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Remplacement de vieux… matériels usagés

Au Biau Jardin de Grannod, en 2016, on remplace quelques vieux matériels usagés !

1° Le fourgon…

… utilisé par les Biaux Jardiniers pour vendre leur production d’abord sur les marchés, puis pour distribuer leurs paniers de légumes, arrivait en fin de vie. Ce qui n’est pas surprenant pour un fourgon âgé de 14 ans qui a parcouru vaillamment 15 à 20 000 km chaque année, tout en rejetant très peu de particules fines puisqu’il brûlait du GPL.

Au bilan 6 fois le tour du monde rempli de salade, carotte, etc… Une belle carrière. Ailleurs, il aurait peut-être eu droit à une belle médaille du travail !

Mais les Biaux Jardiniers sont sans pitié : le vieux matériel usagé a donc été remplacé par un tout neuf.

photo du nouveau fourgon

Et comme on peut s’en rendre compte sur la photo, c’est un jeune Biau Jardinier qui conduit le fourgon qui part en livraison.

photo de Matthieu au volant

Parce que effectivement en 2016, au Biau Jardin de Grannod, on remplace quelques vieux matériels usagés…

2° Françoise et Pascal…

… qui ont travaillé avec passion dans l’agriculture biologique 37 années et, comme le fourgon, ils arrivent eux aussi en fin de vie…professionnelle s’entend!

Après avoir commencé la culture biologique de légumes en vente directe dès 1979 à Cercot, commune de Moroges, en Saône et Loire, ils ont déménagé en Bresse avec leurs deux enfants et créé le Biau Jardin de Grannod en 1996 à Sornay, toujours en Saône et Loire. Sur une ferme en cours d’abandon qui a été achetée collectivement par un Groupement Foncier Agricole monté pour l’occasion entre 80 personnes : le GFA Les Jardins Qui Chantent.

Le vieux matériel usagé est donc là aussi remplacé par du neuf : c’est aujourd’hui leur plus jeune fils, Matthieu, qui reprend la ferme.

Matthieu

a un bac STAV (sciences et technologies de l’agronomie et du vivant).

D’abord

  • il a travaillé en alternance deux ans dans l’Est lyonnais, dans un GAEC de 3 maraîchers bio (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun) vendant à la ferme, qui s’est rapidement dissous.

Ensuite

  • il a été salarié en CDI deux ans à l’earl Gontel, chez Christiane, Guillaume et leur fils Alexis, des maraîchers bio «historiques» qui produisent une magnifique gamme très diversifiée au sud de Lyon sur une vingtaine d’hectares dont 3 de tunnels. Ils vendent une grosse part de leur production au détail (paniers, marchés). Et n’hésitent pas à «dépanner» leurs collègues.

2015 Tour de France

Matthieu a effectué un « Tour de France » de maraîchers bio pour compléter sa formation par la connaissance d’autres climats, d’autres pratiques de production, d’autres manières de penser, gérer et vivre sa ferme. Et cultiver son ouverture d’esprit grâce à ces compagnonnages.

En Mayenne…

chez nos amis Agnès et Christophe qui vendent des paniers en amap, des commandes par internet et sur un marché de la banlieue résidentielle de Rennes. On peut visiter leur site de vente « Des clics au potager« . Très motivés par l’ergonomie au travail, ils travaillent en planches permanentes depuis leur visite chez nous, avec une rotation lente à base d’engrais verts pluri-annuels sur lesquels ils font pâturer une vache et un âne . Matthieu a pu notamment découvrir chez eux les charmes des abris «multi-tunnels».

Dans le Morbihan…

au Gaec Le Jeloux, des paysans bio « historiques de la deuxième génération » (celle des Biaux Jardiniers). Ils produisent notamment du plant de pomme de terre vendu aux maraîchers bio dans le cadre de la structure collective qu’ils ont créée : « Paysons Ferme ! ».

Pour faire un peu connaissance avec Gilbert, suivre le lien vers cet article.

Pour une rotation fermière, ils produisent aussi haricot vert, céréales, maïs, vendus en gros. Parce que Gilbert et Catherine travaillent en association avec leur fils Yann, installé depuis quelques années, Matthieu a pu se familiariser avec ce que peut apporter le compagnonnage avec « les anciens », tout en cultivant son autonomie. Ainsi qu’acquérir de bonnes compétences dans la culture de la pomme de terre.

