Une parcelle du jardin avait été « mise en réserve » dans ce but par un engrais vert pluriannuel
à base d’un mélange de (principalement) différentes graminées, de luzerne et plusieurs trèfles (détails illustrés par ICI)
pour y installer à terme un ensemble de 5 bi-tunnels pour disposer d’une nouvelle surface abritée d’un peu plus de 3 000 m2. L’objectif : aider à adapter la ferme aux évolutions climatiques et commerciales en cours tout en maintenant et améliorant la rotation EXtensive de notre ferme.
Le Biau Jardinier a pu consacrer 2024 à ce gros investissement.
Après déchaumage estival de l’engrais vert pluri-annuel, le chantier a été réalisé sur septembre et octobre (article détaillé à venir…) et pas toujours sur des sols « parfaitement secs » puisque nous n’avons manqué cette année ni de pluies ni orages… Mais le bâchage a pu être terminé avant une période de galère, heureusement ! Parce que « dehors »… ouaille donc !
Donc ensuite, hébinyapukà… reprendre la terre sous tunnel avant la mise en culture progressive de ces jolies parcelles.
Mais c’est pas rien, parce que après 4 semaines de chantier avec passage de nacelles, même munies de chenilles, d’engins de levage, même à pneus larges, et autres manutentions, on peut dire que
- dessous « ça tasse quand même »,
- dessus « ça laisse des traces »…
Mais vu tout le boulot qui a été réalisé durant cette « bonne » fenêtre météo, on s’plaint pas… Pour 2024, ça aurait pu être drôlement pire.
Le plan du Biau Jardinier était d’arriver à fissurer l’ensemble du profil avant de partir en vacances de Toussaint, ce qui laisserait du temps à la terre de « se rassir tranquillement », étape indispensable du travail de sol chez nous si on en croit ce qu’on peut observer.
Déchaumage
Le premier épisode a donc consisté en incorporation des végétaux qui avaient poussé pendant le chantier, travail visant aussi à régulariser un peu en surface. Matthieu a fait ça avec le « gros » rotovator, acheté neuf l’année dernière, dont la « grande » largeur – en fait il est seulement un peu plus large que le tracteur – permet de travailler très près des obstacles.
Avec notre habituel réglage pour un travail léger et superficiel.
Et une fois cette opération réalisée
est venu le temps du
Décompactage
rendu nécessaire par le « piétinement » des engins de chantier. Le Biau Jardinier est allé chez le collègue Christophe pour leur emprunter leur outil à « dents Michel ». Le profil courbe des dents Michel fissure avec souplesse le sol en profondeur, les deux roues de terrage permettent la fiabilité des réglages de position de travail.
Les Biaux Jardiniers affinent le réglage de l’outil et contrôlent si le résultat escompté est obtenu en « sentant » ce qui se passe dessous par des sondages à la gouge, la même qui nous sert à contrôler le besoin ou la qualité d’arrosage
L’avancement du décompacteur au travail
provoque un légère vibration des dents et soulève le sol sans en bouleverser les différents horizons,
il ameublit avec souplesse le profil, fissure sans remonter de blocs de terre, et décompacte en apportant une bonne aération.
Et quand ce fut fini… le Biau Jardinier partit en vacances la conscience tranquille… laissant le temps au temps… et à la terre des tunnels ainsi soignée celui de se remettre en forme toute seule comme une grande (qu’elle est).
Futures planches permanentes
Au retour des vacances, dans la perspective de tracer puis monter les planches permanentes de ces nouveaux tunnels, le Biau Jardinier a utilisé le grand vibroculteur pour niveler
et ameublir en surface de façon homogène
sans affiner trop.
Binage d’engrais verts
Autre travail de saison, il était temps de biner les allées permanentes entre les planches semées en engrais vert : notre but reste des planches de culture meubles et bien structurées pour un bon développement racinaire des légumes, et des allées portantes et fiables pour pieds Biaux Jardiniers et pneus motorisés. Bien sûr qu’on a fait ça avec la barre porte-outils, la fameuse BPO montée avec les dents « adéquates »
* * * * *