On a eu de temps en temps de belles journées à ciel bleu, et hélas régulièrement des passages pluvieux assez conséquents (mais annoncés) qui compliquent beaucoup la réalisation des divers travaux de saison. Mais l’équipe des Biaux Jardiniers a retrouvé avec le retour de Morgane son format « printemps » : 4 personnes à parité mathématique parfaite. En plus de tout le reste, ça permet de valoriser au mieux quand on ne dispose que d’une courte fenêtre météo : chacun laisse ce qu’il faisait pour que tous s’organisent en commando mobilisé sur l’urgence imposée par la dictature de la météo.
Parce que depuis les dernières plantations, il y a avait pas mal de carrés dont la préparation était terminée ou en cours
et l’ordre du jour était donc à la suite : semis d’engrais verts, faux semis, etc…
Engrais vert
Comme engrais vert, le Biau Jardinier avait choisi de compléter son « traditionnel » mélange
- seigle multicaule pour la masse végétale et l’ameublissement du sol par son impressionnant système racinaire
- vesce pour la couverture du sol et la fixation d’azote atmosphérique
qui marche bien dans notre jardin, avec une autre fabacée dont quelques essais la saison passée nous ont poussé à la cultiver plus. Et comme elle n’était pas triée,
nous avons dû « semer » la féverole d’abord seule avec le vieux semoir caisson bois qui nous sert pour épandre les engrais organiques.
La couverture de la graine a été réalisée plus tard : avec la herse étrille qui semait ensuite le mélange. Il a suffi de pratiquer un peu une forme du « tâtonnement expérimental » cher à Élise et Célestin Freinet pour ajuster l’agressivité des dents en vérifiant ce que les réglages donnaient question recouvrement et limitation des mottes…
et hop, c’est parti comme ça !
Dans notre Bresse aux terres hétérogènes, c’est aussi un des « charmes » de notre jardin : selon les carrés, c’est plus ou moins riche en mottes
plus ou moins « serrées » et donc potentiellement gênantes pour la culture.
Faux semis
Parmi les nombreuses préparations de planches permanentes qu’on a pu faire
il y en a eu pas mal pour des faux semis avec occultation. C’est la technique que depuis pas mal d’années nous systématisons sur les carrés destinés aux légumes en semis direct (carotte, navet, radis, etc, etc…) pour maîtriser les herbes adventices sans bataillon de « stagiaires » non rémunérés. Avec la très vieille benne 3 points, on amène à pied d’œuvre toiles tissées (réutilisables bien longtemps) et agrafes (réutilisables bien…) rangées à l’abri depuis la saison passée, on les déplie sur les planches,
on enfonce les agrafes pour les fixer au sol.
Et on continue comme ça
tout partout où c’est prévu sur le plan de culture pour cette période ci.
On peut lire plus de détails avec plein de photos dans l’article « faux semis et occultation » de notre site ça se cultive !
Dans le carré de radis botte, les premiers semis commencent à bien se voir sous le voile de protection thermique. On espère que ça va bien pousser !
Et concernant les semis à venir de radis, planches et occultations, tout est « prêt » pour la suite,
- mais… la régularité de l’échelonnement des semis dépend surtout de la météo,
- mais… les Biaux Jardiniers n’ont eux aussi, qu’une très faible expérience de terrain des évolutions climatiques que la civilisation industrielle nous offre,
alors… suspense ! La suite est donc… (à suivre !)
Alors… les Biaux Jardiniers font leur possible [1]et rien de plus… mais… et même si le pire n’est pas toujours sûr, il semblerait qu’il soit quand même devant nous ! Par exemple sous forme de fritillaire pintade en pleine floraison en prairie de Seille avec largement 3 semaines d’avance sur « les normales ».
Les Biaux Jardiniers, ma foi, que peuvent ils faire, à part preuve de « souplesse » ? ?
Ils observent, ils remarquent, et… ils se demandent (…) et « ça les interloque »… et ils semblent ne pas être les seuls à observer, remarquer, voire se demander ! (ce dernier point à vérifier !!)
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↑1 | et rien de plus |
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