C'est la sécheresse : Matthieu les a buttées !

Déjà plus d’un mois sans pluie !! Ça inquiète vraiment les « utilisateurs » qui craignent qu’après l’hiver vienne le printemps, puis l’été, puis etc…

Mais dans l’immédiat, et dans l’attente – tracassée – des conflits d’usage prévisibles, cette sécheresse a au moins un avantage collatéral : les Biaux Jardiniers font tous les travaux

dans le timing du planning ^[1]in french in ze text ET en very bonnes conditions agronomiques
sous joli ciel bleu ET souriantes conditions de travail.

Alors « ça a chauffé » : c’est pourtant pas la guerre des gangs en Bresse, mais Matthieu les a toutes buttées ! Et malgré l’absence de forces armées puisque le jardin n’est pas ce que la télé nomme zone de non droit, nombreux se sont fait étriller, et même quelques unes ont été râpées…

Voyons zy voir de plus près !

Matthieu les a buttées…

toutes ces planches en engrais vert déchaumées récemment ou depuis plusieurs semaines.

Certaines ont même bénéficié d’un deuxième passage de butteuse

On est loin de ces périodes humides avec risques associés de lissage et formation de mottes « solides », voire impossibilité de travailler. La belle aération des buttes va garantir une bonne assimilation et potentiellement un démarrage aisé des légumes qui y seront semés ou repiqués.

Tout cette sécheresse aura donc permis de facilement

préparer les premiers repiquages en plein champ, qui sont programmés pour les jours qui viennent,
mettre en place les premières occultations pour les semis prévus dans quelques semaines,
reprendre et poursuivre les incorporations d’engrais verts, etc…

Et puis comme ça, si jamais il pleut un jour, les planches permanentes seront en bonnes conditions pour ne pas subir d’érosion ou d’asphyxie !

Cette semaine, aussi, sur la ferme après en avoir sacrément butté, y’en a,

on les a étrillés !

parce que c’était assez sec chez nous pour biner un bon coup les blés. C’était le premier de l’année (civile).

Et au lieu de la herse étrille « habituelle », ça a été l’occasion d’inaugurer la roto-étrille, ce nouvel outil acheté en CUMA (Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole) entre quelques agriculteurs bio et conventionnel bressans.

Sur cet outil, les dents fines d’étrillage sont incorporées dans des disques un peu souples et inclinés. De plus chaque étoile est montée sur une suspension individuelle ce qui apporte une bonne adaptation au terrain. Les différents réglages de travail, rapides, permettent d’être précis et bien adapté aux conditions du moment. On a trouvé que ça faisait un joli travail.

L’idéal serait de pouvoir repasser dans une dizaine de jours… après une petite pluie qui aurait eu le temps de ressuyer assez… L’œil aux aguets des cieux, nous attendons donc le temps idéal !

Alors, après celles qu’on a buttées, ceux qu’on a étrillés, du côté des tunnels, et bien…

y’a celles qu’on a râpées !

Le semis de carottes bottes était suffisamment développé pour le supporter, et les herbes concurrentes méritaient d’être détruites sans tarder. Le Biau Jardinier a donc commencé par ouvrir les voiles de protection thermique et semer l’oligo-élément nécessaire à nos sols acides.

Et il a poussé la roue sarcleuse.

Avec sa lame qui coupe les radicelles et sa roue munie de pales travaillant superficiellement, c’est chez nous un outil très efficace sur les semis en début de végétation. Elles ne nous l’on pas dit à haute voix, les petites carottes au stade cotylédons, mais elles étaient bien contentes que le Biau Jardinier s’occupe d’elles, et de la terre dans laquelle elles vivent.

Ça n’est pas bien long à faire, mais ça n’est que le premier d’une longue série de binages : d’abord plusieurs avec la roue, puis ensuite avec râpettes ou autres outils selon ce que seront les conditions du moment.