Travaux en plein champ !

Depuis le début d’année, le Biau Jardinier avait essayé de ne rater aucune des rares fenêtres météo, cela comme qui dirait « quoi qu’il en coûte »… donc bien sûr au détriment du travail selon de stricts horaires de bureau…

Et le Biau Jardinier est bien content des conséquences agricoles de ses choix :

• après un automne très humide où il avait quand même pu installer tous les engrais verts,
• et en sortie de cet hiver très (TRÈS) mouillé,

il a quand même pu préparer en plein champ toutes les planches qui devaient être

• déchaumées, ou
• chaulées, ou
• montées à la butteuse, ou
• fissurées au cultibutte,ou
• fignolées pour le faux semis des mises en place précoces, ou
• même semées en engrais vert.

Et tout ça avant le passage de pluie suivant. Oui : bien content.

Chaulage

La chaux a été épandue partout grâce au vieux semoir à caisson bois : sur les planches récemment récoltées

sur celles semées en engrais vert très tardivement – année 2024 oblige –

comme sur d’autres où il a déjà eu le temps de bien se développer.

Après cela, et suivant la culture prévue en rotation, le Biau Jardinier a monté des planches avec la

Butteuse

« comme d’hab » en alternant les passages

de façon à ne pas créer de dévers pour le travail de l’outil.

Et bien sûr, en se référant à la « feuille de pompe » copiée au bureau pour ne rien oublier :

elle détaille comment le « plancul » de l’année a été intégré dans la « rotation » de notre ferme maraîchère diversifiée. Ah oui, mais restons sérieux… => ^[1]le chargé de comm’ devrait bien mettre en chantier un article pour éclaircir la situation suggérée par ce vocabulaire des professionnels qui aiment ne pas se prendre au sérieux : ces … Continue reading.

Ce type d’organisation pratiqué en planche permanente aura là encore permis de ne pas préparer plus de planches que de besoin, au bénéfice du développement des engrais verts hivernés.

Et le relief apporté par la butteuse aidera les planches à mieux résister aux pluies annoncées, la terre à rester bien aérée (meilleure vie microbienne) et à mieux ressuyer.

Bien contents.

Cultibutte

Où il fallait préparer des planches dont les engrais verts étaient peu développés ou bien derrière des récoltes d’hiver,

le Biau Jardinier a travaillé directement au cultibutte, avec un résultat plutôt satisfaisant compte tenu de la quantité d’eau tombée du ciel : c’est prêt à semer sans autre passage de finition.

Semis d’engrais vert

Les Biaux Jardiniers ont aussi eu le temps de semer la féverole

avec le semoir à caisson bois, en surface des planches cultibuttées.

Et ensuite, pour la « boucher » énergiquement tout en semant le seigle,

en fin d’après-midi, Matthieu a utilisé la herse étrille avec un réglage assez agressif.

Mais pour être certain de tout finir avant la pluie, il a fallu jouer les prolongations

avant de tout replier à la nuit (un genre donc de travail au noir)

pour mettre à l’abri d’abord le matériel

puis le Biau Jardinier aussi, la conscience professionnelle tranquille.

Parmi les autres travaux extérieurs réalisés à temps, les Biaux Jardiniers ont mis en place les toiles noires tissées pour destruction des faux semis par

Occultation

dans un carré destiné aux premiers semis de plein champ, à venir dans plusieurs semaines (détails sur cette technique ici).

Autre travail fait dans les temps, la

Reprise des drains

dans la parcelle aménagée en fin été, et que nous avions renoncé à déchaumer à l’automne vue la méchante météo et le joli démarrage spontané de plusieurs graminées et d’un peu de trèfle, le tout pouvant faire fonction de couverture du sol pour l’hiver sans autre travail.

C’est Romi qui s’est chargé du boulot avec un outil à dents,

après avoir déchaumé aussi

la parcelle menée pour toute sa partie basse en grande culture.

Et puis ???

Et bin ma foi… et puis… les Biaux Jardiniers ont aussi continué les plantations sous les bi-tunnels montés l’automne dernier,

suivi les cultures hivernées, notamment les scaroles, qui se développent bien en ce moment,

et récolté du topinambour, en conditions plutôt humides.

Pas mal d’activité productive donc, qui – dans un contexte général, agricole, météo, climatique, etc… – devrait valoir aux Ploucs Biaux Jardiniers Méritants au moins une médaille d’honneur type mérite agricole voire légion d’honneur, puisque, dans notre société « moderne et civilisée », « Si à 50 ans, t’as pas un bracelet, t’as raté ta vie. »

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