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Engrais vert et fumier composté : notre ferme fertile sans chimie !

De tous temps, le travail ET le rôle du paysan ont consisté, pour produire de la nourriture, à entretenir et augmenter la fertilité comme l’autonomie de sa ferme, en valorisant au mieux ses potentialités… sachant que l’essentiel du milieu (géologie du sol, climat, altitude, relief, etc…) ne peut pas en être fondamentalement changé par lui [1]d’autant plus à son échelle de temps. Il s’agit donc pour nous

  • de comprendre par l’observation,
  • de s’adapter par la réflexion et l’action,
  • de travailler avec conscience et humilité. [2]pas d’appliquer les bréviaires des recettes médiatiques qui seraient miraculeuses

 

Nous pensons que ce sont là noblesse et savoir-faire du métier paysan.

  • Nous n’avons ainsi rien inventé, nous systématisons certaines pratiques ancestrales [3]qui ont fait leur preuve plusieurs siècles durant.
  • Paysans organisés du présent, nous bénéficions des travaux de l’agronomie contemporaine.
  • Travailleurs du terrain nous valorisons nos observations en innovations concrètes issues de nos choix.

 

Sans recours au court-termisme polluant des engrais chimiques, entretenir et améliorer en Bio la fertilité de notre ferme maraîchère redevient une activité de longue haleine… Et pour marcher sur la durée, nous avons prudemment choisi d’utiliser les deux jambes :

  1. engrais vert pluriannuel en rotation,
  2. fumier de bovin aéré et rapidement composté.

 

Sur notre petite ferme diversifiée, nous n’avons donc rien inventé : nous acceptons les leçons connues de l’histoire agricole.

  • Simplement : sans « invention » de bréviaire miraculeux plus ou moins ésotérique.
  • Complètement : en s’adaptant par nos observations, réflexions et actions à nos conditions pédoclimatiques et modes de vie, comme les générations précédentes de travailleurs-paysans .

vue aérienne du jardin montrant la grosse proportion de planches en engrais vert

Engrais verts

Les engrais verts sont des végétaux cultivés non pas pour être vendus mais pour vivre et rester au jardin. Leur végétation couvre le sol, leurs racines le fertilisent et ameublissent, leurs fleurs nourrissent les auxiliaires, leur matière régulièrement broyée vivifie le sol en surface. Notre pratique de l’engrais vert, c’est notre culture de l’autonomie, et non une prétention à l’autarcie.

Rotation à base d’engrais vert

Notre rotation est conçue pour faire se succéder trois années d’engrais vert pluri-annuel diversifié avant de cultiver à nouveau quatre ou cinq années de légumes. C’est par ces lente rotation et longue durée, privilèges du maraîchage EXtensif, que s’ajoute à leurs avantages la possibilité réelle de rompre le cycle des parasites et maladies des légumes. Ainsi, jamais toutes les planches du jardin ne sont cultivées en légume. Un important % de notre surface est plusieurs années de suite occupé par des engrais verts.

photo d'un bloc du jardin en engrais vert au fond tunnels et haies bocagères

=> ici plus d’infos illustrées

Culture d’engrais vert

Non, nous ne « laissons » pas des surfaces en « jachère », nous cultivons des engrais verts. Par une longue pratique, et donc des échecs, nous avons pu mettre au point des mélanges très diversifiés adaptés à notre contexte. C’est une culture à part entière, qui demande réflexion, travail suivi, et observation. Autant la rotation [4]ancestralement triennale est un pilier ancestral de l’agriculture [5]mais pilier très largement abandonné dans les agricultures « occidentales » contemporaines autant l’engrais vert en culture maraîchère est un des acquis de l’agronomie organique contemporaine.

photo de planches d'engrais vert récemment semées

=> ici plus d’infos illustrées

Fumier de bovin

Le fumier, les poètes en parlent

Bernard Gainier (1936 / 2022), le « diseux » de Meung sur Loire dit « Le fumier » de Gaston Couté, (1880 / 1911) le poète beauceron de Meung sur Loire.

Fumier rapidement composté

Produire foin et paille nous facilite l’achat de fumier de bovin que nous compostons rapidement en tas. Adhérents de la CUMA Compost 71 depuis sa création, nous pouvons facilement brasser et aérer le fumier pour une fermentation chaude rapide qui réorganise et assainit cette précieuse matière organique.

photo de l'aération du tas de compost par le retourneur de la cuma

=> ici plus d’infos illustrées

Apports modérés, en surface

Fuyant les risques d’excès d’azote [6]générateurs des nitrates, de lessivages et d’engorgement par les apports massifs [7]voire très TRÈS excessifs prônés dans les vidéos qui font le buzz, nous apportons des doses modérées de fumier composté. Pour favoriser au mieux l’activité microbienne dans nos sol, nous épandons le fumier composté uniquement en surface. Souvent sur engrais vert en cours de culture.

photo de Matthieu épandant le fumier composté sur des planches d'engrais vert

=> ici plus d’infos illustrées

* * * * *

References
1 d’autant plus à son échelle de temps
2 pas d’appliquer les bréviaires des recettes médiatiques qui seraient miraculeuses
3 qui ont fait leur preuve plusieurs siècles durant
4 ancestralement triennale
5 mais pilier très largement abandonné dans les agricultures « occidentales » contemporaines
6 générateurs des nitrates
7 voire très TRÈS excessifs prônés dans les vidéos qui font le buzz

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