C’est globalement très pesant cette semaine encore… Entre la baisse de consommation locale de légumes dès avant la fin de l’année scolaire
et le contexte météo « chaotique » qui incite à l’abandon du short et des chemisettes (voire du bronzage de dos)
favorise le grand remplacement des légumes par les adventices et les maladies, ça devient agaçant. Vraiment agaçant. Les belles centaurées jacées en fleurs mauves dans les bandes fleuries ne suffisent largement pas à égayer l’ambiance.
C’est tendu-tendu.
Vraiment-vraiment.
Les journées où la terre offre les bonnes conditions pour biner ne sont pas nombreuses, alors les Biaux Jardiniers se précipitent un peu partout dès que possible.
Dans le désherbage du deuxième carré de carottes, on en voit « enfin la fin » bien qu’il n’ait jamais été possible de faire « une grosse corvée à nombreux » pour aller vite. Et c’est Morgane qui a « mis en route » et accompagné Célestin, étudiant double licencié en biologie végétale et en musique, qui fera ses vacances (lucratives) de juillet au Biau Jardin de Grannod.
Il y a eu une fenêtre météo pour réaliser un nouvelle série de binages, Matthieu et Vivien ont donc pu faire de la bineuse guidée.
- La vieille Bärtschi dans les carottes,
- la bineuse de précision Duo pour notamment un deuxième passage dans le dernier semis de carotte
et le premier dans les betteraves rouges qui venaient tout juste de bien lever.
De ces côtés là, ça a sauvé la mise.
Aussitôt après, ça a été étrillage des quatre carrés de poireaux : eux aussi en avaient bien besoin puisque après chacun des binages réalisés depuis leur repiquage,
et bin, il avait replu dessus peu après (2024, c’est tout le temps comme ça : sabotage météo éco-terroriste). On est donc face à des adventices à différents stades de développement,
ce qui empêche un réglage précis et bien adapté puisque les situations sur la même culture sont différentes. Le chargé de campagne du Biau Jardin de Grannod précise que contrairement à ce que pourraient laisser croire les photographies de matériel au travail, les binages mécaniques demandent aussi de l’activité manuelle pour pourvoir se faire, car mieux vaut ne pas oublier de « déplacer l’arrosage ». Dans un premier temps, on ôte donc les rampes de l’allée de façon à pouvoir passer
puis on les déplace dans la planche tout juste hersée pour terminer le boulot.
Le résultat était plutôt joli,
mais « évidemment bien sûr », comme normal en 2024, et bin… juste après… il a replu pal mal fort par dessus, et le boulot qui aura été fait à 100 %, et bien il servira à 50 % (au mieux).
Et ailleurs au jardin ? Et bien ailleurs, la saison 2024 (même si pourrie) suit son cours, (même si chaotique) alors par exemple, les Biaux Jardiniers continuent à reprendre les planches récoltées et les remonter avec la butteuse auto-construite. En attente de la culture suivante, légume ou engrais vert.
Et puis on voit que les échalotes en arrivent au stade tombaison ; on va s’occuper d’elles dans pas trop longtemps
et les arracher pour qu’elles sèchent au soleil ! Parce qu’on a décidé de se désister en faveur du beau temps estival, qui est le mieux placé pour de belles récoltes ! Ça tombe bien : il pleuvra sans doute, annoncent les oracles. « Les experts sont formels ».
Conclusion, taisons nous : la fin de l’article, c’est le seul moyen sûr de rester poli.
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