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Pour cause d’aléas météo, on a de la peine ces temps ci à faire le travail de saison à temps. Parce que :
- temps chaud d’avril-mai => les plants ont poussé plus vite chez nos fournisseurs, qui donc nous les livrent plus tôt que prévu au planning,
- coups de froid récents => maintien ou mises en place de protections thermique, report de repiquages en plein champ,
- coups de flotte => pas moyen de préparer les planches permanentes à temps, donc plantations retardées.
Résultat total : dans notre serre bioclimatique ( = un monde fini) sans les sorties programmées, tout le monde s’entasse ( = surpopulation éprouvante).
Les plants (les habitants) les plus anciens gardent jalousement leur place, les nouveaux ont droit… à ce qui reste. Alors parmi les derniers arrivés, le céleri rave vit sur sur le plancher
la pastèque est exilée en quartier d’isolement.
C’est bien connu : en République libertégalité-etc… certains sont plus égaux que les autres. Nous attendons donc très impatiemment un changement de régime météo permettant que les planches permanentes ressuient assez pour qu’on puisse « écluser » le retard de travail ( = « bosser à donf »). Ça ne saurait peut-être tarder, et arriverait heureusement : entre la collection de courges, la pastèque, le céleri-rave, il y a plus de 12 500 plants en attente ! Alors… Bientôt la bousculade !!!
« En attendant » on avait quand même réussi à faire « le nécessaire du moment ».
Notre fumure bio EXtensive
L’andain de fumier composté
avait bénéficié d’une deuxième retournement par la Cuma. (Pour voir en photos comment ça se passe, c’est par ICI). Une grosse partie a donc été chargée dans l’épandeur
pour être distribuée et grossièrement incorporée en surface dans les carrés destinés aux céleri-rave, pastèque, courge,
avant reprise des planches avec le cultibutte en mode préparation superficielle.
Les engrais verts
semés sur Amazone il y a 3 semaines dans la parcelle drainée en 2024 commencent à bien couvrir la terre. Et ça devrait continuer : la photosynthèse travaille pour nous, d’autant plus sûrement que l’énergie solaire, très fiable, fonctionne
beaucoup plus régulièrement et à bien moindre coût qu’un EPR [1]Ensemble Pour la Radioactivité. Mais hélas, et comme on s’en doutait à l’observation, le gros orage qui était tombé sur le mélange graminée/fabacée après la bonne levée du seigle mais juste au moment délicat de la sortie du trèfle lui a été assez fatal. Damned !!!
Il faudra donc sur-semer de la légumineuse, d’autant plus qu’à certaines places, il y a vraiment beaucoup d’adventices en développement… Oui : beaucoup trop ! Ça craint !
Il nous faut donc, et très rapidement,
- à nouveau de la semence,
- le tracteur attelé à la herse étrille combinée au semoir,
- ainsi que, petit détail… pas d’autre urgence et ainsi le temps de semer les deux parcelles concernées, sans sacrifier un autre travail ailleurs…
- Et ensuite, « tout simplement » quatre jours de temps sec pour faciliter le décès brutal des herbes indésirables
- avant, par dessus tout çà, l’arrosage par une bonne petite pluie calme pour que ça germe bien et lève sans embûches.
Fastoche, non ?
Suivi des cultures
Aléas de levée
La levée du carré de panais nous donnait bien des inquiétudes, au point que, anticipant le pire, le Biau Jardinier avait à nouveau commandé de la semence. C’était trop irrégulier sur plusieurs planches, il y a donc détruit le semis, ré-occulté, et re-semé. Les planches assez belles pour être conservées ont eu leur premier binage, réussi assez précoce pour garder de l’optimisme sur le résultat de la culture.
Et Timothée les a re-binées avec la houe maraîchère.
Binage
Les carottes avaient été binées une première fois. Mais après orage et pluies, le deuxième ne devait pas traîner.
La première activité quand on passe biner au tracteur, c’est bien sûr de dégager le passage de roues, donc
- enlever les tubes d’arrosage qui sont en position de travail dans l’allée du milieu et celle du bord du carré pour les poser sur la planche à côté,
- de biner la planche voisine,
- et de déplacer ensuite la rampe sur la planche binée
- de façon à biner celle qui accueillait la rampe précédemment.
On est passé avec la bineuse de précision Duo, mais vue la quantité de travail en retard, le Biau Jardinier a décidé d’économiser le besoin d’une personne au guidage de la bineuse, d’en bloquer la direction, et de travailler seul : en auto-binage.. le binage au siège vide.
Pour garantir de ne pas toucher la ligne de semis,
Matthieu écarte un petit peu plus les lames de sarclage qui chevauchent le rang de carotte.
On trouve le résultat assez satisfaisant.
Et sur le total de la surface à biner, cela fait quand même un bonne économie en besoin de travail,
ce qui permet de « faire autre chose », car des choses à faire pour ne pas être en retard, ça ne manque pas en ce moment !
Buttage
Matthieu a pu faire un nouveau buttage des pommes de terre.
La culture est assez belle.
Légumes-fruit sous abris
Autre « occupation » supplémentaire occasionnée par ces temps bien frais, les Biaux Jardiniers ont installé des petits arceaux-chenille couverts de voile thermique pour protéger les aubergines de plein champ
et les poivrons aussi. Un voile avec contre-arceaux par planche, le système chenille « à l’ancienne » puisqu’on prévoit que ça puisse durer…
Leurs importants besoins de chaleur ne sont pas satisfaits : ces cultures font un peu du sur-place ces temps-ci. Par contre les tomates sous bi-tunnels vont bien : les Biaux Jardiniers suivent l’échelonnement des plantations, comme d’habitude chez nous sur terrain nu à biner manuellement, avec arrosage par 4 lignes de goutte à goutte très bas débit.
Les Biaux Jardiniers suivent aussi le tuteurage et la taille des séries précédentes.
Bref, on ne manque pas « d’occupations ». D’autant que « en même temps » on continue le
chantier d’arrosage
où on a coupé le tuyau aux bonnes longueurs, distribué les tés électrosoudables de dérivation pour les bouches d’eau
tout ébarbé, nettoyé
et monté « à blanc » en fin de semaine dernière de façon à être prêts quand le matériel pour l’électro-soudure serait disponible.
Alors après le week-end festif de visite du jardin avec nos abonnés de paniers, Charlie a amené sur place le générateur
et l’appareil d’électro-soudage pour assembler définitivement
tout ce qui avait été monté à blanc.
Paniers printaniers
Autre « occupation » des Biaux Jardiniers : récolter, préparer laver peser, les légumes pour nos fidèles abonnés
Nous ne manquons pas « d’occupations ».
Mais « en même temps », nous ne manquons pas de « préoccupations »…
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Pendant ce temps, sous les ors de la République, avec, à la manœuvre, notamment mr Duplomb, auvergnat, ancien président Fnsea de chambre d’agriculture, sénateur (donc élu d’un genre moderne de suffrage censitaire), qui avait obtenu l’accord de ses collègues pour supprimer l’Agence Bio, les zélus sacrifient la santé du milieu, des consommateurs, et des agriculteurs conventionnels

en continuant la casse de la Bio (dernières actus du massacre par ICI) entamée dès 2017 par le pouvoir actuellement régnant. En faisant croire aux naïfs (vrais ou faux) que favoriser le productivisme agrochimique sans limite à sa liberté de détruire est la méthode qui « sauvera » la majorité des paysans français victimes de la rapacité chimique et agressive de quelques gros exportateurs et de la concentration financière…
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