À l’ordre du jour ces temps ci il y a eu, pas que mais notamment, le premier binage des pommes de terre chair ferme de plein champ, et la plantation des oignons de semis.
Les pommes de terre
avaient été plantées il y a une quinzaine avec la Super-Prefer dans de bonnes conditions de sol. Les Biaux Jardiniers les avaient protégés de films thermiques pour les aider à prendre un bon départ dans la vie. Parce que c’est bien connu :
- « En avril, ne te découvre pas d’un fil » dit on
- « Et couvre toi d’un film ! » complètent les pommes de terre.
Dans ces conditions, les adventices aussi on pris un bon départ… Les Biaux Jardiniers ont donc enlevé les voiles de façon à passer la herse étrille : un outil acheté récemment que le Biau Jardinier commence à vraiment bien comprendre et qui nous permet de travailler « en plein » c’est à dire entre les rangs de légumes mais aussi SUR le rang lui-même, avec
- assez d’efficacité pour détruire les adventices concurrentes et
- assez de douceur pour ne pas nuire aux cultures.
Premier boulot : inspecter les planches tout partout dans le carré
pour voir exactement où tout ça en était,
- bien sûr du développement des adventices,
- mais aussi celui des pommes de terre.
Alors en grattant de place en place, le Biau Jardinier a cherché – et trouvé – les tiges des plants légèrement sous la surface de la planche,
et certaines pointaient même le bout des premières feuilles en surface (au centre de la photo).
Il s’agissait donc non seulement d’intervenir, avec la herse étrille, tout de suite, mais surtout, avec modération comme l’agressivité adaptées.
Après quelques mètres de hersage, le Biau Jardinier a observé le résultat du travail pour vérifier ce que ça donnait et affiner un peu les réglages de l’outil pour être efficace et « en même temps » éviter toute casse.
Ensuite, il n’y avait plus qu’à continuer.
Comme l’outil travaille trois planches à la fois, ne restait ensuite un aller retour à faire. C’était bien vite réalisé. Et la Biau Jardinier est allé détaler ranger l’outil à l’abri, se re-disant une nouvelle fois que un triangle d’attelage rapide muni de sa bascule, c’est vraiment un des principaux incontournables du petit maraîcher diversifié utilisateur d’un tracteur ! Si il y a quelque chose qui coûte vraiment pas cher et fait gagner beaucoup beaucoup beaucoup de temps et de confort de travail, c’est bien le couple triangle rapide et bascule !
Et puis après, les Biaux Jardiniers ont bien sûr remis en place les voiles de protection thermique, puisqu’il est proverbial que les pommes de terre le demandent !
Autre activité parmi les nombreuses du moment :
Plantation des oignons
Après semis et croissance chez l’ami Vincent, pépiniériste spécialisé 100% Bio, les mottes d’oignon
séjournaient depuis quelques temps dans notre serre pour acclimatation.
Mottes au bon stade, météo globalement possible si ça allait assez vite pour passer entre les gouttes… les Biaux Jardiniers se sont lancés dans ce chantier conséquent. L’oignon, particulièrement sensible toute sa vie durant à la concurrence des herbes adventices, et comme les Biaux Jardiniers ont fait le choix que tous ceux qui travaillent au jardin en reçoivent une juste rémunération, nous le cultivons selon « la méthode corse » [1]plastiqué partout
Plantation machine
Les Biaux Jardiniers ont mis en place tout l’oignon de conservation avec « la planteuse verte », achetée à bas prix dans un lot il y a quelques années.
Cette planteuse…plante (et oui, merveille de la technologie moderne !) mais « en même temps »
- elle transporte un gros stock de caisses de mottes (en haut)
- elle déroule et installe « en même temps » le film de paillage (à gauche)
- elle met en terre les plants par une chaîne de bêches verticales (au milieu, jaune)
- transport et séparation des mottes pressées se fait par un tapis (à droite gris)
- grâce, quel que soit le nombre de rangs, à un seul Biau Jardinier installé confortablement sur la plateforme basse (à droite)
Après 3 années d’apprivoisement du gros monstre vert et d’expérimentation de diverses densités de plantation pour lutter contre les maladies fongiques, ça s’est bien vite passé.
Comme détaillé dans le roman-photo ci-dessous, la main de l’homme est bien évidemment au centre de l’action ! Et la pelle au commencement comme à la fin…
Tenir le film de paillage en début de planche lors du démarrage,
et le lester avec de la terre.
Prendre les rangées de plants à la main
les poser sur un des tapis distributeur
La suite consiste pour le travail à économiser son temps en laissant la machine dérouler le paillage, à économiser son dos, ses genoux, son bassin, etc… en laissant les bêches se pencher elles au sol, percer précisément, le paillage, repiquer délicatement les mottes au frais en terre.
Et on continue ainsi
avec la responsabilité du suivi / ajustement de la position exacte de la planteuse depuis la conduite du tracteur.
Hélas souvent donc dans la destructrice position du tractoriste-maraîcher :
en torsion.
Et au bout de la planche, on coupe le paillage, l’enterre, avant de recommencer tranquillement.
Si il y a quelque chose qui coûte vraiment pas cher – mais uniquement si on le trouve à bas prix – et fait gagner beaucoup beaucoup beaucoup de temps et de confort de travail, c’est bien une planteuse verte !
Ce sont environ les trois quart des mottes mises en place en plein champ en cette saison que nous repiquons avec « la planteuse verte ». le reste est fait en
Plantation manuelle
Les oignons à vendre en frais pour l’été, ceux pour l’automne, que nous cultivons tous en plus petites quantités, et en 3 rangs par planche, nous les plantons à la main.
Toiles d’allées
Et ensuite, planches en plantation manuelle ou en plantation mécanique, entre les bandes fleuries permanentes pour auxiliaires qui séparent nos carrés, les Biaux Jardiniers ont déroulé et fixé au sol par des agrafes les toiles d’allées pour empêcher l’invasion des allées permanentes par les adventices. Puisque nous faisons le choix écologique d’utiliser du polypropylène tissé réutilisable une bonne dizaine d’années et « en même temps » de ne pas faire travailler de main d’œuvre gratuite à des travaux in-rémunérables [2] ce qui chez certains s’appelle « du travail à woofers » par le prix de vente de nos légumes Bio.
Et nous avons installé l’arrosage pour assurer la reprise, car rien ne garantissait que les pluies annoncées ne suffisent en cette année dangereuse.
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