Le Biau Jardinier a de bonnes nouvelles à annoncer :
les premières planches permanentes en plein champ ont été montées. Et avant la pluie 🙂 !!
Faut dire que le froid sec avait bien aidé à sécher la terre, les gels avaient préparé les bonnes conditions. Le ciel était hélas gris, mais la pluie n’était annoncée que pour le début de semaine, il y avait donc une fenêtre à valoriser au mieux.
Bien sûr, la fenêtre, c’était, comme on dit en français, le ouique-henne, mais bon, les paysans maraîchers le savent tous : la météo est un patron TRÈS exigeant… et l’action syndicale pas très facile : ce genre de patron n’a même pas besoin de raconter sur les ondes que son ministre des relations avec les ploucs va faire encore plus plus de preuve « pédagogie » et comme ça le producteur comprendra (admettra-obéira) avec bonheur et sourire…
Alors ouique-henne ou pas, le Biau Jardinier a donc commencé par broyer les engrais verts sur toutes les planches qui devaient être buttées.
Y compris celles où ils étaient peu développés car semés après les récoltes les plus tardives.
Mais plus ou moins développés, tous ces engrais verts ont à tous les stades rempli leur mission : protéger le sol des lessivages de l’hiver, fabriquer de la racine qui pompe de l’eau et ameublit la terre. Sans autre énergie que solaire.
Dans ces bonnes conditions, le Biau Jardinier s’est ensuite lancé dans le déchaumage, avec la technique toute simple et plutôt efficace qui va bien chez nous : le rotovator capot relevé et maintenu très superficiel avec surveillance constante par celui tient le volant. L’œil et le réflexe font le reste !
Le tout avec une machine depuis 41 ans au travail de la terre ! À la question d’actu d’un « reporter-re » en immersion sur le terrain paysan « tiendras tu jusqu’à 64 avant mise (à la re.) au recyclage ? » la réponse a été « non » sans hésiter. Le Biau Jardinier va donc financer un cabinet de conseil communicationnel et faire encore plus de pédagogie pour que le rotovator change son ressenti négatif. dépense de prestige ! Qui se soucie du point de vue du rotovator ??
Ainsi, le Biau Jardinier a pu commencer sa semaine avec la butteuse auto-construite de la première génération. Elle entame gentiment sa douzième année de travail Pas encore une carrière complète comme OHQ en buttage de planche permanente donc.
Le relief donné à la planche buttée ainsi que la structure grossière du mélange terre et engrais vert broyé vont aider à maintenir l’aération nécessaire à une bonne fermentation/assimilation par l’activité microbienne, et à limiter les risques d’asphyxie en cas de grosses pluies.
Ce jour là bien sûr le Biau Jardinier a aussi butté les quelques planches récoltées ces dernières semaines et qui n’avaient évidemment pas pu bénéficier d’un semis d’engrais vert, poireau, chicorée et panais notamment. C’est un des grands avantages du travail en planche permanente : le paysan-maraîcher n’est pas obligé d’attendre que tout le carré soit récolté pour travailler les planches d’à coté qui sont libres.
Et une fois que tout a été butté dans de bonnes conditions, et bien la pluie annoncée est tombée dans la nuit : satisfaction d’avoir pu « passer à temps » !!
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