Les Biaux Jardiniers ont planté des pommes de terre. Avec hésitations et ennuis :
- des hésitations du genre « j’y va t’y ? j’y va t’y pas ? » parce qu’il était un peu tôt,
- mais… les conditions de sol étaient pas mal après un hiver bien mouillé,
- et les germes des tubercules étaient bien jolis,
- mais… la météo menaçait de perturbations sur la dizaine de jours à venir, car, rappel : nous arrivons dans la semaine de Pâques, qui est toujours une période météo très agitée et brutale.
En cette année où notre organisation météo du travail consiste principalement à passer entre les gouttes – ou les baignoires !!! comme l’a complété l’amie « Mary de Suzon » – on a donc choisi d’y aller.
Pour planter les pommes de terre, et bien, on utilise encore la planteuse bleue, que les Biaux Jardiniers Canal Historique avaient achetée – d’occasion – au milieu des années 1980 (les autres planteuses qu’on utilise pour planter sans le nez, on en cause en détails ici).
On a acheminé les caisses de plants aux bouts du carré de pommes de terre grâce au mât lève-palette,
chaque planteur est monté s’asseoir sur son siège et poser ses pieds sur les supports prévus pour,
et hop, en route pour la plantation, chacun installant les plants un à un dans chaque godet de la chaîne entraînée par une transmission issue des roues avant.
Et ça a continué comme çà
jusqu’à ce qu’il y ait des à-coups dans la distribution des tubercules, donc petit tour à l’atelier pour comprendre c’est t’y qoa don sa quiss pass ? ?
Pendant ce temps les planteur-e-s « s’occupaient » : à désherber le tunnel d’épinards.
À l’atelier, on a constaté qu’un des pignons avait quelques dents bien abîmées. Mais… pas de pignon de remplacement dans les stocks – pourtant copieux – du Biau Jardin, et le « dentiste » local, sollicité, avait besoin d’un délai pour faire une pièce adaptée à notre vieux modèle de planteuse… On a donc décidé de « bidouiller » pour « faire sans, mais faire quand même » avant le sale temps pascal. Et on réglera le problème ensuite.
Parce qu’on avait un joli temps, bien agréable aux pommes de terre, à notre terre, avec un beau ciel bleu, un beau soleil, qui réchauffait tout le monde. Le soleil a même pas mal tapé sur les crânes, et Vivien a apparemment subi une insolation mentale à tendance délirante : il a protégé son cerveau d’une casquette en plastique siglée Jeunes Agriculteurs !!! Alors qu’il n’était pas appelé à gaspiller du fumier devant une direction de l’environnement ni à menacer des salariés de l’Office Français de la Biodiversité ni brûler ses vieux pneus sous la protection des troupes de Gérald Darmanin. Non. Simplement le coup de soleil printanier… dans notre Biau Jardin de Grannod. Dangereux, la Bio en plein champ !
Mais… « quand temps gris revenu, tempête sous crâne disparue » dirait le proverbe… et Vivien a retrouvé ses habituelles gentillesse et efficacité 100% bio. Ouf !!
La plantation a été couverte par les voiles thermiques pour l’aider à faire face aux éléments naturels mais hostiles potentiellement à venir.
D’autres cultures aussi ont été protégées, certaines après avoir distribué et mis en place les TRÈS pratiques arceaux en fibre si confortables et rapides à manutentionner, ranger, transporter, distribuer, courber, enfoncer, etc… etc… Dommage pour eux que si peu de collègues locaux aient souhaité participer à la commande groupée que le Biau Jardinier avait proposée.
Sur cette installation, on a rapidement déroulé, retenu et ancré au sol les voiles non-tissés.
Autres activités de début de saison,
- la mise en place « préventive » des arrosages en plein champ, dont certains ont servi immédiatement après des repiquages.
- l’installation de quelques occultations.
Côté développement des engrais verts en plein champ
- les annuels hivernés commencent enfin à démarrer.
- Les pluri-annuels semés en fin de sécheresse 2023 ne sont évidemment pas « au top » mais la luzerne, où elle s’est implantée, démarre.
« Pourvou qué çà doure ! »
* * * * *