Lors de son quotidien tour du jardin, Matthieu avait constaté
qu’il était nécessaire – et possible – de faire le premier entretien dans le semis de carotte.
Roue sarcleuse.
Sur la ferme des éclopés, c’est donc Ambroise, embauché au début du mois, qui s’y est collé,
pas trop sûr de lui entre des rangs de plantules fragiles à la moindre projection de terre avec la roue sarcleuse, petit outil manuel qu’il n’avait jamais utilisé sur les autres structures maraîchères où il a précédemment travaillé. Mais avec la formation express de démarrage assurée in situ par le Big Boss puis complétée en temps réel selon les besoins ça s’est tout à fait bien passé.
Ambroise est paré pour le prochain passage d’ici 8 ou 10 jours ! on sait d’expérience que c’est la bonne fréquence.
Semis de mottes.
Sur la ferme des éclopés, ce sont les Biaux Retraités qui ont été chargés en intérim de la confection des mottes et du semis des plants de petit pois et de fève, en lieu et place des spécialistes titulaires : Charline et son canal carpien. Les anciens ont préparé tout le matériel habituel. Sur un des ces petits outils gentils qui rendent la vie jolie, et de droite à gauche : les plaques alvéolées à remplir de terreau, les gants pour protéger les blanches mains du photographe quand il redeviendra paysan par intérim, la plaque à picot qui permettra de marquer le creux pour les graines. Contre le poteau, l’incontournable balai dont l’usage très fréquent permet de ne pas «coller» par piétinement au sol – ou dans les semelles – le terreau tombé lors du travail.
Autre matériel (nous en parlerons dans une prochaine saison de notre série des petits outils gentils qui rendent la vie jolie) le gerbeur, qui permet de transporter sans peine les sacs de terreau.
Et de les lever à bonne hauteur, facilement adaptable, par le jeu d’un bouton et d’une petite pompe, au niveau du stock de sacs sur la palette, pour remplir les plaques de terreau.
Sans se casser le dos à manipuler manuellement ce que de la ferraille, un petit moteur et quelques accessoires peuvent réaliser dans le cadre d’une politique agricole du terrain réel bien comprise : «faire reprendre les peines par de simples machines» 🙂
Sur un autre modèle de nos tablettes à roulettes, enfin, travaillent dans de correctes conditions les blanches mains, gantées pour moins d’un euro la paire, des Biaux Retraités.
Les piles de plaques vides «descendent», les sacs de terreau «se vident», les plaques de mottes «se remplissent», puis «s’empilent» contre le mur en attendant d’être semées des premières variétés de petit pois et de fève.
Les plaques ensuite «se rangent» dans la serre solaire, sont arrosées et couvertes d’un voile de protection contre le froid. En face d’une tournée de plants (épinard, salade, chou, oignon…) de Vincent, notre pépiniériste 100% bio.
Plusieurs jours après, les plants de Vincent sont repiqués, et nos pois et fève lèvent.
Pour échelonner du mieux possible la disponibilité de petit pois pour nos abonnés, il faudra bientôt faire un nouveau semis. C’est un des attraits du maraîchage diversifié en couple : on sème souvent !
