Dans nos petits bois, sous les haies aussi, « c’est bien sorti » ! On dirait vraiment que c’est le printemps… en tout cas la fin de l’hiver, mars. C’est vrai qu’on s’approche du 22, y aura-t-il un mouvement ??
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Pendant que sous les tunnels la végétation des premières plantations (épinard, navet violet, gamme des salades, chou pointu et rave) et semis (carotte, radis) avancent à bon train, les travaux s’intensifient un petit peu en plein champ : plantations et binages étaient au programme ces jours-ci. Plantation de salade, puisque bien sûr, les salades, dès qu’on a commencé à en planter, on continue, très très régulièrement, car que serait un panier sans sa salade (… 🙂 …) hein ! Alors, tous les assez souvent (voire, tous les souvent selon la saison), on en repique un lot.
Sous ciel bleu et douce température… les tee-shirt et shorts, voire les pieds nus, reprennent du service. C’est drôlement agréable.
Plantations
Les salades, on les plante sur film biodégradable, pour cause de léger réchauffage de la terre, de prévention de l’enherbement, d’absence de terre dans les feuilles, etc… et comme on n’en fait quand même pas des kilomètres à chaque fois, et bien on les repique à la main. D’ailleurs, non : pas à LA main, on devrait plutôt dire AUX mains, puisque les deux prennent chacune un plant simultanément et le mettent en place. Ce qui est facilité par notre utilisation d’un film pré-percé à nos cotes par le fournisseur moyennant un léger supplément.
Toute l’équipe des Biaux Jardiniers est très adroite à cette méthode.
Et côté ambiance de travail, passer régulièrement des moments sans moteur et pourtant sans trop d’excès physique, c’est bien agréable aussi.
Protections
Une fois les 4 planches garnies de leurs batavia blonde, brune, feuille de chêne verte, brune, et puisque nous ne sommes qu’en mars, on protège du froid – et du vent – en déroulant dessus un voile thermique non tissé
qu’à l’extrémité on leste de « silosacs »,
des boudins en toile polypropylène tissée remplis de sable grossier, puis on en répartit régulièrement tout au long des planches en tendant assez pour que ça ne batte pas sur les feuilles en cas de vent.
Et ainsi de suite jusqu’au bout.
Et comme les Biaux Jardiniers sont aux petits soins pour chacun des légumes qu’ils bichonnent, dès que les salades « le demanderont » en se développant, on modifiera la position du voile et donnera un peu « du mou » en bougeant voile et silosacs « à la demande ».
Bin oui, les Biaux Jardiniers sont contre la maltraitance végétale !
Binage d’allées
Des travaux qui semblent inutiles… mais que le Biau Jardinier fait très consciencieusement et régulièrement, en démarrant tôt en saison, c’est le binage des allées entre les planches permanentes dans tous les carrés du jardin. Dans le but d’éviter absolument toute implantation d’adventice (adventice définition : végétal que l’abonné-e de panier refuse à tout âge de manger). Et particulièrement d’adventice vivace.
On utilise pour cela la « fameuse » BPO auto-construite, équipée de 2 éléments de binage, un derrière chaque roue. On bine toutes les allées, aussi entre les engrais verts, qu’ils soient en tout début de végétation car semés très tard la saison dernière,
ou bien développés comme dans ce carré un mélange à base de seigle et vesce.
On fait ce binage
- à faible profondeur, pour ne pas déstabiliser nos allées permanentes,
- très tôt, puisqu’un binage réussi (et économique) ne peut être que préventif,
- très souvent, pour obtenir un résultat fiable.
Arrosages
Quelques gouttelettes sont tombées du ciel en début de ouiquinde, mais c’est loin de suffire. Les Biaux Jardiniers vont donc sans tarder devoir arroser dehors. Les tubes avaient passé l’hiver bien sagement sur leur remorque aménagée rien que pour eux. Le tracteur la promène dans les grandes circulations entre les blocs, et on s’arrête où il y a besoin d’installer des rampes. On les répartit en place à l’épaule, on les assemble deux par deux, puis on y branche les départs, on purge, et les arroseurs sont prêts à fonctionner.
Comme méthode d’arrosage, en plus de l’aspersion et du goutte à goutte, (notre article « Stop la maltraitance végétale : arrosage économe possible ! » est à lire ICI) les Biaux Jardiniers pratiquent aussi le bassinage : pour les plants, en cas de besoin. Et concernant la dernière série de mottes récemment livrées, il y en avait vraiment besoin… elles ont donc avant repiquage passé une longue station toujours en caisses, dehors, dans des bacs à endive, avec quelques centimètres d’eau au fond. Rien de tel.
Mottes séchantes
Autres mottes sèches, mais constituées de 100% de terre Bio de Bresse, celles dues au déchaumage de fin d’hiver dans la parcelle drainée l’année dernière (notre article « Stop la maltraitance végétale : drainer Bio pour une meilleure vie dans le sol » est à lire ICI).
Vent et soleil les font durcir, une petite pluie – pourtant annoncée – serait la bienvenue, qui nous permettrait de passer ensuite un « p’tiot coup d’vibro » large pour contrarier le début de reprise des touffes de graminées et aérer « sous la croûte » en formation. Faute de conditions pour faire autre chose de propre sur ce sujet, le Biau Jardinier patiente…
Travaux de haies
2 ou 3 arbres étaient tombés la saison dernière lors de coups de vent. Benjamin est venu s’en occuper :
- les petites branches en petits tas au sol des haies pour « retour à la poussière »,
- les autres réparties entre bois bûche et longues perches pour la déchiqueteuse, (article illustré ICI),
- les fûts en attente de transport à la scierie.
La vie sur la ferme suit son cours.
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