Jours mouillés, jours ensoleillés, la diversité des météos du moment est de rigueur, et en cette semaine de commémoration de l’armistice de 1918, l’accès aux parcelles n’est pas toujours très « confortable »…

Ma foi, on essaie de s’y faire. Et même si les navets violets tardifs n’ont pas été récoltés par trop joli temps, ça allait (à la main)
et la récolte est plutôt bien belle.

Lors des passages de temps ensoleillé et à peine venteux, et quand c’est ressuyé, le Biau Jardinier s’est dépêché de sauter sur l’occasion – non sur le tracteur ! – équipé du vibro grande largeur

pour fignoler le déchaumage d’une parcelle « à plat » et qui aura des planches permanentes de légumes à partir de la saison prochaine. « Çà allait bien ».

Et en ces jours où « çà allait bien », Matthieu a repris des planches au cultibutte, et il en a aussi remonté d’autres avec la butteuse

un peu partout dans la parcelle, les divers carrés récoltés.

Il a aussi incorporé les adventices et résidus de culture dans quelques planches, notamment des betteraves qui venaient juiste d’être récoltées. C’est un des gros intérêts du système de travail en « planche permanente » : contrairement au labour, pas besoin d’attendre que tout un carré soit « libre ». Le travail dans chaque planche est autonome. Dans le carré de betteraves,
- au milieu les 4 planches récoltées viennent d’être remontées avec la buteuse,
- tandis qu’au fond 4 planches encore en végétation attendent d’être récoltées,
- et au premier plan, des planches du carré voisin sont déjà couvertes par un beau semis de seigle vesce.

Cette semaine était celle du 11 novembre, jour férié, puisque commémoration de l’armistice de la (dite) « grande » guerre de 1914-1918. (14-18 et agriculture-teurs-trices, ébauche d’article)
Rappel : jour férié = jour faitrien !
Oui, mais… Quand on doit distribuer des paniers pour le 12 novembre, et donc préparer les légumes « non-feuille » le 11 ??..?? Solitude paysanne… la CGT envisage de créer une section pour la défense du patronnât ! 🙂

Bon, normal, hein ! Le métier de paysan ne peut pas comporter que des privilèges, comme celui de sortir au matin « sentir » la poésie météo du moment… et pisser un canon.

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