Une « série » en 2 saisons.
la 1 est celle ci, la suite est là.
Plusieurs chantiers « eau » sont programmés pendant cette large charnière entre fin du gros boulot de la saison 2023 et démarrage du travail intense de la suivante. Notamment…
- deux drainages de parcelles
- le remplacement de la quasi trentenaire installation de filtration de l’eau d’arrosage.
Le « fossé bressan »
Le premier chantier vient d’être réalisé : le drainage de la parcelle des Sablons, cultivée jusqu’à cette année avec une rotation prairie temporaire et céréale.
« Sablons » ?? Mais… si « les anciens » ont appelé ce lieu-dit comme ça, ça veut dire que c’est du sable !! Alors pourquoi donc drainer ?? Du sable ? Sans doute… en certains endroits… et en surface. Mais… dessous ?? C’est une des caractéristiques de ce que les géologues nomment « le fossé bressan » que d’être, dans le Louhannais, parfois riche
- en sables dans le bassin de la Seille…
- mais aussi en « nappes perchées », ces poches de sable et d’eau entourées d’argiles,
- mais aussi des « fontaignies » provoquant des « mouillères » où il peut être facile de « perdre le tracteur ».
Poches d’eau
La parcelle après déchaumage des pailles du blé qui y était cultivé puis destruction de la première levée d’herbe : une « jolie » parcelle, et un « joli » travail du sol…
mais… et bien que en année de sécheresse… oh surprise… des ornières de quelques mètres.
Sols très hétérogènes
Les sols du « fossé bressan » sont très (TRÈS) hétérogènes : suffit d’aller y voir pour le croire.
À moins de 15 mètres de distance
les uns des autres.
Drainer ? Pour maraîcher !
L’objectif du drainage est de favoriser l’enracinement profond des végétaux (meilleures santé et résistance à la sécheresse des plantes) par une bonne aération du sol en évacuant l’eau en excès. Parce que effectivement, « drainage et arrosage sont deux des mamelles du maraîchage« .
Le moyen, c’est de valoriser la topographie naturelle des lieux
- en enterrant dans les traditionnelles « basses » des collecteurs qui recueilleront
- l’eau interceptée par des drains qui coupent les pentes
- pour, chez nous, l’amener dans un bassin de rétention.
C’est l’entreprise Chalumeau, basée dans le proche Jura, qui a fait ce premier drainage et réalisera le suivant au début du printemps, quand poireaux et choux de Bruxelles auront tous été mangés.
Comme logiquement quand il s’agit de travailler avec les trajets de l’eau, bien sûr que « on commence par la fin », c’est à dire où elle finira par arriver.
Bassin et « ramasse »
Bassin de rétention
Le pelleteur creuse donc le bassin de rétention des futures eaux du drainage dans le pré en aval de la parcelle,
et installe la bouche de décharge.
Collecte par « ramasse »
En bas de parcelle, une « ramasse » est installée qui permettra de raccorder tous les collecteurs : ils seront dirigés par un tuyau unique de gros diamètre vers le bassin de rétention.
Réseau de drainage
Le laser s’occupe de faciliter le guidage
et du positionnement du réseau de drainage.
Collecteurs et drains
Le réseau de drainage proprement dit a été posé avec deux engins différents, adaptés chacun à un usage particulier, et qui ont en commun
- d’être de sacrément gros engins
- des engins à chenille,
- de guider à leur place définitive drains et collecteurs par une goulotte appropriée
attelée immédiatement derrière le système d’ouverture de la terre : tranchée creusée mécaniquement dans le cas de la draineuse, ou fissure ouverte par une dent dans le cas du sous-soleur.
- D’avoir besoin d’un trou préalablement ouvert par le pelleteur pour commencer à poser drain ou collecteur.
Les engins
Les collecteurs sont posés avec une trancheuse.
Les drains sont posés avec un sous-soleur.
Plein d’explications avec tout plein aussi d’illustrations dans un autre article (À suivre ICI !)
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