de reprise et de formation. Il les incite donc à «descendre».
Et le passage suivant en sera facilté par la meilleure résistance du plant. La culture s’alimentera rapidement mieux en eau. Tout cela permettra de gagner en efficacité contre les adventices au passage suivant en augmentant un peu la pression des dents, ou en adaptant leur angle de travail.
Le Biau Jardinier n’a donc pas trainé à réaliser le
Deuxième étrillage
- Trois jours plus tard.
- Toujours sur sol pas trop sec.
Et ça a bien marché : destruction des plantules adventices au stade filament blanc, pas de création de mottes potentiellement «agressives» pour les plantes.
Maintenant ça y est. Le cycle des passages hebdomadaires d’outil se met en route. Il ne reste plus qu’à «suivre» ! Car mieux vaut ne pas les rater, surtout les deux premiers mois. Et surtout
- si la main d’oeuvre manuelle des travailleurs-paysans est justement rémunérée
- et le céleri vendu «au prix du marché».
Raison pourquoi le Biau Jardinier, au delà de la subvention régionale obtenue, a décidé de casser la tirelire – du banquier – pour investir dans un outil rapide à l’usage. Un modèle en largeur trois planches, quitte à en relever un tiers au dernier passage sur un carré de… 8 planches puisqu’il n’y a pas besoin d’en cultiver 9 en céleri-rave !
DUO en panais carotte
Autre activité binage cette semaine, Matthieu et Ambroise ont joué en DUO dans panais et carotte.
C’est vrai que vu de loin, à part les traces de pieds de celui qui avait poussé le semoir, on ditait bien qu’il n’y a rien à y voir, rien y à faire. Et pourtant : on y voit deux Biaux Jardiniers en DUO dans le premier carré de carotte de conservation. Bon… Oui, bien sûr… DUO À TROIS 🙂 en fait, puisque la bineuse qu’ils ont utilisée est la DUO.
Parce que après l’occultation qui avait été mise en place plusieurs semaines comme d’hab, après le semis lui-même, après sa levée, après le début de développement des carottes, et bien… les adventices elles aussi, commençaient à montrer le bout du nez. Suffisait de regarder de moins loin pour les voir : des vertes, des rouges ! Aaaahhhh, la diversité dans la gamme…
Donc Hop là. Travail en DUO. À trois.
Matthieu à la direction du tracteur, Ambroise à la direction de la bineuse. Ah ben voui, ils travaillent en DUO à trois mais y’a besoin de faire un quatuor. Ben dis don, la Bio, c’est plutôt prise de tête… J’comprends pourquoi vous zêtes pas si tant nombreux qu’çà!
Maïs 3
Les Biaux Jardiniers ont repiqué la troisième tournée de maïs doux.
Et bien sûr, ils l’ont arrosée, parce que pour une plante qui aime l’eau, en ce moment, on peut pas dire qu’elle soit gâtée. D’ailleurs, vus le temps et la saison, Romi a coupé les foins dans la prairie de Seille, dans les prés,
et aussi au jardin
puisque, contrairement aux modes médiatiques, les Biaux Jardiniers y font du maraîchage bio EXtensif c’est à dire, et notamment
- une rotation à base de prairie temporaire gage de durabilité
- l’entretien et la valorisation d’un milieu équilibré
- des engrais verts systématiques pour une fertilité économe, autonome, et à long terme.
Gros chantier à venir
Gros chantier à venir : la plantation de poireau. D’autant qu’une bonne partie est issue d’une variété traditionnelle auto-construite à la ferme par les Biaux Jardiniers.
La culture est plutôt bien venue, alors il ne faut pas traîner :
ça va être la mobilisation générale pour préparer tout ça. En espérant bien que la mise en place sera moins galère que sous les intempéries de 2021 !
Tour du jardin à la mi-juin
Cette semaine, les Biaux Jardiniers ont aussi fait un petit tour du jardin avec tout plein de photos. On peut le lire ici.
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