Bien que les infos météo méprisantes du style « Beau temps sur la capitale et sur une majeure partie de la province » [1] rengaine ironiquement retournée par Béline et Blanchard des années 80 début aient disparu des ondes [2]pour dire « en province », maintenant, ils disent « en région » insinuant ainsi que la… parisienne n’en serait pas une, la subjectivité reste semble-t-il une pratique professionnelle de journaliste. Avec 25 degrés à mi octobre et des nuits à 18, leur point de vue inonde les médias [3]et ainsi les esprits aussi, hélas non seulement de « beau temps » mais « temps agréable, belle journée » et autre « toujours pas de mauvais temps prévu » voire « nous aurons plaisir à profiter des échanges en terrasses » ou « très agréable semaine en perspective »… Hé oui. Du côté des médias objectifs et sérieux, c’est comme ça.
Par contre, du côté du groupuscule produisant l’alimentation, les cloches ont un autre son : un son de ploucs. Et le « ressenti » météo est moins « agréable ».
Au jardin, ça continue à pousser plus vite que vite, donc les repiquages – échelonnés pour étaler la disponibilité – arrivent tous en même temps, ça se bouscule… Les planches prévues pour les cantines après Toussaint seront récoltables pendant leur fermeture voire avant.
Quelques variétés ne se comportent pas trop bien en cette année chaude, dont une carotte en temps « normal » déjà sensible [4]mais dont le goût dans nos sols nous plaît , mais… doit on envisager de la vendre en bouquets ?
La persistance du temps chaud empêche le ralentissement de végétation et la sève continue sa vie comme si on n’était pas en octobre. Résultat : le poireau est en avance,
et « l’un dans l’autre » les Biaux Jardiniers ont déjà récolté – et vendu – les 3 / 4 de la « première » variété.
Mais les températures chaudes ne sont pas propices à la récolte des légumes racine : la végétation est encore très dynamique, sève et pousse ne sont pas en décroissance 🙂 . Et puis comment arriver à refroidir tout çà avec la rapidité qu’une bonne conservation exige si on remplit la chambre froide de tonnages à 15 / 20 degrés ???
Mieux vaudrait que de la fraîcheur vienne, que la végétation se calme pour se lancer dans le gros des récoltes du stock hivernal. Traduction-média officiel : mieux vaudrait que vienne du mauvais temps qu’on assure l’alimentation de cet hiver.
Alors on récolte et « en même temps » on repousse pas mal. Les Biaux Jardiniers ont commencé un peu de navet,
mais pas trop. Un peu de carotte,
mais pas trop.
« En même temps ».
Par ce que comment refroidir tout ça qui est si chaud ? Oui, mais « en même temps » si on attend et que 60 / 80 mm descendent et qu’on ne peut plus récolter ? (à suivre)
Le semis des céréales aussi est retardé pour éviter le risque puceron (rappel : en agriculture pschiiittt, y’a un truc qui va bien) et puis la sensibilité à un éventuel gel d’un blé trop avancé.
Mais bon, les faiseurs de ce qui s’appelle encore « l’opinion » [5]ah ah ah le répètent : « C’est magnifique ! Buvons en terrasse ! On a le beau temps ! »
Non, c’est juste le beau temps des uns… comme le titrait Jean-Claude Guillebaud [6]à l’été 2005 dans un « point de vue » publié par Ouest France que lui avait photocopié et amené au marché Brigitte, son homéopathe en même temps cliente. Le chargé de comm’ du Biau Jardin de Grannod est donc heureux de vous la recopier, cette vieillerie, lui qui, une fois n’est pas coutume, a réussi à retrouver quelque chose qu’il cherchait ! Ça s’arrose ! Comme le jardin !
↑1 | rengaine ironiquement retournée par Béline et Blanchard des années 80 début |
---|---|
↑2 | pour dire « en province », maintenant, ils disent « en région » insinuant ainsi que la… parisienne n’en serait pas une |
↑3 | et ainsi les esprits aussi, hélas |
↑4 | mais dont le goût dans nos sols nous plaît |
↑5 | ah ah ah |
↑6 | à l’été 2005 |