Cela faisait un bon moment que le Biau Jardinier prévoyait d’investir dans la construction d’une surface de tunnels dont il avait besoin pour adapter sa production aux évolutions de la météo et des ventes. Les principaux objectifs étant non pas d’augmenter la surface en culture d’été (tomate, etc…), mais de
- sécuriser les récoltes de printemps face aux aléas,
- assurer la qualité des premières récoltes d’automne par l’ombrage,
- améliorer la production de mâche et garantir la diversité des légumes-feuille en hiver,
… dans une rotation culturale assez EXtensive pour rester équilibrée (prévention des maladies et parasites) et en y augmentant la surface cultivée en engrais verts assez longs (maintien/accroissement de la fertilité et prévention). La parcelle prévue avait bénéficié d’un bel engrais vert pluriannuel diversifié.
Tenant compte de son expérience de production et du coût de construction
- avec les mono-tunnels à bords droits qu’il avait montés en 2016 (tous détails ICI)
- et avec son quadri-tunnel monté en 2019 (tous détails par ICI),
Matthieu avait choisi un système de bi-tunnels de 9 m 60 soit donc une largeur de chaque ensemble de près de 20 mètres : un type d’abri qui impose des fondations béton (et le financement supplémentaire d’un permis de construire).
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Le total du chantier, confié à une équipe de trois monteurs spécialisés, s’est déroulé en un peu plus de trois semaines sur septembre et octobre.
Implantation et fondations
Avec l’implantation précise sur le terrain a commencé un travail de type « maçon » classique, pour les fondations : distribution des pièces et de l’outillage nécessaires,
installation des coulisseaux
pour positionner les « chaises » qui serviront de repère exact
pour creuser les fouilles
à la tarière
à la profondeur requise.
Tout cela évidemment aligné avec précision.
Les pré-poteaux ont été distribués en place, précisément installés, et coulés dans le béton
amené directement à pied d’œuvre par la toupie du fournisseur
ou bien où et quand ça a été trop mouillé, par l’intermédiaire d’une bétonnière de tracteur… matériel moins précis, conduit par un agriculteur moins adroit en guidage de béton qu’un professionnel du bâtiment travaux-publics, mais toujours disponible dans les coups de Trafalgar… merci Romi et Fabien ! (matériel amené quelques jours avant sur place par précaution « OKAZOU » parce que… et bien parce que… en 2024… côté flotte systématique en saison où y’en n’a pas besoin… J’TEDIPA !
Bien sûr, quand on coule les pré-poteaux,
mieux vaut ne pas oublier d’y positionner, là où ils sont prévus sur le plan, les supports des différents raidisseurs et accessoires de maintien des enroulements latéraux
et de pignons
sur chacun des bi-tunnels.
Poteaux et contreventements
Les poteaux de rive ont ensuite été posés
ainsi que les poteaux rectangulaires centraux
moins nombreux ,
en charge du chéneau porteur central,
et équipés des sabots de reprise pour fixation des arceaux.
C’est à ce stade que le stock de quincaillerie commence à baisser…
Autre étape, la distribution des pièces nécessaires aux croix de contreventement de la structure,
et leur installation à chaque extrémité
comme aussi, et par l’intermédiaire de tirants de réglage, au milieu de chaque structure.
Les poteaux sous chéneau sont eux aussi bien évidemment contreventés longitudinalement, pour reprendre les efforts du chéneau de structure.
Pose des arceaux
Avec le Merlo au centre, les arceaux sont tenus en hauteur à l’aplomb par un des monteurs,
et emboîtés en place sur chacun des poteaux par les deux monteurs, installés chacun sur sa nacelle à hauteur de poteau :
Merlo vert en marche « arrière », nacelles oranges en marche « avant »,
et ça continue comme çà, tankyen-na.
Et après ? On bâche ?
Ah bin non, pas vraiment, non. Après, on s’occupe de
Faîtage et contreventement de pignons
et puisque plus n’est besoin d’être trois ensemble, l’équipe de monteurs se répartit les divers travaux, comme elle l’avait fait dans les premiers épisodes (rappel)
et pour avancer les diférents travaux de l’ensemble du chantier : quand l’un approvisionne,
pose
et règle les faîtages
le(s) autre(s) installe(nt) les raidisseurs de contreventement des pignons.
Alors…
- le stock de quincaillerie-boulonnerie baisse, signe que « ça avance »,
- les palox de tri des déchets de chantier (chutes de métal, cartons de vis, etc…) se garnissent progressivement, signe là aussi que « ça avance »
- l’ossature commence à se garnir de tubes galva un peu partout, et dans tous les sens, signe là aussi que « ça avance » !
Parce que des raidisseurs, en haut, en bas, ou au milieu, grands,ou petits, à boulonner, avec des colliers, des étriers, ou des feuillards, y’en manque pas !
Et alors, après, on bâche ??
Ben pas vraiment, non… parce que là, ça fait « que » une semaine qu’une équipe de 3 monteurs, rompus à ce genre de sport, travaille et avec « seulement » trois engins spécifiques de manutention… plus tout le reste autour… Non, après, on ne bâche pas… y’a encore du taf’ avant çà…
Après, et bien après… il faudra serrer tout ce qui était monté non réglé et flottant pendant le séchage du béton, il faudra installer les profils de clipsage qui permettront de fixer – et tendre – la bâche. Principalement… Et alors oui, ensuite, on bâchera… si… si… et seulement si… on dispose d’une fenêtre météo possible… et assez vaste pour tout faire… parce que, souvenons nous… nous sommes en 2024 ! Et côté flotte… côté vent…. 2024…!!! Côté orage systématique en saison où y’en n’a pas besoin… J’TEDIPA !
(À SUIVRE !)
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