Pour couronner (et clore, du moins on l’espère…) une météo d’année très mouillée, nous avons maintenant droit à de longues loooooongues journées de brouillard, et pour le carré de chicorée, « on craint » ! Les chevreuils semblent actuellement se contenter d’un filet électrique posé « à l’arrache » pour nous laisser notre production, mais on aimerait aussi que le début de maladie reste calme caaaaalme, que ce soit sur la pain de sucre
comme sur la scarole.
Au fur et à mesure que les récoltes avancent, Matthieu déchaume les planches ainsi « libérées » par un passage rapide et superficiel de rotovator.
C’est la fin de la saison, un peu partout au jardin les engrais verts hivernant se développent
plutôt bien, séparés par leurs allées, récemment binées très superficiellement.
Ils alternent avec les derniers carrés juste déchaumés immédiatement après les récoltes.
C’est un des avantages du système de travail en planche permanente :
- la planche elle-même ne subit jamais les roues, elle ressuie vite et bien
- l’allée, tassée en permanence, est fiable pour le passage du tracteur,
tout ça facilite le déroulé du travail, et on le ressent encore plus en saison « compliquée » !
Les Biaux Jardiniers souhaitaient attendre que les températures baissent suffisamment pour se lancer dans la récolte pour le stock au froid des légumes de l’hiver. Les légumes destinés à la conservation longue sont donc toujours en place. Le carré de carotte s’enherbe, mais elles semblent promettre une jolie récolte.
C’est la même chose dans la gamme des différents radis d’hiver
et le navet boule d’or termine tranquillement sa croissance. Traces subsistant d’une petite récolte pour commande spécifique, des cagettes vides attendent d’être remplies, mais tant que les mains Biaux Jardinières ont décidé – très sagement – de ne pas travailler là…
Les carrés de poireau d’hiver sont assez jolis
et chez les choux de Bruxelles, assez malades, la demi récolte attendue risque bien de ne pas être dépassée.
Les ventes prévues par BioÀPro s’échelonnent bien selon le planning prévu, notamment poireau, mais pas que.
Après un passage à la laveuse (comme les carottes)
une palette de panais part très régulièrement.
Le carré des panais est à moitié récolté et les planches prévues pour les paniers sont bien jolies.
Certains des tunnels de tomates commencent à ressembler à des séchoirs à tabac, mais non non non, ça n’est pas une attaque aussi tardive que foudroyante de mildiou ou autre méchanceté de la nature. Simplement les Biaux Jardiniers ont commencé à en arracher la culture, et la laissent sécher sur place, toujours suspendue, au lieu de la porter immédiatement sur le tas de compost.
Cela permet
- d’une part aux auxiliaires d’avoir le temps de quitter les feuilles encore alimentées en sève pour trouver sur place un milieu plus humide et approprié à leur physiologie (adventices ou fleurs présentes sur les bords notamment, terre du tunnel)
- d’autre part aux travailleurs de transporter une charge moins lourde sur le tas de compost (aaahhh ces feignants)
- et enfin d’espérer ne « sortir » du tunnel que un minimum d’auxiliaires.
Dans la serre bioclimatique, par la météo qui court chez nous ces jours-ci, les mottes de mâche et autres mesclun ne sont pas à la fête.
=> Parmi les activités des ces derniers jours… atelier… land-art ? Non ! À nouveau activité nettoyage des bacs à endive stockés, hors saison d’utilisation, dans la cour de notre ferme bocagère, et donc couverts de feuilles jaunes de saule, acacia, etc…
=> Autre activité récente : la récolte d’une culture ratée de cette année terrible, le chou, particulièrement le chou rouge. Une culture que les Biaux Jardiniers ont menée dans les seuls carrés du jardin à ne pas avoir bénéficié d’un bon drainage. Ce qui confirme la sentence du bon roi Henri, qu’il nous détaille (en photos !) par le lien ci dessous (clic).
Parcelle trop humide, malgré un bon fossé en amont, donc binages très peu efficaces, donc beaucoup de concurrence des adventices,
peu d’aération donc beaucoup d’humidité au pied et près des feuilles donc de maladies,
des binages difficiles, donc aussi des binages tardifs en culture un peu trop développée, donc des accidents « capitaux »
etc… etc… Hé oui : en année « limite » dans un carré « limite » la récolte est facilement très en dessous de la « limite »…
Et quand on fait la récolte sous une véritable couette de brouillard humide, et bien…
Pfiou !!!
Alors que faire pour se remonter le moral ?
La médecine moderne est impuissante, la consommation d’alcool fort est déconseillée, celle de substances interdites pénalement risquée, alors… on se lave les yeux en regardant les jolis arbres qu’on a plantés sur la ferme il y a 15 ou bientôt 30 ans, et on se dit que de tous points de vues, nos plantations bocagères ou d’arbres isolés, c’était vraiment une bonne idée d’avoir investi et travaillé pour çà, mais… franchement… il y aurait du soleil, ça serait VRAIMENT mieux. Et beau.
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