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Notre ferme, diversifiée aussi par : de petites parcelles de bois

Un  pré abandonné

C’était un petit pré qui avait été depuis bien longtemps peu à peu abandonné. Y poussait un très beau chêne isolé, peut-être planté en son temps pour servir d’ombrage aux bêtes qui y pâturaient ? Et faute d’être rognées par la dent du bétail, absent, les ronces avaient envahi.

La parcelle avait donc bénéficié, comme c’est fréquent, d’un semis naturel de glands. C’est ainsi qu’ils avaient pu se développer tranquillement, puisque placés sous la protection des épines. Ce qui confirme ce proverbe des forestiers traditionnels : «la ronce est le berceau du chêne».

photo de jeunes chênes et robinier sous grand chêne

Quand nous avons pu acheter cette parcelle, nous avons choisi, après qu’elle ait servi de terrain de jeu et d’aventure, de repaire à cabanes et autres… pour les jeunes ruraux du quartier, de ne pas défricher, ni remettre en prairie permanente. Mais d’autant que, d’après un conseiller forestier venu à notre demande, c’était bien parti, de la valoriser en tant que parcelle de bois : pour diversifier la ferme.

Entretien écologique

Nous apprenons donc à la conduire en taillis sous futaie (petite !).

photo du taillis de robinier et semis spontané de chêne

Énergie renouvelable

Le bois issu de l’entretien (élagage, balivage, etc…) n’est pas brûlé sur place en pure perte (et encore moins selon la méthode «traditionnelle» du feu démarré au pneu puis nourri à l’huile de vidange), mais sorti, et rangé «su’le tas d’bois».

=> C’est un des avantages du déchiquetage : il permet de valoriser toute la récolte, même les petits bois.

photo d'hiver sous ciel bleu du bois de robinier et chêne spontané

Ces «déchets d’entretien» permettent ainsi de produire de temps en temps une part de l’énergie utilisée pour le chauffage de la ferme. Énergie renouvelable, solaire, locale, « en même temps »… donc.

photo de la lisère du petit bois en saison de pousse

photo hivernale de la lisière du bois

Biodiversité

Butineurs

Il y a aussi pas mal de robiniers faux acacias, dont la floraison au printemps

photo de la belle floraison de robinier pour miel d’acacia

attire les butineurs, ce qui est très positif aussi pour la production des légumes. Et bien sûr pour « la ferme de Camille« .

photo du rrucher de l'amie Camille qui transhume souvent sur l'acacia de Bresse

Arbres têtards

Plusieurs saules et aulnes présents en bordure du chemin étaient conduits en têtards, source de grande biodiversité, nous les entretenons comme tels.

photo d'une magnifique trogne de saule têtard d'âge avancé

Charme rural

Balades et chemins

Ce qui ajoute au charme des balades sur le sentier balisé du chemin communal.

photo de promeneuse sur le chemin entre bois et bocage bio

En toute saison.

photo de la belle floraison de robinier pour miel d’acacia

D’autant que, de l’autre coté du chemin, «les Biaux» ont planté une haie qui commence à être bien sympathique…

photo de notre belle plantation bocagère du début des années 2010

Petits sous-bois

D’autres petites parcelles boisées sur la ferme ont aussi bien d’autres intérêts, par exemple d’abriter la pervenche, l’asperge sauvage, et le lierre, plante qui fleurit à une époque et dans des conditions où elles ne sont pas si nombreuses que çà à profiter aux butineurs.

photo de sous bois de hêtre au sol couvert de lierre

Ourlets et frontières

Tous ces lieux boisés amènent de la biodiversité supplémentaire aussi par leur voisinage avec des parcelles de prairie permanente ou de terre… si l’entretien mécanique prend soin de préserver un «ourlet». En effet, la lisière, par son effet de bordure, permet, par exemple, l’installation de ces végétaux à floraison précoce supportant ensuite la pousse à mi ombre : scille, anémone sylvie, ficaire, violette, etc… qui sans cet ombrage ne s’installeraient pas. Encore faut-il accepter de perdre un peu de place « productive » pour les laisser vivre !

photo de fleurs de sous bois scille notamment

Comme quoi, au moins dans le monde végétal, la frontière peut être un lieu de diversité, de rencontre et d’adaptation réciproque plutôt que de conflit…

photo de lisière de bois le long d'une parcelle en culture

Note du botaniste : il semblerait cependant, et certaines études le démontreraient, que le végétal ne soit pourtant pas doté d’un grand réseau de neurones.

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Aller plus loin

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