Ça commence à être un peu agaçant la météo de ce printemps après un hiver très mouillé.
On a régulièrement plusieurs belles journées ensoleillées où la terre du jardin commence à bien ressuyer, alors les Biaux Jardiniers se disent « chouette ! on va pouvoir faire ce qu’il y a à faire en plein champ !! » et crac… ou plutôt « floc-floc-ploufff ! » la nuit de dimanche à lundi, il tombe un gros sac d’eau, et les projets jardiniers de la semaine tombent… à l’eau. Et y’a des coins du jardin, c’est pas joli-joli… le plus sage est de ne pas y mettre les pieds.
Parce que oui :
- certaines des parcelles de Sornay ont par nature une vocation maraîchère et sont drainées,
- la terre du Biau Jardin de Grannod est entretenue en bio depuis quelques décades,
- pour éviter le tassement, nous ne roulons plus du tout sur la planche elle-même depuis plus de 20 ans,
- etc, etc… c’est vrai…
mais… il faut quand même que la météo y mette un peu du sien pour que ça se passe tranquillement bien ! On n’avait pas besoin de ces 15 mm pour commencer la semaine, scrogneugneu.
On était pourtant « à jour »
Heureusement qu’on était « à jour » dans les repiquages de plein champ, parce qu’il y en avait pas mal à mettre en place fin de semaine dernière :
salade,
épinard, etc… aussitôt protégés par un voile thermique.
Alors cette semaine dans un jardin trop mouillé, on a commencé avec des travaux à l’abri : abri des tunnels, abri de l’atelier.
À l’abri des tunnels
il y a eu pas mal de récolte de radis, et même si la culture n’était pas très propre
la récolte a été belle. Paysans en sont et mangeurs en seront bien contents.
Dans les planches de carotte botte, et après les 3 ou 4 binages « à pied » déjà réalisés depuis le semis, soit avec la roue sarcleuse soit avec la vieille houe maraîchère montée avec sa lame oscillante (détails sur nos outils à main par ici), les Biaux Jardiniers ont fait le premier désherbage manuel.
Toute l’équipe a été mobilisée, avec ses pouces, ses index, ses couteaux,
et bien sur les seaux pour évacuer les adventices assassinées dans un bel élan. Un élan réparti sur deux épisodes, parce que les passages manuels sur le rang de carotte, c’est bien, et quand la saison favorise le contact : « pieds dans la terre tête dans le ciel« , alors là…
mais c’est encore mieux quand ça se déroule sur une durée… raisonnable !
À l’atelier
À l’atelier, Matthieu s’est lancé dans un chantier qu’il prévoyait depuis un moment : la construction d’un deuxième cultibutte, acheté en kit. Pourquoi un deuxième alors que le premier, âgé de 13 ans, travaille encore très bien ? Réponse dans un prochain article, quand ce chantier sera terminé.
Il a commencé par souder un triangle femelle en utilisant comme gabarit un triangle dételé d’un tracteur. Parce que bien sûr, chez nous, pour notre confort au travail, tous les outils et tracteurs sont munis du système triangle d’attelage rapide et bascule. On n’imagine pas faire autrement, c’est trop agréable !
Après le triangle, le Biau Jardinier s’est attelé à la soudure du chassis lui même,
et des diverses pièces qui s’y raccordent.
C’est pas fini, mais ça avance à bon rythme. Et ça sera fini quand ? Et bien, ça dépend, notamment du temps qu’il va faire dans les jours à venir, parce que si ça ressuie,
les Biaux Jardiniers sortiront de leurs abris pour travailler la terre, faire quelques plantations et semis en plein champ : il y a des planches qui attendent !
Un peu partout au jardin.
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