Sur une île bretonne…

quelques semaines ont apporté à Matthieu la confirmation concrète de ce que la réflexion lui suggérait : les méthodes de maraîchage biologiques présentées comme miraculeusement hyper rentables dans les vidéos à succès diffusées sur Internet, ne le sont que dans des « fermes » à activité principalement touristique ou pédagogique très lucratives. Mais dans « la vraie vie », professionnelle et agricole, celle du paysan qui doit nourrir pour se nourrir, la survie économique peut alors n’être assurée que grâce à la main d’œuvre gratuite fournie, lors de journées au long cours, par des personnes non payées.

Dans la Loire…

en zone de coteaux, à 600 m d’altitude, chez un Gaec de deux maraîchers, Marc et Joffrey, vendant sur les marchés, à des restaurants et en demi-gros. Matthieu a pu s’y familiariser avec le travail sur terrains pentus, ainsi qu’à l’intérêt agronomique d’un troupeau de moutons.

Dans le Maine et Loire…

Matthieu a travaillé chez Gérard, Violaine et Christelle. Ils vendent dans le cadre d’une organisation de producteurs qu’ils ont grandement contribué à créer Bio Loire Océan, ainsi que des paniers confectionnés par une structure d’insertion à partir des fruits et des légumes fournis par plusieurs producteurs organisés collectivement. Champion de mécanique, Gérard a adapté deux vieux enjambeurs viticoles pour en faire un seul, mais maraîcher… Matthieu s’y est aussi formé à la parité homme/femme dans le travail paysan. Cette étape a aussi été l’occasion de rencontrer des paysans producteurs de semence de variétés rustiques adaptées à la bio, organisés collectivement.

Et donc…

… on peut déduire du genre des fermes qu’il a choisies pour compléter sa formation initiale et son expérience professionnelle que Matthieu souhaite travailler en association, ce qui est effectivement en cours de réflexion pour un projet à court terme.

Plein de projets !

Matthieu a des projets plein la tête, et les discute.

Monter de nouveaux tunnels…

photo de fourgon neuf devant vieux tunnels maraîchers

…ce qui est parfaitement nécessaire.
Proportionnellement à la surface cultivée en plein champ, celle actuellement disponible sous tunnels au Biau Jardin de Grannod est insuffisante. C’est un des ratios les plus faibles parmi les maraîchers bio équivalents de nos régions. Ce qui amène des difficultés pour y faire régulièrement des engrais verts pour prévenir les maladies du sol. Et ce qui limite la diversité des légumes dans les paniers de printemps.

Les vieux Biaux Jardiniers étaient bien conscients du problème, mais l’âge aidant, ils avaient reculé devant cet investissement et surtout devant la somme de travail physique nécessaire au montage de ces nouveaux abris puis à leur culture.
Le jeune Biau Jardinier va donc installer des tunnels plus modernes, à la fois plus efficaces pour la conduite des cultures et plus confortables pour le travail du paysan.

Augmenter la production…

… mais peu à peu, pour faire doucement la transition vers l’association de deux jeunes paysans compétents et motivés.

Ce qui va nécessiter d’aménager mieux une parcelle déjà un peu cultivée en légumes. Et ce qui va donc demander quelques agrandissements des locaux de stockage de légumes. La salle de préparation conditionnement des légumes sera elle aussi agrandie et mieux équipée, pour permettre de gagner autant en confort qu’en efficacité de travail.

Le GFA

photo du fourgon neuf devant le bâtiment surtout auto-construit du GFA

sera donc amené à porter quelques agrandissements et modifications du bâtiment. De nouveau associés pourraient donc y investir !

Au bilan…

… souvenons nous que dans ce traditionnel bassin maraîcher du louhannais, précisément sur la commune maraîchère de Sornay, les Biaux Jardiniers ont été les derniers à s’installer pour produire y des légumes. Il y a 20 ans ! Dans un contexte… pas toujours bienveillant.

  • Depuis, nombreux y sont les maraîchers qui ont arrêté leur activité en cours de carrière (au point que la surface maraîchère arrosée a été divisée par trois)
  • Depuis, aucun départ en retraite de maraîcher n’y a été suivi d’une installation de jeune maraîcher.
  • Depuis, souvent les parcelles maraîchères de retraités ont perdu leur vocation maraîchère sous le béton et/ou la pelouse lors d’opérations immobilières.

« La bio, c’est pas sérieux, y’a pas d’avenir là d’dans. Et pis d’abord, çà march’pas ».

Alors, comme le dit Tintin à chaque fin d’album : « Allez, en route pour de nouvelles aventures ! »

photo des logo et promotion paniers oeuvre de "Le Tuliper"(de Virgine)

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