Pour produire des légumes pour BioàPro à destination de la restauration hors foyer tout en conservant une rotation EXtensive incluant des engrais verts pluriannuels et des céréales à paille, deux parcelles joignantes avaient été drainées :
- en 2023 celle du bas (photos et détails ici puis là) dont les planches cultivées l’an dernier sont actuellement en engrais vert
- et l’été 2024 celle du haut (autre méthode, détails à lire ici).
En pente plus ou moins douce elles sont séparées par un talus de 1 m 50 à 2 de haut,
couvert d’acacias (non !! crie le botaniste, de Robiniers pseudo-acacias !!)
dont les racines retiennent la terre.
Pratique ancestrale répandue en Bresse, car région humide, la haie sur talus a pas mal été victime de la politique agricole qui, depuis plus de deux générations, a généreusement subventionné le (sur)agrandissement des parcelles rendu possible par le (sur)développement du désherbage chimique : « quoiqu’il en coûte »… Mais là où elles subsistent, et principalement en rupture de pente, elles sont un magnifique « outil » de lutte contre l’érosion et la sècheresse [1]et qui produit aussi quelques piquets pour ramer petit pois, poivron et aubergine en plein champ 🙂 .

« Outil » d’autant plus précieux que sur cette grosse rupture de pente, les acacias se développent non pas sur un seul mais sur deux petits talus,
séparés par la trace d’usages anciens adaptés à la valorisation que l’époque avait de ces lieux.
Alors, le Biau Jardinier n’a eu qu’à prolonger ces aménagements : dans son but maraîcher en valorisant ce que la géologie, les siècles et le savoir faire des anciens, avaient apporté au lieu, et simplement refaire un fossé en dessous du talus qui, en cas de « gros sac d’eau » comme on en subit plus fréquemment ces derniers temps, emmènera l’eau de ruissellement qui n’aurait été infiltrée
- ni par la bande en prairie permanente maintenue dans la parcelle du haut,
- ni par le premier petit fossé,
- ni par le premier talus d’acacia,
- ni par l’enherbement du creux suivant,
- ni par le deuxième talus d’acacia,
plutôt que dans la parcelle de légumes…
vers le bassin de rétention qui avait été creusé lors du drainage, dans un pré
inondable.
Dans ce fossé, des captages béton, protégés de l’érosion par un petit creux de décantation
sont raccordés aux différents collecteurs de drainage posés sous les « basses ».
Nous verrons à l’usage jusqu’où cet investissement nous permet de mieux adapter notre maraîchage aux conditions météo que l’on subit depuis un moment.
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Et cette semaine, les Biaux Jardiniers ont aussi… jardiné… hé oui ! Par exemple, nettoyage « de sortie d’hiver » des pieds de cote de Bette race bressane : ôter les feuilles abîmées, binage manuel avec seaux et couteaux de cette vieille variété adaptée à nos contrées que nous avons déjà récoltée plusieurs fois depuis l’automne dernier.
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↑1 | et qui produit aussi quelques piquets pour ramer petit pois, poivron et aubergine en plein champ 🙂 |
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