Parasite bien connu, le doryphore aime manger aussi l’aubergine. Mais il n’est pas le seul ! Depuis plusieurs années, diverses punaises causent aussi de nombreux dégâts sur l’aubergine, particulièrement sous tunnel. Et il arrive que ces fichues bestioles cohabitent en plein champ !
Un des moyens de lutte consiste à se promener calmement entre les rangs d’aubergine, l’œil aux aguets, et dès qu’on repère par exemple, une larve de doryphore qui entame sa vie aventureuse par une promenade-découverte culinaire du goût de la feuille d’aubergine
le bipède à encéphale développé doté d’un pouce préhenseur opposable aux autres doigts qui fait sa promenade découverte des parasites, plie la feuille de part et d’autre de la larve, et prouitch ! dé-cal-qué.
Et si on continue la promenade d’observation / intervention, on voit un peu de tout ! Des doryphores adultes qui se baladent seuls, alors crouitch ! Maltraitance animale !!!
Certains font même du co-voiturage ! Les scientifiques nous signalent d’ailleurs que dans ce cas, c’est la femelle qui porte toute la charge… [1]attention, pas tous les scientifiques, hein ! C’est comme pour le réchauffement climatique : quelques uns sont dans le déni, mais nettement moins nombreux que des zheureux zélus décideurs … Continue reading .
On peut aussi rencontrer des punaises Nezara adultes
alors, bien évidemment, le pouce préhenseur opposable aux autres doigts : frouitch ! On trouve aussi par ci par là quelques pontes, assemblage bien rangé en hexagone de tonnelets si durs que c’est plutôt l’ongle s’opposant à autre chose d’un peu dur qui réussit à maltraiter cette promesse de vies nombreuses. Il y a ainsi moyen de faire une centaine de maltraitance animale d’un seul coup !
Récemment sorties de l’œuf, les punaises Nezara sont plutôt dodues, déjà assez décorées, mais sur une base de fond noir,
ce qui n’empêche évidemment pas le Biau Jardinier de plier entre le pouce préhenseur et d’autres doigts la partie de la feuille où se tient Nezara, et prouitch, léger traumatisme verdissant du limbe, et brutal changement définitif maltraitant du volume de la punaise.
Au cours de son développement la punaise Nezara perd en noir ce qu’elle gagne vert. Mais les Biau Jardiniers la reconnaissent quand même, alors… Re-maltraitance animale !!
Parfois aussi les Biaux Jardiniers ont la chance de poser un geste très efficace en écrasant (trouitch) un « couple » doryphore dont on reconnaît après-coup la femelle pleine à ses projets d’œufs nombreux brutalement changés en purée très orange du plus bel effet sur le vert de la feuille d’aubergine… Maltraitance même pour génitrice et générations futures !
C’est vrai que ça rendrait presque violent ces méchantes bestioles qui souhaitent récolter à la place du paysan-maraîcher les aubergines de nos abonnés de paniers. Mais bon, faut pas croire, il y avait ce jour là bien d’autres insectes dans le carré d’aubergine : coccinelle
sauterelle,
agrion,
plus tous ceux qui ne se sont pas laissés tirer le portrait : il y en a tout plein des insectes que les Biaux Jardiniers apprécient
- soit parce qu’ils se nourissent [2]maltraitance intra-animale ! des parasites des cultures,
- soit « simplement » parce qu’ils réjouissent les yeux.
Hé oui. Et puis y’a pas qu’la maltraitance animale dans la pratique professionnelle des Biaux Jardiniers 🙂 il y a aussi pas mal de maltraitance végétale 🙁 Avec la bineuse à guidage par crémaillère, dite « bineuse bleue », un outil au travail depuis pas loin de 50 ans (et toujours pas en retraite, alors 2 ans de plus ou de moins…)
Les Biaux Jardiniers ont arraché les pieds, coupé les têtes, déchiré les corps, enterré encore vivants les jeunes pourpiers, panics, chénopodes et autres adventices concurrentes de nos céleris,
choux,
et poireaux.
Toute cette violence, cette maltraitance d’animaux et plantes chez les paysans-maraîchers Bio qu’on croyait pourtant de si gentils zécolos, ça mériterait une dénonciatrice investigation télévisuelle en TGV et internet sur fond de musique angoissante genre Hitchcok ou bien zimboumboum 2001 Odyssée de l’espace, non ??
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